Dossier d’œuvre architecture IA60001191 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancien moulin à foulon et moulin à huile Ducarroy, puis moulin à farine Adam, devenu minoterie et usine de tabletterie Lanquepin, puis minoterie Mahieu, puis Coopérative agricole de Rochy-Condé
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Beauvaisis - Nivillers
  • Hydrographies le Thérain
  • Commune Rochy-Condé
  • Adresse 10 rue de la Gare
  • Cadastre 1986 C 112, 113
  • Dénominations
    moulin à foulon, moulin à huile, moulin à farine, minoterie, usine de tabletterie
  • Appellations
    Moulin à foulon et moulin à huile Ducarroy, moulin à farine Adam, minoterie et usine de tabletterie Lanquepin, minoterie Mahieu, Coopérative agricole de Rochy-Condé
  • Destinations
    moulin, minoterie, usine de tabletterie, coopérative agricole
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, salle des machines, bief de dérivation, entrepôt industriel, magasin industriel, bureau, logement patronal, silo

Deux moulins, établis en vis-à-vis sur les deux rives du Thérain, sont attestés dans le dernier quart du 18e siècle. L'un est à foulon ; l'autre à huile. Tous deux appartiennent à Ducarroy. Au début du 19e siècle, Etienne Haize exploite le moulin à foulon et Claude Mineur celui à huile. En 1809, Haize converti son usine en moulin à farine, avant de le vendre à Delannoy en 1812. Au milieu du 19e siècle, le site minotier, devenu la propriété de Jules Adam, est exploité par Luce. L'autre établissement est à l'époque une scierie d'os pour la fabrication de brosses et d'objets de tabletterie, que développe Legrand. A partir de 1865, cette partie du site est reprise par Achille Lanquepin-Batardy, fabricant de brosses. Rapidement, l'industriel envisage la reconstruction des ateliers industriels. Les premiers projets sont soumis en 1867 mais l'instruction traîne et s'égare avec les circonstances de la guerre de 1870. Au cours de ce conflit, l'atelier de sciage est détruit par un incendie, qui survient le 17 août 1870. Ce n'est donc qu'à partir de l'année suivante que la reconstruction de l'atelier de fabrication est engagée. Lanquepin-Batardy conserve l'établissement jusque dans les années 1910. Par la suite, l'usine est convertie en minoterie, exploitée par Mahieu vers 1912, puis par Lanquepin. Les deux parties de bâtiments sont réunies en 1927 pour ne former qu'un seul établissement destiné à la mouture des grains. L'ensemble des travaux de cette époque est dirigé par l'architecte beauvaisien Paul Bigan. C'est a cette époque l'intérieur du bâtiment central est consolidé par une charpente en béton armé et que la toiture est modifiée. Le système hydraulique du moulin est réglementé par ordonnance royale du 14 avril 1843. Il comprend quatre vannes de décharge formant ensemble un débouché de 5 m de large, construit en maçonnerie et couronnement en pierre de taille. Les deux usines présentes au début du 19e siècle fonctionnent avec deux roues hydrauliques verticales abritées sous une même cage. La roue hydraulique verticale, reconstruite une première fois en 1828, puis une seconde fois à une date indéterminée, est l'une des plus imposantes encore en place dans la vallée du Thérain.

Tous les bâtiments du site sont en brique. Si l'ensemble des constructions bordant la rivière du Thérain ne forme plus qu'une seule usine, trois corps de bâtiments distincts témoignent de l'évolution du site. La partie centrale s'étend sur quatre travées, percées de baies en plein cintre au rez-de-chaussée et légèrement cintrées dans les deux étages supérieurs. Elle était initialement couverte d'une toiture en ardoise à longs pans et croupe. La couverture actuelle, supportée par une charpente en béton apparente, présente désormais de simples pignons couverts, et suit une inclinaison de rive plus faible. Elle est entièrement masquée par un bandeau d'enseigne en béton, portant l'inscription "Coopérative Agricole / Moulins de Rochy-Condé". Ce bâtiment, traversé par la dérivation de la rivière abrite l'imposante roue hydraulique de type Poncelet, ainsi que le système d'ouverture de vannes. Ce bâtiment est cantonné de deux autres corps, à un étage, couverts tous deux de longs pans en ardoise, et pignons couverts. La partie gauche accueillait le logement et les garages, tandis que celle de droite abritait les magasins à blé. Ce bâtiment présentait une élévation ordonnancée soignée, avec un léger avant-corps central, encadré de pilastres en pierre de taille et coiffé d'un fronton triangulaire, percé d'un oculus. Au dessus de ce fronton s'élance un petit lanternon. Malheureusement cette façade est aujourd'hui partiellement masquée par un rajout postérieur. A l'avant de ces bâtiments, le petit bureau de contrôle de pesée, implanté le long du canal de fuite est construit en rez-de-chaussée, couvert d'un toit en tuiles plates mécaniques, à longs pans et croupe. Le logement patronal est élevé sur un sous-sol surélevé. Son élévation ordonnancée à trois travées comprend un étage carré et un comble à surcroît, couvert d'un toit en ardoise à longs pans et croupe. A l'écart du site primitif, trois silos cylindriques à structure métallique et bardage de tôles ont été implantés, ainsi que d'autres bâtiments de mode constructif identique.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise, tuile plate mécanique
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente en béton armé apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • pignon couvert
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
    • roue hydraulique verticale
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    machine énergétique

Roue hydraulique de type Poncelet en place.

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; Mp 2539. Etablissements insalubres et dangereux. Rochy-Condé, 1825-1939.

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 331. Cours d'eau et usines. Rochy-Condé. An VIII-1924.

    Rochy-Condé (an VIII-1924).
  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 332. Cours d'eau et usines. Rochy-Condé. 1869-1936.

    Rochy-Condé (1869-1936).
  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 333. Cours d'eau et usines. Rochy-Condé. 1855-1867.

    Rochy-Condé (1855-1867).

Documents figurés

  • Plan de la vallée du Thérain où l'on a tracé une première étude d'une portion du canal de navigation que l'on propose de construire de Beauvais à l'Oise, 1819. [2 : portion de l'embouchure du canal projeté ; 3 : portion comprise entre Beauvais et Condé ; 4 : portion comprise entre Condé et Hermes ; 5 : portion comprise entre Hondainville et Mouy ; 6 : portion comprise entre Mello et l'Oise ; 7 : album de 12 cartes relatives au projet de canal de Dieppe à Beauvais et de Beauvais à Creil] (AD Oise. PLAN 1323/2-7).

  • Plan d´intendance de la commune de Rochy-Condé, levé par Devert, 1782 (AD Oise ; 1 Cp 106/1).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

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