Dossier d’œuvre architecture IA60005391 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Église paroissiale Saint-Nicolas
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Broyes
  • Cadastre 2017 AD 53

L’église de Broyes est citée dans le pouillé de la province de Reims rédigé vers 1301. Rattachée au doyenné de Montdidier, elle se trouve alors sous le patronage de l’évêque d’Amiens. Il ne reste plus de trace en élévation de cet édifice médiéval qui semble avoir été reconstruit au XVIe siècle comme le signale l’architecture du clocher massif implanté contre la façade occidentale. De plus, Louis Graves (1843) indique la date de 1534 (sans en rapporter la source) pour le chœur. Les deux culots présentant des anges (l'un porteur d'une colonne, l'autre d'un blason) aux retombées des voûtes de la première travée du chœur, font partie des seules traces de cette construction.

La nef avec deux chapelles latérales aurait été construite plus tard, dans le dernier quart du XVIIe siècle, peut-être à la suite des pillages perpétrés dans le village et la région par les armées espagnoles en 1636. Là encore, Louis Graves avance la date de 1684 qui serait inscrite dans la chapelle latérale (elle n’a pas été repérée lors de la visite).

Une chapelle seigneuriale se serait trouvée à l’emplacement actuel de la sacristie (AD Oise ; archives de l’Association des croix et des calvaires du Beauvaisis).

L’édifice est restauré à partir du milieu du XIXe siècle (AD Oise ; série O) après un signalement de son mauvais état par le conseil de fabrique. Outre des travaux structurels, le clocher fait l’objet de plusieurs reprises de maçonnerie en brique et deux fenêtres sont restaurées.

Toutefois, l’église subit des dégâts importants lors des bombardements de 1914-1918 en raison de la proximité de Broyes avec la ligne de front. Le chœur est totalement détruit (voir plans en ill.). En 1921, avant d’avoir reçu ses indemnités de guerre, la commune fait établir un devis par l’architecte Albert Lemaître (voir plans en ill.). L’entrepreneur chargé des travaux est monsieur Lebeuf (Compiègne). La voûte du chœur est rebâtie en briques creuses posées sur des nervures en pierre. Le remplissage est réalisé en béton. Les briques sont commandées à la briqueterie de Gannes et les pierres proviennent des carrières de Saint-Maximin. Pour la couverture, des ardoises des Ardennes et de l’Anjou sont employées.

Un chevet plat était initialement prévu pour le chœur, mais un nouveau projet est élaboré en 1927 après que la commune ait reçu les indemnités de dommages de guerre. Il est décidé de reconstruire le chœur à l’identique avec une abside polygonale. La nef et la sacristie sont également restaurées. Lors de cette seconde campagne de travaux, c’est l’entreprise C. Martin (Breteuil) qui est mandatée pour les exécuter. Les travaux de maçonnerie sont réceptionnés en 1929.

Depuis cette période, l’architecture de l’édifice n’a pas été modifiée.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age , daté par source , (détruit)
    • Principale : 2e quart 16e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 17e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : milieu 19e siècle , daté par source
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1534, daté par travaux historiques
    • 1684, daté par travaux historiques
    • 1929, daté par source
  • Auteur(s)

L’église est implantée au centre du village à la croisée de quatre rues. Orientée nord-est/sud-ouest, elle est entourée du cimetière. Son plan comprend une tour de clocher massive en façade occidentale, une nef à deux vaisseaux (vaisseau central et bas-côté sud), prolongée par un chœur polygonal. Une sacristie est accolée à la dernière travée de l’élévation nord.

L’édifice possède deux accès : le premier par un portail en anse de panier percé dans la face occidentale du clocher ; le second par un portail dans la première travée de l’élévation nord de la nef. L’accès au clocher se fait par un escalier aménagé dans la tour. Enfin, une porte extérieure est aménagée dans la sacristie.

Les maçonneries sont principalement en pierre de taille de moyen appareil pour la nef et le clocher (deux premiers niveaux). Elle est également employée dans la corniche et les bandeaux qui scandent les niveaux du chœur. La brique est employée pour le chœur, la sacristie, les niveaux supérieurs du clocher, certains contreforts et les soubassements du bas-côté sud.

Les toitures de la nef sont à longs pans, celles du chœur à deux pans et croupe polygonale. La sacristie a son toit en pavillon et le clocher est surmonté d’une flèche carrée. L’ensemble des couvertures est en ardoise.

L’édifice est éclairé par quatorze baies. Dans le chœur, elles sont composées de deux lancettes géminées trilobées surmontées par un quadrilobe. Chaque baie est inscrite dans un arc brisé. Les ouvertures de la nef sont de simples baies à tracé brisé. Elles sont toutes garnies de verrières qui sont étudiées dans le dossier de présentation du mobilier (IM60001761).

À l’intérieur, le couvrement comporte une fausse voûte en berceau brisé pour la nef et des voûtes d’ogive en brique creuse et nervures de pierre pour le chœur. Le bas-côté sud est fermé par un plafond sur lequel est posé le plancher du comble formant une voûte plate.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau brisé
    • lambris de couvrement
    • voûte d'ogives
    • voûte plate
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans croupe polygonale
    • toit en pavillon
    • flèche carrée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
  • Représentations
    • ange
    • acanthe
  • Précision représentations

    Les culots des retombées de voûte du chœur sont sculptés de végétaux (feuilles d'acanthe) et pour deux d'entre eux, d'anges. L'un porte un blason (aux armes d'une famille seigneuriale de Broyes ?) et l'autre une colonne. Ils rappellent peut-être le rôle de cette famille dans le financement de la construction du chœur.

    Les verrières sont évoquées dans le dossier de présentation du mobilier.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 12. Broyes. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis, 2007.

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 29199. Broyes. Église - dommages de guerre (1920-1928).

Bibliographie

  • ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Pouillés de la province de Reims, publiés par M. Auguste Longnon. 2 volumes. Paris : Imprimerie nationale ; C. Klincksieck, libraire, 1908.

    p. 522.

Périodiques

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.

    p. 64-65.
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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