Le bâtiment compte trois niveaux et un étage de combles. Il est couvert par une toiture à longs pans s'achevant par un égout. Les pignons sont couverts.

Il est construit en brique. Sur les pignons, qui n'ont pas été refaits après la Première Guerre mondiale, l'appareil picard est encore visible. En partie haute, le pignon droit est percé d'un oculus : ce type d'ouverture est très rare au Quesnoy. Si l'on excepte les immeubles de la seconde Reconstruction où l'oculus est une des signatures du style "paquebot" ; on ne le trouve que sur neuf autres maisons du Quesnoy, essentiellement des constructions de la seconde moitié du XIXe siècle.

La façade est organisée en travées symétriques. Au premier niveau, deux grandes baies se partagent la façade. Au-dessus de chacune d'elle, séparées par une casquette en béton, on trouve deux travées de baies dont l'agencement, en léger retrait de la façade, peut faire penser à une travée brugeoise. Toutes les baies sont couvertes par un linteau. Celles des premier et troisième niveaux ont des angles coupés.

La symétrie, les lignes très géométriques de la façade ou des décors des baies, en particulier les grandes vitrines du premier niveau, sont typiques du style Art déco. Ce style est peu fréquent au Quesnoy : seules quatre occurrences ont été repérées et, hormis l'Hôtel de la Poste, toutes concernent des maisons individuelles. Cette faible représentation s'explique sans doute par le fait que la ville n'a que peu souffert des destructions de la Première Guerre mondiale et que de ce fait, les reconstructions propices à la mise en œuvre de styles plus modernes ont été très peu nombreuses.

La façade présente en outre la particularité d'être une façade plaquée sur un bâtiment plus ancien dont la structure n'a pas été modifiée. S'il est assez fréquent de "rafraichir" le style d'une façade sans toucher à la structure préexistante, le fait qu'ici l'immeuble ne soit pas mitoyen rend l'opération particulièrement lisible.