Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
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Commune
Ansauvillers
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Dénominationsvillage
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Parties constituantes non étudiéesmairie, école, halle, remise de matériel d'incendie, presbytère, monument aux morts, puits, croix de chemin, magasin de commerce, place
Ansauvillers est implanté sur une plaine céréalière entre Breteuil et Saint-Just-en-Chaussée. Les communes les plus proches sont Gannes à l'est et Wavignies à l'ouest, toutes les deux à environ 2 km d'Ansauvillers.
Ce village, constitué autour d'un ancien domaine agricole sous l'Antiquité, est traversé par deux anciennes voies romaines. Une ancienne "Chaussée Brunehaut" d'axe nord-sud reliant Amiens à Pont-Sainte-Maxence le borde à l'ouest tandis qu'une ancienne voie reliant Beauvais à Montdidier ferme son côté sud (actuelle rue de Montdidier). Le village primitif constitué au haut Moyen Âge se serait développé plus à l'est près de la chapelle du cimetière actuel, probablement l'ancienne église paroissiale. La population s'est ensuite déplacée à l'emplacement actuel près du manoir seigneurial ou "château" des seigneurs d'Ansauvillers, famille attestée depuis le XIIe siècle.
Lors de la création des communes en 1789, le côté ouest de la Chaussée Brunehaut dit "Le Rang" est rattaché à Wavignies. Cette section, également nommée "Vieil Marché" d'après Louis Graves (1843) rejoint Ansauvillers en 1823.
D'après les données de l'INSEE, la démographie a connu une croissance dans la première moitié du XIXe siècle pour atteindre 1200 habitants en 1851. Après avoir baissé de manière franche et constante entre les années 1870 et 1980, elle repart à la hausse dans les années 1990. En 2021 Ansauvillers compte 1163 habitants répartis dans 483 logements.
Origine
D'après É. Lambert (1982), le nom du village est une contraction de Ansoald, nom d'origine germanique et villare (domaine). Dans une charte de 766, Adhalard qui semble être un avoué de l'abbaye de Saint-Denis (personne chargée de l'administration d'une partie des biens d'un établissement ecclésiastique), cède à cette dernière plusieurs biens qu'il possède en Picardie. L'acte est signé à "Ansoaldovillare" et constitue la plus ancienne mention connue d'Ansauvillers. D'après les recherches de l'abbé Lefébure entre 1892 et 1900, une charte de 775 signale que les terres d'Ansauvillers appartiennent à cette période à l'abbaye de Saint-Denis.
Implanté plus à l'est à l'écart des habitations, le cimetière au centre duquel s'élève la chapelle Saint-Léger aurait été le cœur du village primitif. Des vestiges d'anciennes habitations et de fonts baptismaux auraient été retrouvés autour (abbé Lefébure, 1900). De plus, au regard de quelques maçonneries en petit appareil, la chapelle pourrait remonter au Xe siècle. De grande dimension, elle est adaptée à un usage paroissial. Selon L. Graves, elle est rebâtie en 1671.
D'après l'abbé Lefébure (1900), la famille seigneuriale d'Ansauvillers apparaît au XIIe siècle. Raoul d'Ansauvillers est cité comme témoin dans une donation faite à l'abbaye de Breteuil en 1158. L'existence d'un manoir seigneurial contre l'église au centre du village signale la présence de seigneurs laïcs. Il a été détruit à la Révolution. En 1830 les fondations des tours qui formaient le corps principal étaient encore visibles (abbé Lefébure) et le corps de ferme toujours en place conserve quelques parties anciennes.
L. Graves (1843) retrace l'histoire de la transmission des terres d'Ansauvillers. Vers 1280, le seigneur était Pierre de Mouy. Au XIVe siècle, le fief appartient à Arnauld de Corbie, 1er président au parlement de Paris et chancelier de France. À sa mort en 1413 il échoit à son neveu Arnauld, panetier du roi Charles VI. Au XVIIe siècle, le marquis de l'Isle-Marivaux prend possession des terres. Ce dernier la conserve au moins jusqu'en 1746 date à laquelle il fait lever un plan terrier aujourd'hui consultable aux archives communales. C'est enfin M. Bousquet de Caumont, originaire de Normandie, qui entre en possession de la seigneurie d'Ansauvillers. Il fait également dresser un plan terrier probablement dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (disponible en version numérique sur le site des AD de l'Oise).
Ansauvillers est touché par un important incendie en 1798 dans le quartier de l'église. Les habitations sont reconstruites d'après L. Graves, "dans le goût moderne". Elles correspondent certainement aux logements implantés autour de la place de l'église et dans l'actuelle rue Henri Sohier.
