Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- enquête thématique régionale, La seconde Reconstruction
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
-
Commune
Le Quesnoy
-
Adresse
1-11 rue Roger-Salengro
,
2-18 rue Roger-Salengro
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Cadastre
2024
E
1095 à 1109
;
1897
E
436 à 439
Arsenal
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Dénominationsmaison
-
Précision dénominationmaisons en série
Les photographies aériennes réalisées par l'IGN montrent que le terrain est encore en ruine en 1949 mais que les maisons sont construites en 1957.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle
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Auteur(s)
-
Auteur :
Mélon Marcelarchitecte (incertitude), attribution par tradition oraleMélon Marcel
Marcel Mélon est né en Hautmont en 1895. Il suit des cours à l'École Pratique de Commerce et d'Industrie de Fourmies (où il obtient le certificat de fin d'études) puis à l'Université du Travail de Charleroi de 1910 à 1912. Il est élève libre à l'École des Beaux-Arts de Bruxelles pendant la Première Guerre mondiale. Il obtient la patente en 1927. Entre 1930 et 1945, la plus grande partie de son activité est la construction de demeures individuelles et de boutiques, la plupart construites à Hautmont. Pour chaque projet, il réalise l'enveloppe du bâtiment ainsi que l'aménagement intérieur (cheminées, escaliers, dessins des carrelages...) et le mobilier.
Il travaille avec d'autres architectes comme Adolphe Danis (1886- ) ou André Lurçat (1894-1970) à qui l'on doit la reconstruction de Maubeuge.
Après la guerre, il réalise la reconstruction de la ville du Quesnoy. Il décède à Hautmont en 1969.
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Auteur :
Les deux rangs de maison, répartis de chaque côté de la rue Salengro tout juste créée, occupent une partie du terrain libéré par la destruction de l'arsenal au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Le côté impair
Il est composé de trois groupes de deux maisons semi-mitoyennes, strictement symétriques deux à deux. Son arrière vient buter sur le talus des remparts. Un garage est accolé à chaque maison. À l'intérieur du rang, les maisons sont séparées par un mur-bahut qui ménage une petite allée menant jusqu'à l'entrée. Dans chaque mitoyenneté, l'une des maisons est précédée par un muret qui la sépare de la rue, ménageant un petit espace végétalisé. Un appentis vitré couvert par un toit-terrasse vient s'appuyer à l'arrière de la maison. Toutes les maisons sont associées à un jardin qui occupe tout l'arrière de la parcelle jusqu'au talus du rempart.
Les maisons sont construites en briques posées en appareil picard, sur un soubassement recouvert d'un enduit en béton. Elles comptent deux niveaux et sont couvertes par une toiture débordante à longs pans et croupes en tuile mécanique. Toutes les façades présentent la même organisation : côté rue, la façade présente une grande baie horizontale au rez-de-chaussée (qui correspond à l'éclairage des pièces de prestige que sont le salon et/ou la salle à manger) surmontée de deux petites fenêtres correspondant aux chambres du premier étage. Les grandes baies horizontales sont classiques dans l'architecture à partir des années 1950. Les pieds-droits de la baie du premier niveau et de celle à proximité de la façade latérale sont alignées. Cette organisation qui regroupe les baies d'un seul côté de la façade ménage un grand pan de mur nu. Sur l'arrière, deux petites fenêtres sont situées au-dessus de l'appentis et une seule située à mi-hauteur, perce le pan de mur restant apportant de la lumière au palier de l'escalier. Les façades latérales accueillent d'un côté la porte d'entrée, flanquée d'une petite fenêtre carrée (qui éclaire l'escalier) et surmontée d'un triplet de baies horizontales (correspondant à la salle de bain ?) et de l'autre, de deux petites fenêtres alignées verticalement.
Indépendamment de leur taille ou de leur position sur les façades, les baies peuvent être totalement entourées par un chambranle bandeau en ciment, ou soulignées par un appui et un linteau en béton légèrement saillants, mais avec des pieds-droits laissés nus. Avec leur demi-casquette en béton où sont insérées des briques de verre carrées, les portes d'entrée des n°1 et 7 font l'objet d'un traitement décoratif particulier.
Le garage est surmonté d'un petit fronton à "pas de moineaux", rappel discret d'un motif typique de l'architecture flamande. Le mur-bahut entre les maisons fait également l'objet d'une recherche esthétique : bien que construit en dalles de béton, il est surmonté de panneaux décoratifs en béton moulés à motifs géométriques alternant bandes horizontales et carré découpé en quartiers. Les poteaux structurant le mur sont arrondis en partie haute et décorés d'un motif en ressauts.
