Dossier d’œuvre architecture IA60005332 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Église paroissiale Saint-Martin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Noyers-Saint-Martin
  • Cadastre 2020 H 444

D’après Louis Graves (1832), l’église paroissiale se serait d’abord trouvée dans le village de Saint-Martin, implanté le long de la Chaussée de Breteuil à Beauvais, sur la route de Reuil. D’après la tradition, elle aurait été détruite en même temps que le village vers 1300. Le pouillé de la province de Reims rédigé en 1320 ne cite en effet que la paroisse de Noyers placée sous le patronage de l’abbaye Notre-Dame de Breteuil. L’église Saint-Martin n’est pas mentionnée donc si elle a existé, elle est déjà détruite à cette époque.

L’église paroissiale aurait ainsi été reconstruite à Noyers, à son emplacement actuel, dans les premières décennies du XIVe siècle. L’architecture aujourd’hui visible semble toutefois indiquer une construction plus tardive, de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle pour le chœur (plan polygonal, remplage gothique des baies) et le vaisseau central soutenu par ses grandes arcades brisées. D’après les analyses de Dominique Vermand, les collatéraux et la voûte du vaisseau central ont été reconstruits dans le dernier quart du XVIIIe siècle.

Les documents de la série O conservés aux Archives Départementales de l’Oise ont été étudiés par Jean-Claude Delcure. Dans son ouvrage sur l’histoire de Noyers-Saint-Martin, il liste ainsi les campagnes de travaux réalisées au cours des XIXe et XXe siècles. Entre 1843 et 1860, l’intérieur de l’église est restauré. En 1870, la toiture du chœur est remplacée. La sacristie et le collatéral sud sont reconstruits en 1903. La même année, le chœur est pavé, le plafond de la nef est repris et l’ensemble des murs intérieurs de l’édifice sont peints en blanc.

Lors des bombardements de juin 1940, les vitraux sont soufflés et les toitures subissent des dégâts. Les couvertures situées au nord sont réparées en 1941. Il faut attendre 1988 pour qu’elles soient toutes refaites en ardoise par le couvreur Maurice Larsonnier.

Entre 2001 et 2004, d’importants travaux de restauration (financés par le département de l’Oise, la DRAC, La Sauvegarde de l’Art français et la commune) sont entrepris. Ils sont dirigés par Jean-Paul Robain, architecte à Gerberoy. Les fondations du chœur sont reprises, les murs extérieurs et le porche sont restaurés, les menuiseries (dont les lambris) sont réparées par Claude Ramage, ébéniste à Liancourt.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 14e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 4e quart 18e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle , daté par travaux historiques

Implantée au cœur du village (à proximité de la mairie, de l’école et de la salle des fêtes), l’église est orientée sud-est et son chœur s’ouvre sur la rue des Hêtres. Elle est entourée de l’ancien cimetière, aujourd’hui couvert de pelouses. Son plan comprend une nef à trois vaisseaux : un vaisseau central flanqué de deux collatéraux. Le chœur allongé se termine par une abside à trois pans. La sacristie est accolée au côté sud du chœur.

La façade occidentale est augmentée d’un porche sous lequel se trouvent deux tombeaux de curés. Un large oculus l'éclaire. Il est suivi par un imposant clocher de plan carré percé d’abat-sons et terminé par une flèche polygonale. L’entrée de l’édifice s’effectue par une porte bâtarde encadrée par un arc surbaissé. Le clocher est accessible par un escalier aménagé en entrant à droite. Il mène à la tribune puis, de là, un escalier droit conduit à la charpente.

Les maçonneries de l’édifice sont régulières et emploient principalement le moyen appareil de pierre de taille calcaire. Celle-ci est ainsi employée pour la façade, le vaisseau central, le collatéral nord et le chœur. Le collatéral sud et la sacristie sont en brique. Le porche de l’entrée occidentale présente des maçonneries en torchis et pan de bois assises sur un solin de brique.

Les toits du vaisseau central sont à longs pans et pignon découvert essenté d’ardoise. Le chœur est à longs pans et croupe polygonale. Les collatéraux ont leur toit en appentis. La sacristie est couverte d’un toit en appentis terminé par une croupe. L’ensemble des toitures est en ardoise.

À l’intérieur, trois grandes arcades brisées retombant sur des piliers circulaires à base carrée séparent le vaisseau central des collatéraux. Le plafond du vaisseau central est droit car il est constitué du plancher du comble. Les collatéraux sont surmontés d’une fausse voûte lambrissée en demi-berceau. Le chœur est en revanche couvert d’une fausse voûte lambrissée en berceau brisé dont les sablières sont encore visibles. Des blochets ornent ces poutres.

L’édifice est éclairé par des baies carrées pour la nef (collatéraux et parties hautes), des lancettes simples en arcs brisés pour la partie droite du chœur et de larges baies comprenant des lancettes géminées à remplage gothique pour les trois pans de l’abside. Ces fenêtres sont toutes garnies de verrières qui sont étudiées dans le dossier de présentation du mobilier de l’église.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • brique
    • essentage d'ardoise
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • voûte plate
    • fausse voûte en demi-berceau
    • fausse voûte en berceau brisé
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit à longs pans croupe polygonale
    • appentis croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
    • menuiserie
  • Précision représentations

    Les poutres sablières de la charpente sont ornées de blochets sculptés de figures humaines.

    Les verrières qui garnissent les baies sont étudiées dans le dossier de présentation du mobilier.

    Des lambris d'appuis recouvrent les murs de la nef et des collatéraux, tandis que ceux du chœur sont de demi-revêtement.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 10. Noyers-Saint-Martin. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis, 2007.

    AD Oise : 49Jp10

Bibliographie

  • ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Pouillés de la province de Reims, publiés par M. Auguste Longnon. 2 volumes. Paris : Imprimerie nationale ; C. Klincksieck, libraire, 1908.

    p. 492.
  • DELCURE, Jean-Claude. Noyers-Saint-Martin d'hier et d'aujourd'hui. [s. l.] : [s. ed], 2014.

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Froissy, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1832.

    pp. 37-38.

Documents figurés

  • Noyers-Saint-Martin (Oise). L'Église, carte postale, imp. A. Bouteille, coll. Van Wymeersch, [vers 1900] (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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