Dossier de présentation du mobilier IM60001761 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Le mobilier de l'église Saint-Nicolas, Église paroissiale Saint-Nicolas
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Parties constituantes non étudiées
    croix de procession, banc de fidèles, fonts baptismaux, croix d'autel, statue, confessionnal, croix, plaque commémorative, tableau, cadre, chaire à prêcher, lustre d'église, autel, gradin d'autel, tabernacle, retable, vase d'autel, pupitre, harmonium, chandelier d'autel, verrière, banc d'oeuvre, clôture de choeur, bannière de procession, chaise d'église, fauteuil de célébrant, prie-Dieu, chandelier d'église, armoire de sacristie, reliquaire-monstrance, canon d'autel, seau à eau bénite, encensoir, navette à encens, plat à quêter, bassin à burettes, clochette d'autel, baiser de paix, burettes, ciboire, calice, ampoule à huile des malades, ostensoir, châsse, chapier, chape, étole, manipule, bourse de corporal, chasuble, voile de calice, garniture de dais de procession, chasublier

Plusieurs objets remontent au XVIe siècle, période de reconstruction de l’édifice. L’église de Broyes conserve ainsi une croix processionnelle (en dépôt dans le trésor de la cathédrale de Beauvais depuis 1979 pour des raisons de sécurité). Les fonts baptismaux semblent également dater de cette période, tout comme le Christ en croix installé dans le bas-côté qui a pu faire partie d’une poutre de gloire aujourd’hui disparue.

Le mobilier s’enrichit au cours de la période moderne. La statue en bois de sainte Catherine a pu être acquise au cours du XVIIe siècle. D’importantes pièces sont commandées dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : la chaire à prêcher et le tableau représentant l’Assomption de la Vierge. Ce dernier appartenait certainement au retable du maître-autel compte tenu de la facture de son cadre. C’est à cette époque que des pièces d’ornement liturgiques intègrent la sacristie dont cinq chapes et une chasuble (seule une chape, classée, est toujours conservée dans un chapier, en très mauvais état).

La majeure partie du mobilier aujourd’hui conservé est acquise au cours du XIXe siècle. Ainsi, un autel secondaire dédiée à la Vierge est placé dans le bas-côté sud. De plus, un nouveau maître-autel avec retable architecturé de style néo-gothique rejoint le sanctuaire et les bancs de fidèles intègrent la nef. L’imposant tableau représentant le Couronnement d’épines d’après un modèle du Titien et réalisé par le peintre Maurice Cossmann, est donné par Napoléon III en 1864.

D'après l'inventaire du mobilier dressé en 1904, l'église était dotée de six reliquaires dont un de saint Joseph et un de la Vraie Croix. Trois sont aujourd'hui conservés. Si les deux tableaux (Assomption de la Vierge et Couronnement d'épines) sont bien cités, un troisième qui figurait l'Ascension du Christ a disparu.

L’église est très endommagée lors de la Première Guerre mondiale et des réparations sont entreprises au titre des dommages de guerre. Si, pour l‘architecture, le chœur est entièrement reconstruit, une partie du mobilier doit également être restaurée voire remplacée. Ainsi, de nouvelles verrières sont commandées à l’atelier Lefèvre à Paris. D’après le dossier des dommages de guerre conservé aux Archives départementales de l’Oise, Arthur Delacroix, menuisier à Broyes, livre deux bancs d’œuvre dans le chœur, un chapier, un tabernacle et un catafalque à gradins. La maison d'ameublement Aragon a fourni les fauteuils, tabourets et le Chemin de croix (acquis auprès de l’atelier CHANTREL d’après la marque présente sur l’une des stations). À l’exception du catafalque à gradins, tous les autres objets sont encore présents. De nouveaux ornements sont acquis en 1934.

Enfin, après le Conseil de Vatican II (1962-1965), un nouvel autel en bois est placé au centre du sanctuaire.

  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Delacroix Arthur
      Delacroix Arthur

      Menuisier actif à Broyes (Oise) dans la première moitié du XXe siècle. Il réalise notamment du mobilier religieux (pour l'église de Broyes).

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      menuisier attribution par source
    • Auteur :
      Chantrel Marie-Madeleine
      Chantrel Marie-Madeleine

      Marie-Madeleine Chantrel est une sculptrice et fabricante de mobilier religieux dans la première moitié du XXe siècle. Née à Paris, elle a été l'élève de Ferrand et a exposé au Salon des Artistes français de 1914 à 1926 (source : base Pop). Elle a notamment produit de nombreux chemins de croix.

