Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
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Commune
Le Quesnoy
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Adresse
21 rue du Maréchal-Joffre
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Cadastre
2024
E
1256
;
1897
E
778
La parcelle comprend un bâtiment plus grand, de taille identique à celui actuel. La cour a été réduite en conséquence. ;
1817
E
614
La parcelle comprend un bâtiment plus petit que celui actuel et une grande cour.
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Dénominationsmagasin de commerce, maison
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Précision dénominationmaison à pignon sur rue
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Destinationslogement
Aucune archive ne permet de dater la maison avec précision. Cependant, plusieurs indices permettent d'avancer une date de construction dans la seconde moitié du XVIIIe siècle :
- la toiture porte des lucarnes à guitare (ou guitarde) qui apparaissent pendant la première moitié du XVIIIe siècle. Elles sont encore visibles sur les photographies prises avant la Première Guerre mondiale ;
- la maison est couverte par une toiture à croupe, lesquelles sont venues remplacer les pignons à partir du milieu du XVIIIe siècle ;
- la présence de linteaux monolithes en grès, typiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle ;
- les pignons débordants entre deux maisons, trace d'un bâti du XVIIe où du XVIIIe siècle ;
- En 1817, la La parcelle comprend un bâtiment plus petit que l'actuel et une grande cour. En 1897, la parcelle comprend un bâtiment qui a été rallongé vers l'arrière mais conserve une emprise sur rue identique. La cour a été réduite en conséquence. La structure du bâti visible depuis la rue est donc antérieure au XIXe siècle.
Enfin le pan coupé n'apparait pas sur le plan dressé en 1921 pour établir le bilan des destructions de la Première Guerre mondiale. Il est donc postérieur à cette date. Des photographies anciennes prises entre les deux guerres montrent que ni le pan coupé ni le pignon à redents qui le surmontent n'existent. Il est donc construit postérieurement à la Seconde Guerre mondiale ce que confirment les photographies aériennes (IGN) où le pan coupé n'est pas visible avant 1949, ou encore les photographies de la rue Joffre prises dans les années 1960-1970.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 18e siècle
- Principale : 3e quart 20e siècle
Le bâtiment est installé à l'angle des rues Thiers et Brancion. Il est construit en briques posées en appareil picard et badigeonnées, reposant sur un soubassement en moellons de grès (rue Brancion).
De plan carré, il compte un étage carré et un étage de comble. Il est couvert par deux toitures à longs pans et croupe, séparées par une noue. À l'extrémité de l'aile longeant la rue Thiers, la toiture s'achève par un pignon qui déborde légèrement du toit et sépare ainsi la toiture de celle de la maison voisine. Sur chaque aile, la toiture est percée de deux lucarnes à guitare. À l'angle des deux rues, la maison présente un pan coupé couronné d'un pignon à redents. Aucune des façades sur rue n'est organisée en travée.
La corniche sommitale est très complexe : elle est composée de deux rangs de dents d'engrenage inversés, séparés par un rang de panneresses, et un rang de boutisses posées verticalement achève la corniche.
Les baies du premier niveau rue Brancion et sur le pan coupé sont couverte par un linteau en IPN décoré de fleurs au niveau des rivets typiques de la fin du XIXe siècle. Le bâtiment bas à l'arrière (2, rue Brancion) présente un entourage de porte entièrement appareillé en grès avec une chaine harpée pour les pieds-droits et un linteau monolithe, et la porte de cave est encadrée par trois blocs monolithe.
Analyse
L'intérêt de cette maison réside dans les couronnements, avec la corniche sommitale composite dont il n'existe pas d'autres exemplaires, mais surtout dans le pignon à pas de moineaux qui couronne le pan coupé :
- la maison est une insertion moderne dans un bâti ancien avec lequel elle s'accorde bien : tout en présentant des lignes géométriques de style moderne, elle perpétue l'identité flamande qui était encore celle de la ville au début du XVIIIe siècle ;
- seules trois maisons arborent un pignon à pas de moineaux (avec l'ancien dispensaire, rue Juhel, qui date de la fin du XIXe siècle, et le bow-window de la maison 32, rue Baillon, qui date de la Première Reconstruction) ;
- c'est le seul à dater de la seconde moitié du XXe siècle.
Un autre intérêt se trouve dans les matériaux mis en œuvre : l'association de la brique et d'un soubassement en grès typique de l'architecture de l'Avesnois entre le XVIIIe et le XIXe siècle, mais surtout les entourages des portes entièrement en grès dans le bâtiment bas qui prolonge la maison rue Brancion, typique du milieu du XVIIIe siècle. Cette partie est sans conteste la plus ancienne et très peu d'exemplaires de portes en grès ont été conservés (à peine une dizaine) et aucun avec un linteau monolithe.
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Murs
- brique maçonnerie badigeon
- grès maçonnerie
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- noue
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1116. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, Justice de paix du Quesnoy, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1817 [état de section].
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1121. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, canton de Le Quesnoy est et ouest, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1897 [état de section].
Bibliographie
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DEUDON, Jean-Marie. Mémoire en images : Le Quesnoy. Saint-Cyr-sur-Loire : Éditions Alain Sutton, 2006, 128 p.
Documents figurés
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Ville du Quesnoy - Plan cadastral napoléonien, feuille unique, levé en 1817 : section E, 1ère partie (AD Nord ; P31-761).
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Le Quesnoy, plan cadastral napoléonien de 1897. Section dite de la ville, en trois feuilles, 2ème feuille (AD Nord ; P31-761).
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Le Quesnoy - Commune du Quesnoy - Aménagement et extensions de la ville - Etat actuel - Plan, par A. Guyomard, ingénieur-géomètre agréé à Lille, le 6 août 1921 (AD Nord ; Fi - Provenances diverses : plans concernant le département du Nord, 1581-1922 ; 50Fi2285).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.