Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
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Commune
Le Quesnoy
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Adresse
23 rue Thiers
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Cadastre
2024
E
298
;
1897
E
67
;
1817
E
99
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Dénominationsmaison, boutique
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Précision dénominationMaison à boutique XVIIIe siècle
Aucun document d'archive ne permet de dater la construction de cet immeuble. Cependant la présence de certains éléments caractéristiques comme la chaine harpée des pieds-droits des baies, les cordons en calcaire traversant toute la façade, la présence de cartouche dans les pleins de travées donne une première indication de date puisque ces éléments sont typiques du XVIIIe siècle quercitain.
Enfin, la comparaison avec la maison 1-3 place Saint-Michel qui porte la date de 1709 et présente des caractéristiques strictement identiques permet de proposer une datation dans le premier quart du XVIIIe siècle.
L'état de section de 1817 indique que la maison appartient à un marchand épicier. En 1897, elle est la propriété d'un professeur. Elle se compose d'une maison, d'une cour et d'un bâtiment sur cour. Sur les cadastres de 1817 et 1897, le bâtiment présente une emprise identique pour la partie sur rue comme pour celle située en fond de cour.
La partie correspondant au n°25 actuel - qui était probablement une travée du n°23 actuel -, est déjà séparée en deux parcelles différentes sur le cadastre de 1817. La séparation doit cependant être récente car les numéros des parcelles sont 99 et 99 bis.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle
À l'origine, la maison de gauche (n°25) aujourd'hui indépendante et qui ne compte qu'une seule travée, était sans doute une travée de l'actuel n°23 : elle présente la même élévation, partage la même toiture, les baies ont des formes et des tailles identiques et les cordons se poursuivent d'une façade à l'autre. La toiture de cette partie est percée d'une lucarne capucine. L'apparition des lucarnes sur les toitures est typique du XVIIIe siècle : elle permet d'apporter de la lumière dans des combles, autrefois éclairé par la (ou les) fenêtre(s) perçant le pignon.
L'immeuble est construit en briques posées en appareil picard. Il n'y a pas de soubassement visible, sans doute a-t-il disparu lors de la modification des façades pour y accueillir des vitrines.
La maison compte deux étages carrés. Elle est couverte par une toiture à longs pans couverte en ardoise côté rue et en tuiles mécaniques côté jardin. Les pignons débordants qui l'achèvent sont une résurgence du XVIIe siècle où cette séparation des toitures entre les maisons de rang permettait de ralentir la propagation des incendies par les toits.
Le premier niveau porte la trace de deux grands arcs surbaissés appareillés en calcaire.
Au second et troisième niveaux, la façade présente une organisation en travées. Les baies sont couvertes par un arc segmentaire. Leur encadrement présente un arc appareillé et des pieds-droits en chaine harpée. Le nez de l'arc est délardé. Tous ces éléments sont eux aussi typiques du XVIIIe siècle.
Des cordons larmiers et bandeaux moulurés en calcaire rythment l'élévation de la façade. À chaque niveau, les chambranles à cru des baies reposent sur un cordon larmier. Les baies sont surmontées d'une corniche qui court sur toute la margeur de la façade : elle délimite, avec le cordon larmier du niveau supérieur, un plein de travée qui accueille les cartouches. Ces derniers ont perdu leur décor, tout comme ceux qui sont situés dans le bandeau d'attique délimité par la corniche couronnant les baies du troisième niveau. Le bandeau d'attique est décoré d'un calepinage de briques en arêtes de poisson.
Analyse
La maison présente une élévation identique à celles du 1-3, place Saint-Michel (IA59005729), avec lesquelles elle partage le même appareillage de briques, les mêmes encadrements de baies et bandeaux en calcaire traversant la façade, les mêmes cartouches baroquisants dans les pleins de travées.
Le décor d'arêtes de poisson du bandeau d'attique est très rare. Seules deux occurrences ont été repérées au Quesnoy (23, rue Thiers et 8, rue Chevray), toutes deux datées du premier quart du XVIIIe siècle.
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Murs
- brique maçonnerie
- calcaire
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Toitsardoise, tuile mécanique
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Étages2 étages carrés
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Couvertures
- toit à longs pans
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TypologiesClassicisme (art)
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1116. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, Justice de paix du Quesnoy, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1817 [état de section].
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1121. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, canton de Le Quesnoy est et ouest, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1897 [état de section].
Documents figurés
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Ville du Quesnoy - Plan cadastral napoléonien, feuille unique, levé en 1817 : section E, 1ère partie (AD Nord ; P31-761).
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Le Quesnoy, plan cadastral napoléonien de 1897. Section dite de la ville, en trois feuilles, 2ème feuille (AD Nord ; P31-761).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.