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      sculpteur signature
    • Auteur :
      Lefèvre R.
      Lefèvre R.

      Peintre-verrier domicilié à Paris (n°6 rue Cail), actif dans la première moitié du XXe siècle.

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    • Auteur :
      Demarquet Veuve puis Demarquet Frères (1868 - 1939)
      Demarquet Veuve puis Demarquet Frères

      Orfèvres et bijoutiers parisiens. Cette maison a eu deux poinçons successifs, relatifs à deux périodes d'activités. Entre 1868 et 1890, ils sont domiciliés au n°44 rue des Gravilliers. Le second poinçon de l'atelier (1890-1939), est celui des frères Louis et Arthur. Il est associé à l'adresse 79 rue du Temple (à partir de 1874).

      La famille Demarquet est une famille parisienne d'orfèvres spécialisés dans l'orfèvrerie d'église. La saga familiale connaît 3 périodes :

      - Société Veuve Demarquet (Vve Demarquet) : poinçon insculpé 22/01/1863 - biffé le 20/01/1868. La Veuve en question est Joséphine Louise Thérèse Bouvinet (1812-1905), épouse de Louis Marie Demarquet -

      - Société Demarquet Frères : poinçon insculpé le 07/02/1868 - biffé en 06/02/1890. Les frères sont Louis Demarquet (1836-1905) et Arthur Demarquet (1841-1920), fils de la Veuve Demarquet.

      - Après 1890, la société continue d'exister sous le nom de "Demarquet Frères". Les fils d'Arthur, Paul et Félix, ont tenu une place importante durant cette période puisque Félix est contremaître d'atelier en 1911. - Société P.Demarquet : Un article dans le Courrier du 10 novembre 1920 mentionne la vente de la société d'Arthur à Paul Demarquet son fils (dans le cadre de la succession d'Arthur). Une facture de 1922 mentionne la société comme "P.Demarquet". Elle est encore dans le Bottin sous cette dénomination en 1935. Félix Louis Demarquet, le frère de Paul, y est directeur commercial (en 1931). Le poinçon est biffé en 1939."

      Source : https://commons.m.wikimedia.org/wiki/Category:Demarquet [consulté le 19/11/2024]

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      orfèvre signature
    • Auteur :
      Nesme Henry
      Nesme Henry

      Fabricant d'orfèvrerie d'église et d'orfèvrerie de table, installé 122 rue Saint-Georges, Lyon.

      Deux poinçons sont connus : un calice entre les lettres H et N dans un losange et les lettres H et N séparées par un point dans un carré. Ils sont insculpés le 25 juillet 1924 et biffés le 31 décembre 1964.

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    • Auteur :
      Dumont, Lelièvre et Cie (1874 - 1957)
      Dumont, Lelièvre et Cie

      Fabrique d'orgues située aux Andelys (Eure), active de 1874 à 1957.

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      facteur d'orgues signature
    • Auteur :
      Cossmann Hermann Maurice
      Cossmann Hermann Maurice

      Peintre et graveur franco-allemand, il se forme et passe la première partie de sa carrière à Berlin avant de s'installer à Paris pour suivre les cours d'Eugène Lepoittevin et pratiquer la lithographie. Il participe à des Salons en France à partir de 1845. Il est surtout spécialisé dans la production de scènes de genre qu'il signe "Maurice Cossmann". Il meurt à Franconville en 1890.

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    • Auteur :
      Hesse
      Hesse

      Atelier de statuaire religieuse actif à Amiens au milieu et dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le sculpteur Alexandre Hesse, collaborateur des architectes Delefortrie, est certainement issu de la même famille.

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      fabricant de statues signature
    • Auteur :
      Noirot-Biais Henri
      Noirot-Biais Henri

      La maison Biais est l'une des plus grandes fabriques d'ornements liturgiques et d'ameublement religieux de Paris, qui a connu presque deux siècles d'existence (de 1782 au milieu du 20e siècle). Elle a été dirigée par divers membres de la famille Biais, comme en témoignent les raisons sociales successives. Vers 1897 et jusqu'en 1905, apparaît la raison sociale Biais aîné et Noirot-Biais, Henri Noirot (1856-1923), gendre de Théodore Biais, participant alors à la direction de la maison.

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Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 12. Broyes. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis, 2007.

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 29199. Broyes. Église - dommages de guerre (1920-1928).

  • AD Oise. Série V ; sous-série 1 V: 1 V 542. Broyes. Inventaire du mobilier de l'église, 1904.

Annexes

  • Liste du mobilier de l'église Saint-Nicolas de Broyes
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Édifice