Dossier d’œuvre architecture IA60003139 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Cimetière communal
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Troussencourt
  • Lieu-dit Fond du Moulin
  • Cadastre 2016 ZB 80

Le cimetière originel se trouvait autour de l’église. Au début du XIXe siècle, il est jugé trop exigu. D’après les documents de la série O des Archives départementales de l’Oise, il est déplacé en 1826 à son emplacement actuel grâce à la donation d’un terrain cédé par monsieur de Guillebon. En échange, cette famille s’assure la construction d’une chapelle funéraire à l’intérieur. Difficile de savoir si celle-ci a été construite car c’est un monument funéraire sous forme d’obélisque qui est aujourd’hui érigé sur le tombeau de la famille de Guillebon (1790-1953).

Une croix de cimetière, dont il ne reste aujourd’hui que le piédestal, est érigée en 1864 d’après l’inscription gravée sur l’un des côtés du dé.

À cette époque, l’entrée du cimetière se trouve alors à l’est. La ceinture de haies vives qui l'entoure est attestée en 1843 par Louis Graves dans son Précis statistique.

En 1876, le cimetière est agrandi côté ouest. Une nouvelle entrée est aménagée de ce côté (entrée principale actuelle).

En 1914, la croix monumentale du cimetière nécessite une restauration. Le préfet refuse au nom de la loi de 1881 qui impose la neutralité des cimetières. Seul le socle avec son piédestal gravé de la date "1914" est encore en place aujourd’hui.

Un nouveau terrain est acquis devant l’entrée afin d’en faciliter l’accès en 1938.

Les tombeaux les plus anciens se trouvent donc dans la zone orientale et sont constitués de stèles, de croix funéraires en fonte et/ou fer forgé, de colonnes tronquées ou d’obélisques. Toutefois, ils ne sont pas antérieurs au dernier quart du XIXe siècle. Des tombeaux avec stèle funéraires attirent l’attention par leur monumentalité comme celui de la famille Maillard-Boisselin. Les inscriptions sont aujourd’hui difficilement lisibles, mais les signatures des marbriers Boussard et Bertin à Breteuil, H. Lefranc à Tartigny et Th. Guilbert ont pu être relevées sur les monuments funéraires.

Situé au sud-est du village, le cimetière de Troussencourt est accessible de deux façons : soit par le sentier partant de la rue Roger-Mention, au niveau d'une croix de chemin ; soit par une route goudronnée un peu plus au sud. Il surplombe le village et forme une bande rectangulaire fermée aux extrémités par deux portillons correspondant aux deux accès.

Le cimetière est clôturé d’une haie vive. Il est traversé d’est en ouest sur toute sa longueur par une large allée dont le tracé est interrompu par le monument funéraire de la famille de Guillebon érigé en son milieu et par le socle de l’ancienne croix de cimetière, implantée au centre de la partie orientale.

La zone orientale (la plus ancienne) est parsemée de quelques tombeaux tandis que la zone occidentale (la plus récente) est densément occupée par les monuments funéraires, répartis de manière ordonnée le long de contre-allées et de la clôture. Ils sont orientés nord-sud.

Les tombeaux sont essentiellement érigés en granite (bleu de Belgique), plus rarement en calcaire, et les croix funéraires sont en fer forgé et fonte. Certaines plaques gravées sont en marbre, en particulier sur les stèles monumentales (tombeau de la famille Maillard-Boisselin).

  • Murs
    • granite
    • fonte
    • fer
    • marbre
    • calcaire
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 13. Troussencourt. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis, 2007.

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 24550. Troussencourt. Cimetière (1826-1938).

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020, 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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