Dossier d’œuvre objet IM02004610 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Verrière à personnages : saint Paul, saint Pierre, saint Jacques, saint André (baie 204)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
  • Emplacement dans l'édifice fenêtres hautes du chœur baie 204
  • Dénominations
    verrière
  • Titres
    • Saint Paul
    • saint Pierre
    • saint Jacques
    • saint André
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Cette verrière n'occupe probablement pas son emplacement d'origine. Elle appartient à un ensemble d'apôtres et d'évangélistes, sur la datation duquel les historiens de l'art ne s'accordent pas. Louis Grodecki y distingue deux campagnes de travaux, qu'il situe dans les deuxième et troisième quarts du 13e siècle, tandis qu'Ellen Shortell y voit une seule campagne, réalisée conjointement par des artistes différents. Quoi qu'il en soit, cette verrière du 13e siècle ne peut provenir que des fenêtres hautes du choeur liturgique ou du petit transept, parties de l'édifice que l'on estime - peut-être à tort - achevées en 1257. Une datation vers le milieu du 13e siècle semble donc appropriée. Leur rassemblement au-dessus du sanctuaire est antérieur à la Révolution. La Première Guerre mondiale cause à cette verrière des dommages irréparables en détruisant les quatre saints représentés. Au retour de la paix, les éléments subsistants sont démontés et entreposés au Panthéon. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que la longue restauration de la basilique touche à sa fin, les rares éléments conservés sont réparés par l'atelier du peintre-verrier parisien Auguste Labouret, à partir de 1952. Les personnages détruits et l'ange de la rose sont recréés par le même atelier, en 1954 ou 1955, sur un carton d'Hector de Pétigny, artiste peintre et sculpteur.

La verrière est constituée de deux lancettes en arc brisé, formées chacune de 43 panneaux vitrés. L'arc de la fenêtre est occupé par une rose circulaire comprenant un oculus de réseau polylobé et dix petits jours de réseau. Quatre jours de réseau complètent l'ensemble. Les personnages sont surtout réalisés en verres de couleur dense, l'emploi du verre blanc étant très rare. Des rehauts de grisaille donnent les détails.

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • lancette, 2, juxtaposé, en arc brisé
    • jour de réseau, 14
    • oculus de réseau, polylobé
  • Matériaux
    • verre transparent, soufflé, taillé, peint, grisaille sur verre
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

    Dimensions proposées par le Corpus Vitrearum : h = 1350 ; la = 310.

  • Iconographies
    • figure biblique, bâtiment, épée saint Paul, en pied, de trois-quarts, auréole, poignard, corde, phénomène mystique ou surnaturel, croix, dais architectural
    • figure biblique, clocher saint Pierre, en pied, de face, auréole, barbe, clef, colonne, arbre, dais architectural
    • figure biblique, en pied, de trois-quarts, auréole, manteau, bâton, flamme, bénédiction, épée saint Jacques le Majeur
    • figure biblique, saint André, en pied, de trois-quarts, auréole, barbe, corde, croix
    • figure biblique, ange, à mi-corps, de face
    • ornementation, dais architectural, fleur de lys, rosace
  • Précision représentations

    Tous les personnages sont représentés debout et auréolés. Ils sont surmontés d'un dais architectural. La moitié inférieure de la lancette gauche est occupée par saint Paul, sur un fond rouge. Le saint tient une corde à la main droite et un poignard est passé à sa ceinture, évocation de son rôle de persécuteur, avant sa conversion. Une croix semble apparaître devant son visage, symbole de la voix du Christ sur le chemin de Damas. Le dais qui le surmonte est orné de bâtiments, symbolisant Damas, et d'une épée, évocation de son futur martyre. Au-dessus de lui sur un fond bleu se détache saint Pierre, portant la barbe et des cheveux blancs. Il serre contre lui une colonne, pierre symbolique de la construction de l'Eglise, cette dernière étant encore évoquée par les clochers ou tours qui surmontent le dais. De la main droite, il tient la clé du royaume des cieux. Il touche de la main gauche un arbuste, allégorie de l'Eglise chrétienne qu'il a implantée. Au bas de la lancette droite, a été placé saint Jacques le Majeur, de trois-quarts sur un fond bleu. Il est enveloppé d'un grand manteau et tient le bourdon du pèlerin. Une flamme brûle dans sa main. Dans le dais, est représentée une main qui le bénit, ainsi que l'épée, instrument de son martyre. Le compartiment supérieur, à fond rouge, est réservé à saint André, debout et de trois-quarts, lié à une croix par des cordes. Les lancettes sont bordées de fleurs de lys. Dans l'oculus supérieur, se trouve un ange, vu de face et à mi-corps, entouré de rosaces.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
    • plombs de casse
    • manque
    • partie remplacée
  • Précision état de conservation

    Il n'y a pas de grillage de protection. Cette verrière a été presque entièrement détruite au cours de la Première Guerre mondiale. Il en subsiste peu d'éléments anciens, concentrés dans les bordures. Les quatre personnages, ainsi que l'ange de l'oculus, ont été recréés vers 1954 par l'atelier d'Auguste Labouret sur un carton d'Hector de Pétigny. Les éléments anciens de la verrière sont très assombris par la dégradation des verres médiévaux sous l'action des agents atmosphériques et de la pollution.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1840
  • Référence MH

Documents d'archives

  • AMH (Médiathèque du Patrimoine) : 81/02, carton 159.

    sous-dossier : à classer (Vitraux de Saint-Quentin, texte de Louis Grodecki, en date du 21 décembre 1955)
  • AMH (Médiathèque du Patrimoine) : 81/02, carton 169.

    dossier 16 (travaux de 1950 à 1955) ; sous-dossier : restauration des verrières 13e et 16e siècles ; sous-dossier : achèvement des vitraux de l'abside et du grand transept sud
  • BnF (Cabinet des Manuscrits) ; naf 6108. Collection Guilhermy.

    folio 317 verso

Bibliographie

  • CREPIN, Francis. Les vitraux du clair-étage du choeur de la collégiale de Saint-Quentin et l'oeuvre d'Hector de Pétigny lors de la reconstruction. Mémoires de la Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne, 1992, t. 37.

    p. 89-112
  • [Exposition. Saint-Quentin, Espace Saint-Jacques. 1989]. Le vitrail dans la collégiale de St-Quentin. L'oeuvre d'Hector de Pétigny lors de la reconstruction. Guide des vitraux du clair-étage du Choeur de la Collégiale. Réd. Francis Crépin. Saint-Quentin : Les Amis de la Basilique de Saint-Quentin, 1989.

  • FRANCE. Corpus Vitrearum Medii Aevi. Les vitraux de Paris, de la Région parisienne, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais. Recensement des vitraux anciens de la France, vol. 1. Paris : éditions du CNRS, 1978.

    p. 169
  • SHORTELL, Ellen Marie. The choir of Saint-Quentin. Gothic structure, power, and cult. New-York : Columbia University, 2000.

    p. 383-411
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Aisne
(c) AGIR-Pic
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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