Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- inventaire topographique, canton de Cassel
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de Flandre Intérieure-Cœur de Flandre Agglo - Hazebrouck
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Commune
Ochtezeele
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Adresse
151 rue du Presbytère
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Cadastre
2025
B
556
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Précisions
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Dénominationspresbytère, école, maison
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Destinationsmaison
Les origines du presbytère d’Ochtezeele sont attestées par un registre terrier dressé en 1766, mentionné dans une copie papier extraite du registre des délibérations du conseil municipal conservé au Comité Flamand de France (question XXXII). À cette date, le presbytère dispose de plusieurs quartiers de terres à labour. Son origine est donc probablement antérieure à 1766.
Sous la Révolution, le bâtiment semble avoir été aliéné comme bien national. D’après une Monographie de la paroisse d’Ochtezeele consultée au Comité Flamand de France, le 1er frimaire de l’an XI (22 novembre 1802), Jacques Roussel, maître d’école, déclare occuper la moitié du presbytère et du jardin. Il n’y a alors plus de culte dans la paroisse. Le presbytère, acquis pour un certain Cousyn dans l’intention de le restituer ultérieurement à la commune, sert provisoirement d’école et de logement pour l’instituteur.
Le cadastre consulaire de 1805 figure un bâtiment implanté à proximité de la rue d’Ochtezeele, entouré d’arbres, tandis que le cadastre napoléonien de 1833 précise la forme du bâtiment principal et d’une annexe. L’ensemble est en partie ceint d’un fossé en eau sur les côtés nord et ouest. Le bâtiment y est indiqué en rouge - comme tous les édifices religieux sur les cartes de cette période -, indiquant qu’il a retrouvé sa fonction presbytérale à cette date.
Les archives communales conservées aux Archives départementales du Nord (2 O 444) permettent de documenter l’état et les réparations du bâtiment à partir de 1818. Cette année-là, la couverture du presbytère est réparée à la suite d’un ouragan (2 O 444/15).
En 1831, de nouveaux travaux sont entrepris à la suite d’un constat de dégradation dressé en 1829. La couverture en paille de la remise à bois est remplacée par une toiture en pannes vernissées posées sur une nouvelle charpente. Le pavement devant la façade principale en briques de champ est repris, de même que les soubassements en brique également. Le procès-verbal d’adjudication est attribué à M. Cambié, entrepreneur à Ochtezeele, pour un montant de 1070 francs (2 O 444/21).
En 1836, l’architecte départemental signale un entretien négligé "depuis vingt ans", dû au refus d’un curé âgé de faire intervenir des ouvriers. L’état du bâtiment est préoccupant : planchers, plafonds, carrelages, portes, charpente et couverture sont à refaire. Le devis prévoit la réfection complète : couverture en pannes, charpente en orme, cheminée, armoires, portes, plafonnage, escalier, peinture. Le marché est de nouveau confié à M. Cambié pour 646 francs (2 O 444/22). C’est probablement à cette occasion que le bâtiment est surélevé d’un étage. Le pignon sud conserve encore la trace maçonnée de l’ancien faîtage (ill.).
L’ancien presbytère, devenu aujourd’hui un logement privé, est implanté dans un enclos pour partie boisé. Le fossé bordier est toujours visible le long des côtés nord et ouest de la parcelle.
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Période(s)
- Principale : 18e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
- Secondaire : 1ère moitié 19e siècle , daté par travaux historiques
Le presbytère d’Ochtezeele est implanté en retrait de la route, au sein d’un enclos pour partie boisé, délimité au nord et à l’ouest par un fossé en eau toujours en place. L’édifice est orienté sud-ouest/nord-est et adopte un plan en forme de L, associant le bâtiment principal à un appentis adossé au pignon nord. Une annexe indépendante s’aligne à l’extrémité de ce dernier. Un trottoir en brique ceinture la maison.
Façade ouest (façade principale)
La façade ouest du bâtiment principal présente une composition régulière et symétrique. Elle s’élève sur deux niveaux et cinq travées, en briques rouges appareillées avec soin. Les ouvertures sont couronnées par des arcs en anse de panier réalisés en brique, unifiant l’ensemble des baies. Les appuis de fenêtres sont en pierre bleue. Au rez-de-chaussée, les deux fenêtres situées à gauche de la porte centrale conservent leur configuration d’origine. En revanche, les deux fenêtres de droite présentent une reprise visible : la partie supérieure de leur encadrement a été rebouchée, vraisemblablement à la suite d'une modification de la hauteur d’ouverture. La porte centrale, peinte en bleu clair, est encadrée par des piédroits lisses et surmontée d’un imposte vitré à petits carreaux. L’accès se fait par deux niveaux de marches en pierre bleue. Les volets sont pleins, peints en blanc à gauche et en bleu à droite, percés de motifs décoratifs en forme de cœur. En partie basse, la façade est percée de deux larges ouvertures voûtées (à gauche) assurant l’éclairage et la ventilation d’un sous-sol semi-enterré (non visité). À droite, quatre petites ouvertures sont visibles à niveau de sol.
Façade est et jardin
La façade située à l'est reprend les caractéristiques architecturales de la façade ouest. Elle ouvre sur un jardin d’agrément structuré de manière régulière, composé de six carrés de parterres de broderies en buis, dessinant des figures géométriques. Une large allée centrale s’étire depuis la porte du logis et traverse le jardin selon un axe rectiligne, créant deux parties symétriques. Elle aboutit à un portail composé de deux piliers en brique encadrant une grille en fer forgé, qui donne directement sur les champs environnants.
Pignons nord et sud
Le pignon nord, découvert, est percé de deux baies carrées éclairant les combles.
Un appentis y est adossé, couvrant le rez-de-chaussée et le premier niveau. À l’ouest, une porte voûtée permet son accès, tandis que sa façade côté est présente une porte identique et une petite baie. Le mur nord est percé de deux larges fenêtres protégées par des barreaux en fer forgé. Les volets sont blancs, les dormants peints en bleu.
Le pignon sud présente une reprise visible dans la maçonnerie en relation avec une modification ancienne du volume. Il est également percé de deux baies carrées, identiques à celles du pignon nord.
Toiture
La toiture à deux versants est couverte de tuiles de type panne flamande vernissée. Le versant ouest conserve un égout retroussé, ou coyau, élément traditionnel permettant d’éloigner les eaux de ruissellement. Chaque pignon est surmonté d’une double souche de cheminée en brique.
Annexe
Une annexe s’aligne dans le prolongement de l’appentis. Construite en brique rouge, elle s’élève sur un niveau en rez-de-chaussée. Elle est percée de deux grandes ouvertures rectangulaires et de deux oculi oblongs horizontaux. Elle est couverte d’un toit à deux versants en chaume, avec pannes flamandes vernissées placées sur les coyaux.
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Murs
- brique enduit
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Toitstuile flamande, chaume
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Plansplan rectangulaire régulier, plan régulier en L
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
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Énergies
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Typologieswambergue ou pignon flamand
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
Le service de l'Inventaire de la Région Hauts-de-France remercie les propriétaires pour leur accueil et leur disponibilité lors de la couverture photo de cet édifice.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Nord. Série O ; 2 O 444 : 444/1-66. Affaires communales - Ochtezeele.
444/15-21-22 -
COMITÉ DE SAUVEGARDE DES CHAPELLES DE FLANDRE. [non coté]. Archives. 1980.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).
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