Dossier d’œuvre architecture IA60005426 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ferme de Montplaisir
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Bonneuil-les-Eaux
  • Lieu-dit Montplaisir
  • Adresse 2 chemin de Montplaisir
  • Cadastre 1er tiers XIXe B2 1818, 1819, 1820  ; 1952 X1 2  ; 2017 ZH 2
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Montplaisir
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, écurie, bergerie, étable, logis

D’après Louis Graves (1843), un domaine templier se serait trouvé à proximité de la ferme de Montplaisir : "on prétend qu’il y eut un établissement de templiers dans le voisinage, au lieu-dit le fond de cloches ; on y a recueilli des antiquités romaines" (p. 44).

Si les connaissances actuelles n’ont pas permis de confirmer cette origine, le domaine figure bien sur la carte de Cassini (1747) ainsi que sur un plan dessiné au XVIIIe siècle (AD Oise). Le logis construit en craie semble avoir été édifié à la fin du XVIIIe siècle ou au tout début du XIXe siècle tandis que les parties les plus anciennes de la grange et de son porche pourraient remonter au XVIIe siècle.

Le cadastre dit napoléonien établi au début du XIXe siècle figure un plan de masse de la ferme à cette période : elle s’organise autour d’une vaste cour carrée que ferment les bâtiments agricoles et le logis en fond de cour. Deux tours de plan quadrangulaire sont implantées dans les angles du côté sud. L’ensemble est doublé d’un mur de clôture dont les angles prennent la forme de tourelles circulaires.

D’après les témoignages des propriétaires actuels, la ferme est rachetée par une actrice allemande, Mme Schneider, au début du XXe siècle. Elle entreprend d’importants travaux en construisant deux pavillons en brique accolés au logis afin d‘agrandir les espaces résidentiels. De nombreux aménagements intérieurs sont réalisés dans le même temps. L’inscription "À Monplaisir 1910" au-dessus de la porte d’entrée rappelle cette campagne de travaux.

Les bâtiments agricoles ont été modifiés à plusieurs reprises, notamment à la suite d’un incendie survenu dans les années 1930, pour ceux qui se trouvent côté est.

Un pigeonnier, aujourd’hui disparu, se trouvait au-dessus du porche d’entrée. Des logements de saisonniers agricoles, toujours visibles en face du domaine, sont installés dans les années 1950 (ils ne sont pas encore représentés sur le cadastre de 1952). À cette période, l’exploitation agricole est tournée vers la culture des betteraves et du chanvre mais également vers l’élevage ovin, porcin, et dispose de quelques chevaux. Les bergeries, écuries et étables étaient installées dans les bâtiments qui ferment les côtés est et ouest de la cour.

Une croix de chemin s’élève juste à l’ouest de la ferme. Elle a été financée en 1950 par l’épouse d’Armand Cannesson après que son mari ait été guéri de la maladie dont il souffrait. Il a été restauré en 2005.

La ferme est aujourd’hui le siège d’une exploitation agricole.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1910, porte la date

Le domaine de Montplaisir est situé à environ 3 km à l’est du village de Bonneuil. Il s’organise autour d’une cour fermée par les bâtiments agricoles et le logis. L’entrée se fait du côté sud par un large porche en arc plein cintre, voûté et aménagé dans le bâtiment des granges. Leurs maçonneries sont en pierre calcaire et en appareillage rouge barre (alternance d’assises de brique et pierre). Les ailes est et ouest sont occupées par les anciens bâtiments d’élevage, édifiés en brique ou en pierre. Une tour surmontée d’un toit en pavillon est implantée dans l’angle sud-ouest de la ferme.

En fond de cour se dresse le logis en pierre calcaire. Il s’élève sur trois niveaux (rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un comble aménagé). Deux pavillons en brique le flanquent de part et d’autre. Toutes les toitures sont couvertes d’ardoise. Les toits sont à longs pans et croupe pour le logis, longs pans et pignons découverts ou couverts pour les bâtiments agricoles. La tour de plan carré est couronnée d’un toit en pavillon.

Une mare est implantée au milieu de la cour.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • brique et pierre à assises alternées
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • pignon découvert
    • pignon couvert
    • toit en pavillon
  • Typologies
    rouge barre
  • Précision représentations

    Inscription en mosaïque "A Mon Plaisir 1910" au-dessus de la porte d'entrée du logis.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Périodiques

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.

    p. 44

Documents figurés

  • Bonneuil-les-Eaux. Cadastre napoléonien. Section B, feuille 2 [premier tiers du XIXe siècle] (AD Oise ; Pp 4753).

  • Bonneuil-les-Eaux. Cadastre rénové. Section X, feuille 1, 1952 (AD Oise ; 1964 W 21).

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers