La maison est construite à front de rue, alignée avec les maisons mitoyennes. De plan rectangulaire, elle compte un étage carré et un niveau de comble à surcroit. Elle est couverte par une toiture à longs pans qui s'achève, côté rue comme côté jardin, par un pignon couvert.

Les murs, construits en briques posées en appareil picard, sont recouverts d'un badigeon de couleur rouge. Le soubassement est enduit en béton avec un motif de faux appareil. Les angles de la maison, ainsi que les linteaux des baies, sont appareillés en moellons de calcaire bouchardés.

La façade s'organise selon une symétrie axiale : le premier et le second niveau comptent deux travées mais une seule baie, située à équidistance des baies du second niveau, perce le pignon. Toutes sont couvertes par un linteau identique, composé de trois pierres en chute, celle centrale ayant la forme d'une agrafe trapézoïdale. Les sommiers du linteau se poursuivent afin de former une imposte courant entre les baies.

Analyse

Reconstruite après la Première Guerre mondiale, la maison reprend les caractéristiques des maisons flamandes à pignon sur rue. Cette réaffirmation de l'appartenance à un passé historique glorieux est fréquente dans le bâti régional de la Première Reconstruction. Le côté moderne est apporté par la forme des baies, couvertes par un linteau et non un arc segmentaire, ainsi que le décor très géométrique de ce linteau.

Sur les dix édifices de la Première Reconstruction repérés intra-muros, la rue Baillon concentre les deux seules maisons présentant des rappels de l'architecture flamande : la façade de l'autre maison, située au n°32 (IA59005765), s'orne un bow-window couronné d'un pignon à redents. La façade du théâtre (IA59005708) situé dans la même rue, présente également un grand pignon découvert s'achevant par un petit pignon à pas de moineaux.