Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Condé-sur-l'Escaut
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole
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Commune
Condé-sur-l'Escaut
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Lieu-dit
Condé-sur-l'Escaut centre
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Adresse
45 rue Gambetta
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Cadastre
1826
D1
194
;
1875
D2 396, 397 ;
2010
AR
392
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Dénominationsmaison
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Destinationslaboratoire d'analyses médicales
L'ancre sculptée sur l'allège de la travée centrale en façade, qui accompagne la date de 1785, indique le lien qu'entretenait le commanditaire (inconnu à ce jour) avec l'univers de la batellerie particulièrement prospère à Condé au XVIIIe siècle. Cette maison abrite maintenant un laboratoire d'analyses médicales.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 18e siècle
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Dates
- 1785, porte la date
La maison proprement dite s'élève en front-à-rue ; lui succèdent en profondeur une cour (maintenant couverte), puis un deuxième petit corps de bâtiment en fond de parcelle. La maison comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble. Le sous-sol s'étend sur deux salles voûtées en berceau (enduit) et dallées, se développant perpendiculairement à la rue.
Le rez-de-chaussée est couvert par des voûtes à la picarde (voûtement consistant en une succession de voûtains de briques parallèles entre eux et retombant sur des solives) sous lesquelles se trouvait accroché un plafond avant les travaux de transformation en laboratoire. L'étage de comble est éclairé sur la rue par une lucarne. La toiture à longs pans est couverte de tuiles flamandes mécaniques.
La façade se développe sur trois travées, la porte étant située à droite. Elle est entièrement élevée en pierre calcaire grise mais doublée sur l'intérieur de la maison par une maçonnerie de brique. Cette élévation en pierre présente la particularité d'utiliser des monolithes de grandes dimensions, soit en "poteaux" verticaux ou horizontaux, soit en "plaques" ; chacun des éléments structurel de la façade correspond à un élément de pierre. Les trumeaux en particulier sont constitués de "poteaux" en pierre reposant, au rez-de-chaussée, sur des joints de plomb. L'articulation est soulignée par une modénature discrète, les six agrafes des clefs d'arcs faisant une saillie plus prononcée. Les baies sont couvertes par des arcs segmentaires. La corniche, formée d'une pierre monolithe, est travaillée en talon et doucine. La lucarne est elle aussi en pierre. Les traces d'outil sont nettement visibles, notamment sur le soubassement.
L'austérité et la minéralité de l'ensemble étaient, avant les aménagements contemporains, adoucie par des volets articulés en bois et des menuiseries à boudins et petits bois encore visibles sur un cliché de 1969 (Conservation régionale des Monuments historiques). La façade arrière, donnant sur la cour couverte, est actuellement enduite ; dans le petit corps de bâtiment de fond de parcelle, la pièce est couverte par un plafond de poutres et solives.
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Murs
- calcaire
- brique
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Toitstuile flamande mécanique
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Étagessous-sol, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- voûte en berceau
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- ancre
- agrafe
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Précision représentations
Décor en façade.
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH partiellement, 2007/02/05
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Précisions sur la protection
Les façades et toitures (cad. AR 392) : inscription par arrêté du 5 février 2007
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Référence MH
Le mode constructif de la façade de cet édifice, rendu possible par les qualités physiques de la pierre, s'avère être un unicum à Condé ; elle appartient cependant à une typologie de maisons urbaines caractéristique du Hainaut septentrional à l'époque moderne (Mons en particulier, Ath, Leuze). La diffusion du modèle a sans doute accompagné le transport des matériaux par l'Escaut, d'autant plus que l'on peut supposer que le maître d'ouvrage, lié au monde de la batellerie, n'ignorait pas les caractères de la construction en usage en dehors de Condé. Par ailleurs, cette maison est révélatrice de la diversité de la manière de bâtir à Condé au XVIIIe siècle : en effet le Règlement échevinal de 1752 sur la manière de construire, s'il oblige les propriétaires à déposer une demande d'autorisation de bâtir et à se conformer à un alignement sur rue, n'impose aucun modèle de façade.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Monuments historiques
Chercheur au service régional de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
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