Évolution de la morphologie et du parcellaire
De la naissance du village à la Révolution
Dans l'état actuel des connaissances, il est difficile de retracer l'évolution de la forme du village. Le noyau d'habitat primitif s'est peut-être structuré autour de la "villa d'Ansoald", domaine d'origine germanique implanté au bord de la voie romaine (aujourd'hui Chaussée Brunehaut). Peut-être à la suite des raids des Normands au Xe siècle, un village se serait développé autour d'une église et de son cimetière toujours en place à l'est des habitations. Enfin, la population se serait encore une fois déplacée autour d'un nouveau pôle urbain constitué d'une église et d'un manoir seigneurial attenant. Le plan terrier de la seigneurie d'Ansauvillers dressé en 1746 par le marquis de Marivault figure l'emprise de ce domaine seigneurial implanté en plein centre du village. Il s'étendait dans sa partie nord de l'église jusqu'au n°16 de la rue du Bail environ. La rue de Montdidier bordait son côté sud. Il comprenait une cour accessible depuis l'ancienne rue des Châtaigniers (aujourd'hui rue Henri-Sohier) autour de laquelle étaient distribués logis et bâtiments agricoles. Le plan terrier dressé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par Nicolas-Isambart Busquet révèle la présence d'un pigeonnier et d'une mare au centre de la cour. Le parc se situait à l'arrière et d'après le plan, comprenait vergers et jardins aménagés.
Comme le figure le plan terrier de 1746, le réseau des voieries tel qu'il existe aujourd'hui est déjà constitué à cette période et s'est maintenu depuis. Depuis l'ancienne voie romaine d'axe nord-sud, trois rues s'étirent vers l'est (rue de Montdidier au sud, elle-même ancienne voie romaine, rue Verte au nord et rue de la Halle au centre). La rue de la Halle, est l'artère principale comprenant les commerces, les halles, l'église et le château. Elle rejoint à l'est du village, au niveau de la place du Bail, le second axe nord-sud (actuelles rues des Poissonniers et des Tilleuls). Cette première trame viaire est renforcée par des rues parallèles aux deux axes nord-sud qui relient entre elles les principales rues d'axe est-ouest (comme par exemple les rues Lenfant, Saint-Léger, du Puits David).
Enfin, bien visible sur le plan terrier de 1746 le parcellaire est composé de "trinquettes" : terrains en lanières étroites qui s'étirent perpendiculairement à la rue. Ce type de parcelle est typique des villages d'habitat groupé du plateau picard.
Les évolutions du XIXe siècle
Dans la première moitié du XIXe siècle, le centre du village connaît plusieurs évolutions. La rue des Châtaigniers qui partait de l'église pour atteindre la rue de Montdidier (voir le plan terrier de 1746) tirait son nom de ces arbres qui ornaient l'allée du parc de l'ancien château, vendu à la Révolution. La rue est détruite par l'incendie de 1798. Après la construction de nouvelles habitations, la rue est renommée Neuve Rue (nom toujours employé dans le premier quart du XXe siècle comme l'illustre une carte postale en ill.). Elle prend ensuite le nom d'Henri-Sohier.
Le domaine seigneurial vendu par lots à la Révolution se morcelle peu à peu et des parcelles sont achetées par les habitants et la commune. Cette dernière acquiert en 1841 un terrain qui faisait partie de l'ancien parc du château afin d'y installer un jeu de paume (voir carte postale du premier quart du XXe siècle en ill.) toujours en place aujourd'hui dans la rue Saint-Léger. D'après la carte de l'état-major levée au milieu du XIXe siècle, il faut attendre la limite des XIXe et XXe siècles pour que des habitations soient construites le long de la rue du Bail et de la rue de Montdidier. La rue Saint-Léger est tracée dans le dernier quart du XIXe siècle. En effet l'emprise de l'ancien parc correspond sur ce document à un vaste terrain nu.
L'exode rural et la reprise démographique du XXe siècle
Sur le plan d'état-major du milieu du XIXe siècle, le bâti est réparti le long des rues de manière plutôt uniforme. L'habitat est toutefois particulièrement dense le long des voies principales que sont les rues de la Halle et du Bail, de Montdidier, Henri-Sohier et ancienne Chaussée Brunehaut. Dans un contexte d'exode rural et de baisse démographique à partir du dernier tiers du XIXe siècle, de nombreuses maisons disparaissent. Entre 1861 et 1936 le village passe de 1150 habitants et 349 maisons à 712 habitants et 245 maisons. Ansauvillers perd donc plus d'une centaine d'habitations au cours de cette période. D'après le cadastre levé en 1934, ce sont les zones les plus éloignées du centre qui se dépeuplent. Les rues au nord du village sont particulièrement concernées (rue Verte, rue du Bois, rue du Puits d'Amour).
