Dossier d’œuvre architecture IA59002486 | Réalisé par
Oger-Leurent Anita
Oger-Leurent Anita

Chercheur au service régional de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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  • inventaire topographique, Condé-sur-l'Escaut
Maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole
  • Commune Condé-sur-l'Escaut
  • Lieu-dit Condé-sur-l'Escaut centre
  • Adresse 17-19 rue du Collège
  • Cadastre 1826 D1 456, 457 ; 1875 D2 626, 628 ; 2010 AR242

Cette maison est localement désignée par l'appellation de "refuge de l'abbaye de Crespin" ; cette appellation proviendrait d'une confusion avec l'édifice sis au n°13 de la rue de Collège (IA59002485).

Exceptions faites du petit corps de bâtiment compris entre le passage cocher et de l'édifice en front-à-rue dont l'arcature surmontée d'arcs en accolade fait penser au XVIe siècle - mais la partie supérieure de l'élévation a été refaite à la suite de la Seconde Guerre mondiale -, du rez-de-chaussée de l'aile nord-ouest sur cour remontant sans doute aussi au XVIe siècle, et des caves qui semblent être attribuables aux XVIe ou XVIIe siècle, l'ensemble est actuellement datable, par analyse stylistique, du XVIIIe siècle : le principal corps de bâtiment sur cour porte la date de 1788.

Le 14 mai 1792, le fonds est vendu comme bien national provenant de la saisie des biens de l'abbaye de Crespin (AD Nord, série 1Q) ; il subit une division en trois lots. Il est depuis en mains privées.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Secondaire : 15e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 17e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1788, porte la date

Alignant sa façade sur la rue du Collège, le corps de logis principal présente une élévation en brique ; les baies sont couvertes en arcs segmentaires dont les encadrements sont constitués d'une alternance de claveaux de pierre calcaire et de rangs de briques. Le rez-de-chaussée comprend quatre baies (une porte et trois fenêtres), l'étage, trois baies.

Côté nord-est un pignon largement découvert flanque le toit à longs pans couvert d'ardoises synthétiques côté rue, de tuiles flamandes (état en 2003) côté cour. Sur cette face, le long pan, légèrement brisé, descend jusqu'au rez-de-chaussée et s'appuie sur une corniche en briques posées en dents de scie. Un escalier en charpente, suspendu, tournant en retours sans jour, dessert l'étage. La petite salle à gauche de la porte d'entrée est ornée d'un lambris Louis XV et d'un manteau de cheminée Louis XVI.

En retrait par rapport au corps de logis principal, un corps de bâtiment sur plan carré (s'agissait-il d'une tourelle d'escalier ?) s'élève sur deux niveaux individualisés par une arcature constituée d'arcs en anse de panier, surmontés d'arcs en accolade, et retombant sur des culots armoriés. Le solin taluté est monté en appareillage de pierre calcaire.

Une toiture en pavillon couverte en ardoise synthétique termine la construction à laquelle succède un mur de clôture percé d'une porte cochère donnant accès à la cour et au jardin.

Sur la cour, font suite au corps de logis principal deux travées en rez-de-chaussée (avec surélévation prise dans le comble), puis un corps de bâtiment de trois travées développées sur le rez-de-chaussée et l'étage carré. La pierre est utilisée pour le solin et l' encadrement des baies (claveaux à l'étage, monolithes en rez-de-chaussée). Une corniche en briques posées en dents de scie supporte la retombée du toit à longs pans. Le plafond de la salle à manger est mouluré et orné de médaillons dans l'enduit à motifs de paniers fleuris et cornes d'abondance.

Greffé perpendiculairement sur ce dernier corps de bâtiment, l'aile nord-ouest élevée sur deux niveaux comporte de nombreuses reprises de maçonnerie. Elle est terminée par une toiture à longs pans et croupe. S'y trouvent en rez-de-chaussée une cuisine et une laverie.

Les bâtiments sur cour sont couverts en tuile flamande et tuile flamande mécanique.

Les caves voûtées, complexes, ont fait l'objet d'une analyse citée en annexe, par Jean-Denis Clabaut, archéologue du bâti. De la conclusion de cette analyse, il ressort que "ces caves constituent un ensemble particulièrement bien conservé, dont la fonction de stockage, qui dépasse les besoins d´un usage domestique, est évidente. Leur construction s´est effectuée en deux phases, sans doute les XIVe ou XVe siècle pour les volumes de l´escalier et de la cave 1, et les XVIe ou XVIIe siècle pour l´ensemble de la cave 2".

La visite intérieure de l'ensemble a au lieu en 2003.

  • Murs
    • brique
    • calcaire
    • appareil mixte
  • Toits
    matériau synthétique en couverture, tuile flamande mécanique, tuile flamande
  • Étages
    2 étages de sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • pignon découvert
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente, suspendu
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Nord. Série 1Q 1902. Administration de l'Enregistrement et des Domaines, décompte pour l'acquisition des Domaines nationaux. Condé ; diverses ventes, dont celles concernant le couvent et les propriétés des sœurs grises .

Annexes

  • Analyse des caves (J.-D. Clabaut, 2003)
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Oger-Leurent Anita
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