Le côté pair
Il est composé de deux ensembles : les numéros 16, rue Salengro et 47, rue Baillon sont deux maisons semi-mitoyennes identiques à celles du côté impair de la rue (et ne feront donc pas l'objet d'une description spécifique), et les numéros 2 à 14 qui forment un rang de sept maisons mitoyennes. Le rang marque un décrochement au niveau des numéros 12 et 14 qui sont en retrait.
Les sept maisons du rang possèdent à l'arrière une petite cour donnant accès à un garage desservi par l'allée de l'Arsenal qui borde tout l'arrière du rang. Comme pour le côté impair, les maisons sont construites en briques posées en appareil picard, sur un soubassement recouvert d'un enduit en béton. Construites en rez-de-chaussée surélevé, elles comptent deux niveaux. Elles sont couvertes par une toiture débordante à longs pans et croupes en tuile mécanique. Certaines sont précédées d'un petit muret, dont les formes sont identiques à celles du côté impair de la rue.
Les façades sont symétriques deux à deux. Côté rue, une grande baie horizontale est alignée avec la porte et deux petites baies horizontales occupent le second niveau de la façade. La façade arrière est percée au second niveau de deux baies verticales mais le premier niveau n'est pas visible car masqué par les garages. Toutes les baies sont soulignées par un appui et un linteau en béton légèrement saillants mais des pieds-droits laissés nus, ce qui rappelle l'autre côté de la rue. Les portes, précédées d'un petit degré rectangulaire en béton, sont inscrites dans des pieds-droits à ressauts.
Afin de faire le lien avec les maisons semi-mitoyennes de l'extrémité de la rue, l'entrée du n°14 se fait non pas le long de la rue, mais sur la façade latérale dont l'organisation est similaire à celles des semi-mitoyennes du côté impair de la rue. La façade latérale du n°2 offre également un triplet de baies et il s'agit d'ailleurs de la seule ouverture qui perce ce mur. De part sa position à l'extrémité du rang, la maison offre également la particularité d'avoir sa cour bordée par un mur-bahut dont la construction et les décors sont identiques à ceux qui séparent chaque ensemble de maisons semi-mitoyennes du côté impair de la rue.
Ces maisons sont plus modestes que celles qui leur font face : pas de jardin, pas d'augmentation de la surface par l'adjonction d'un appentis, pas de porte agrémentée d'une casquette, pas de variations dans le décor des baies et, hormis celui du n°2, pas de "pas de moineaux" pour achever l'élévation des garages.
Analyse
Cet ensemble est une exception dans l'urbanisme du Quesnoy car il relève d'un lotissement concerté (ce qui n'est le cas que pour l'architecture de la Seconde Reconstruction), et a été rendu possible par l'arasement des bâtiments préexistants suite au conflit. Il présente d'autre part, avec les maisons semi-mitoyennes, une forme d'habitat qui ne se trouve nulle par ailleurs dans le Quesnoy.
Le rang présente des caractéristiques formelles typiques de l'architecture de la Seconde Reconstruction : baies horizontales, linteau saillant en béton ou chambranle "cadre" entourant toute la baie d'un bandeau en béton, pieds-droits à ressaut (ici cantonnés aux portes)... On retrouve également le triplet de baie scandé par de fins trumeaux en brique dans les rangs des rues Baillon et Jean-Baptiste-Lebas. La toiture à longs pans et croupe est également habituelle dans l'architecture de la Seconde Reconstruction. Quant à la présence d'un petit muret séparant la maison de la rue, bien que disposition moins fréquente, elle ne se rencontre cependant que pour les immeubles bâtis à cette période.
Les deux côtés de la rue, bien que différents, offrent une certaine unité de par leur volumétrie, la forme de leurs baies, les couvertures ou les matériaux. Ceci en fait un ensemble qui les distingue des rangs qui les encadrent rue Saint-François, Jean-Baptiste-Lebas et Baillon.
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Murs
- brique maçonnerie
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Toitstuile mécanique
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Étages1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Bibliographie
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FRANCE. DRAC-Service de l'Inventaire général Nord-Pas-de-Calais. A. Danis et M. Melon, architectes du XXe siècle dans le bassin de la Sambre, Nord. Réd. Sophie Luchier, photos Olivier Marlard, graphisme Eddy Stein. [Lille] : Association C. Dieudonné, CAUE du Nord, cop. 1995. Non paginé [20] p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 23 cm. (Itinéraires du patrimoine, ISSN 1159-1722 ; 91).
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AUXENT, Béatrice, DEBRABANT, Bernard. Le Quesnoy, connaissance d'une ville forte ou la métamorphose d'un lieu. Lille : CAUE (Conseil Architecture Urbanisme et Environnement) du Nord, 1999. 53 p.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
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