Dossier d’œuvre architecture IA59000377 | Réalisé par
Grembert Lucie (Rédacteur)
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • opération ponctuelle
  • enquête thématique départementale, Patrimoine XXe Maubeuge et Val de Sambre
Tour d'aiguillage des dépôts dite tour florentine ou byzantine
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre - Aulnoye-Aymeries
  • Commune Leval
  • Lieu-dit Z.A.E. La Florentine
  • Adresse Z.A.E. La Florentine
  • Cadastre 1998 AE 186
  • Dénominations
    aiguillage
  • Précision dénomination
    tour d'aiguillage des dépôts
  • Appellations
    tour florentine ou byzantine
  • Parties constituantes non étudiées
    salle des machines, atelier de réparation

Après la Première Guerre Mondiale, la Compagnie des Chemins de Fer du Nord décide de reconstruire les sites ferroviaires détruits sur de nouveaux terrains et non plus enclavés dans les gares, comme c'était le cas pour la commune d'Aulnoye-Aymeries. Les ingénieurs de la compagnie, propriété de la famille Rothschild, décident alors d'établir de nouveaux dépôts-standards afin de rentabiliser au plus vite les installations ferroviaires du réseau à reconstruire (notamment à Lens, Béthune, Lille-Délivrance, Laon et Saint-Denis). À ce titre, ils établissent des plans-types de rotondes, dépôts, tours florentines, adaptés à leurs différents sites d'implantation.

Le nouveau dépôt d'Aulnoye-Aymeries est établi dès 1920 et sera par la suite étendu sur la commune de Bachant. En raison des reliefs plats de notre région, les postes d'aiguillage useront d'une spécificité architecturale qui n'est pas sans rappeler les beffrois de nos communes : la tour florentine. Elle permet, grâce au système d'aiguillage Mors, d'effectuer des manœuvres d'aiguillage à distance, assurant une plus grande sécurité des agents du chemin de fer.

La manœuvre d'un levier déclenchait une série de moteurs électriques, des arbres, des poulies et des fils pour aboutir au contact de deux rails qui changeaient l'itinéraire de la machine à vapeur. C'est à l'architecte alsacien Gustave Umbdenstock (1866-1940) que l'on doit la réalisation de cette tour. Ce dernier fut en effet appelé à travailler pour les chemins de fer par l'intermédiaire de Raoul Dautry, son ancien professeur à l'École Polytechnique, alors ingénieur en chef-adjoint de l'itinéraire des réseaux.

Le toboggan à charbon, encore présent en 1980, a été depuis détruit.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1922, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Umbdenstock Gustave
      Umbdenstock Gustave

      Né à Colmar en 1866. Mort à Paris (VII) en 1940. Architecte français. Élève de Julien Guadet à l'École des Beaux-Arts à partir de 1885, il est diplômé en 1893. Il est premier second grand Prix de Rome en 1896. Architecte de la Compagnie des chemins de fer du Nord, il participe à la reconstruction des gares du réseau Nord, après la Première Guerre mondiale. Il consacre l'essentiel de sa carrière à l'enseignement : enseignant à l'École polytechnique, il devient chef d'atelier en 1909 à l'École des Beaux-Arts et le reste jusqu'à sa mort. En 1935, il succède à Henri-Paul Nénot (1853-1934) au fauteuil 5 de l'Académie des Beaux-Arts, section III, Architecture. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 14 août 1900 à l'occasion de l'exposition universelle de 1900 puis officier le 11 juillet 1918.

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      architecte attribution par source
    • Auteur : ingénieur attribution par source

La tour est haute de cinquante mètres. Sa structure est en béton armé et fonte. Une salle d'arrivée des câbles se situe au rez-de-chaussée. Un magasin se trouve au premier étage, un atelier au troisième, des toilettes au quatrième, des salles de fusibles et relais au cinquième et enfin une salle de contrôle de 30 m2 à vision panoramique au sixième étage. Un cube de béton de 3,20 m de diamètre surmonte avec ses quatre horloges la salle de contrôle. Des céramiques décorent la base de la tour et la flèche à la naissance de la tour de contrôle. Un escalier métallique relie les étages.

  • Murs
    • fonte
    • béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    5 étages carrés
  • Couvertures
    • flèche conique
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Énergies
    • moteur électrique
  • État de conservation
    désaffecté, restauré
  • Techniques
    • céramique
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    tour
  • Protections
    inscrit MH, 1999/12/31
  • Précisions sur la protection

    Tour constituant "l'Horloge" (parcelle cadastrale AE 186) : inscription par arrêté du 31 décembre 1999.

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 1998, 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Grembert Lucie
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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