Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
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Commune
Le Quesnoy
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Adresse
2 boulevard Vauban
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Cadastre
2024
E
1031
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Dénominationsferme
La ferme est bâtie en 1937 sur le bastion Soyez, qui était resté vide de constructions jusqu'à cette date. Rien n'apparait à cet emplacement sur les cartes anciennes, les cadastres napoléoniens ni sur la vue aérienne réalisée par l'IGN en 1934. Elle apparait en revanche sur celle prise en 1940.
La date de 1937 est inscrite dans un cartouche géométrique au milieu de la façade et reportée sur le linteau d'un des bâtiments agricoles, ce qui permet de confirmer que l'ensemble de la ferme a été bâti en même temps.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle , porte la date
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Dates
- 1937, porte la date
La ferme est composée de bâtiments disjoints formant un U. Le côté nord de la parcelle est libre de constructions. Il est fermé par le talus de la fortification. Les hangars, granges, et l'étable sont situés dans la cour, tandis que la maison d'habitation occupe l'avant de la parcelle sur la rue. À droite de la maison, un portail interrompant un mur bahut en plaques de béton permet d'accéder à la cour.
La maison est couverte par une toiture à longs pans débordante en tuiles mécaniques. Le rez-de-chaussée légèrement surélevé est surmonté d'un étage carré. La façade principale compte trois travées. La porte, précédée d'un petit degré rectangulaire, est située au centre. Les fenêtres verticales sont surmontées d'un linteau à retours. La façade arrière présente une organisation similaire à celle de l'avant, avec une porte centrale - ce qui laisse supposer une distribution traversante. Les façades latérales sont percées d'une seule ouverture : celle sur le côté gauche, plus petite et située à mi-hauteur, laisse supposer la présence d'un escalier que la baie viendrait éclairer.
La façade est entièrement recouverte d'enduit tyrolien, très utilisé depuis la Première Reconstruction. Quelques éléments en béton lisse viennent animer la façade : le soubassement, un bandeau entre les deux niveaux, les linteaux des baies et les chaines harpées aux angles de la maison.
Au centre de la façade, au-dessus de la porte d'entrée, un écusson en forme d'hexagone allongé dans lequel s'inscrivent des rectangles superposés est gravé. La partie centrale est occupée par la date de 1937. Il rappelle les pendentifs Art déco en vogue à la même époque.
Les bâtiments agricoles sont au nombre de trois.
Le plus grand est le premier rencontré en rentrant dans la cour dont il occupe tout le côté sud. Composé d'une ossature métallique avec remplissage de brique, c'est un bâtiment de plan rectangulaire de grande hauteur couvert par une toiture à longs pans débordantes en tuile mécanique. Seule la façade sur cour comporte des ouvertures, avec une alternance de grandes portes cochères et de fenêtres. Il est possible que les profilés métalliques qui servent de linteaux aux portes aient à l'origine accueilli un système de porte en un seul vantail sur rail.
Perpendiculaire à ce premier bâtiment et occupant le fond de la parcelle se trouve un bâtiment bas d'un seul niveau, de plan rectangulaire. Il est également couvert par une toiture débordante à longs pans en tuile mécanique. Il présente une structure de poteaux en béton avec un remplissage de brique. Chaque pan du mur gouttereau, scandé par les poteaux en béton qui reposent sur une petite base et évoquent des pilastres, est percé d'une baie : porte plus ou moins grande pour les deux travées de gauche et fenêtres pour les deux de droite. Il devait sans doute s'agir d'une étable ou d'une porcherie. Toutes les baies sont surmontées, comme pour la façade de la maison principale, d'un linteau en béton en forme de bandeau avec retour. Le pignon est percé d'une porte, au-dessus de laquelle un cartouche rectangulaire en béton porte la date de 1937.
Enfin, un dernier bâtiment bas, de petite dimension, occupe une partie du côté nord tout au fond de la cour. Il vient prendre appui sur les flancs fortifiés qui délimitent le bastion. Il présente la même structure de poteaux et poutres métalliques rivetés et remplissage de brique sans soubassement que le grand hangar. Seul le mur-pignon est percé d'une porte, ceux gouttereaux n'étant percé que de fenêtres. La partie triangulaire du pignon, qui ne présente pas le même appareil de brique que la partie basse posée en appareil picard, est une surélévation récente.
Analyse
Le logis dissocié des bâtiments agricoles est typique des exploitations de moyenne culture depuis la fin du XIXe siècle. La position du logis à front de rue - et non au fond de la cour de la ferme -, est cependant originale. Elle est peut-être due au fait que la ferme est située intra-muros, le logis s'apparentant ainsi à une maison de ville.
Le plan ouvert distribue sur l'espace de la ferme des bâtiments indépendants les uns des autres afin de rationaliser les déplacements des hommes, du matériel et des animaux et de garantir ainsi une meilleure hygiène. En fonction de leur finalité (stockage du matériel ou des productions, élevage ovin ou porcin, poulailler...), les bâtiments présentent des volumes et des élévations différentes. Ces caractéristiques de rationalisation de l'espace et du bâti sont une constante de l'architecture agricole depuis la Première Reconstruction. La grande taille du portail est adaptée au passage d'engins agricoles modernes.
Il faut enfin remarquer la grande qualité du bâti, qu'il s'agisse des bâtiments agricoles (choix des matériaux et mise en œuvre) ou du logis où s'exprime une volonté d'inscription dans le mouvement moderne particulièrement visible dans l'écusson avec la date portée.
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Toitstuile mécanique
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Étages1 étage carré, rez-de-chaussée surélevé
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1116. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, Justice de paix du Quesnoy, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1817 [état de section].
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1121. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, canton de Le Quesnoy est et ouest, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1897 [état de section].
Documents figurés
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Ville du Quesnoy - Plan cadastral napoléonien, feuille unique, levé en 1817 : section E, 1ère partie (AD Nord ; P31-761).
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Le Quesnoy, plan cadastral napoléonien de 1897. Section dite de la ville, en trois feuilles, 2ème feuille (AD Nord ; P31-761).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.