Il faut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que des pavillons soient construits dans ces rues. Ansauvillers voit en effet sa population croître à partir des années 1980. Les logements neufs s'implantent autant dans les rues de la partie nord du village que dans des dents creuses situées dans des rues plus peuplées comme celles de Montdidier ou Henri-Sohier. Ces pavillons sont installés sur des parcelles plus larges que les "trinquettes" traditionnelles et en milieu de terrain.
Lieux partagés et structurants
Les croix de chemin, marqueurs de la piété villageoise
Ces monuments le plus souvent implantés aux entrées des villages ou aux intersections, ont la plupart du temps été érigés par des familles pieuses. Ils marquent les étapes lors des processions religieuses.
Sur le plan terrier dressé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, trois croix sont figurées dans le village : l'une se trouvait sur la place devant l'église, la seconde sur la place du Bail et la troisième à l'intersection des rues conduisant au cimetière. Si les deux premières ont disparu, une croix se situe aujourd'hui encore à l'emplacement de la troisième. Elle a appartenu à la famille Delaporte et a été vendue vers 1940 à la famille Roux avant son acquisition par Michel Blancke (archives de l'Association pour la Connaissance et la conservation des croix et Calvaires du Beauvaisis). Le piédestal a été refait dans les années 1990. Quant à la croix elle-même, en fonte, elle ne semble pas antérieure à la seconde moitié du XIXe siècle. Seul l'emmarchement devant le monument semble être d'origine.
Une autre croix se trouve encore au bord de la route de Wavignies, à l'entrée du village. En fonte, elle présente une forme classique de la seconde moitié du XIXe siècle avec un fût composé de fuseaux.
Les deux dernières croix, ou croix de chemin, sont situées à l'écart du village. La première se trouve dans la partie sud du village proche de l'intersection entre le sentier du tour de ville qui s'étire à l'arrière de la Chaussée Brunehaut et le chemin vers Wavignies. Aucune information n'a été relevée par l'ACCCCB. La seconde se situe dans la partie nord de la Chaussée Brunehaut, au croisement de trois chemins dont le sentier du tour de ville.
Gérer et partager l'eau : puits et mares
En raison de la nature sèche et poreuse des sols calcaires, l'accès à l'eau est un enjeu fondamental pour les habitants d'Ansauvillers, d'autant que le village est situé sur un plateau. Plusieurs puits communaux dont l'usage était réservé aux familles qui habitaient autour ont été creusés probablement dès le Moyen Âge pour les plus anciens - même s'il n'est pas possible de l'affirmer en l'absence de source. Le document le plus ancien conservé permettant de dénombrer les puits est la Notice descriptive et statistique sur le département de l'Oise établie en 1902. À cette date, Ansauvillers compte 15 puits. Après le recensement du patrimoine, quatre puits (aujourd'hui comblés) ont été relevés le long de la Chaussée Brunehaut (ill.). Leur entrée a été fermée par de la brique mais leur forme d'origine est conservée : un petit édicule architecturé recouvert d'un toit en bâtière constitué de deux dalles en pierre. Celui placé en face du n°33 de la Chaussée Brunehaut a été construit ou restauré par l'entrepreneur à Saint-Just Portemer en 1895 (inscription portée). Sur une carte postale du premier quart du XXe siècle il est possible de reconnaître celui qui se trouve toujours en face du n°7 de la Chaussée Brunehaut (ill.).
Les puits ne sont pas les seuls moyens d'accès à l'eau. Les mares permettent de la stocker afin d'abreuver les troupeaux et de disposer d'eau en cas d'incendie. Les mares communales sont figurées sur une copie-calque du cadastre réalisée en 1864 (voir en ill.) À Ansauvillers, elles servent également à nettoyer le chanvre utilisé pour la confection de toiles comme l'indique le nom "mare à chanvre" figuré sur une carte postale du début du XXe siècle (ill.). D'après le cadastre de 1934 elle se trouvait dans la rue de la Chaussée Brunehaut en face de l'entrée de l'école primaire (n°60).
Un plan d'alignement des voies daté de 1846 et conservé aux AD de l'Oise indique l'emplacement de l'ensemble des mares à cette période. Six se trouvaient le long de la Chaussée Brunehaut. La rue de Montdidier et celle des Tilleuls en comptaient deux, la rue du Bail trois. D'autres rues n'en avaient qu'une comme les rues Montaigne, Neuve, Verte et des Poissonniers. Ainsi au milieu du XIXe siècle Ansauvillers était doté de 17 mares. La Notice Descriptive et Statistique sur le département de l'Oise n'en identifie plus que 10 en 1902. Elles sont 9 sur le cadastre de 1934 et deux cartes postales (en ill.) figurent la "mare à chien" (localisation non identifiée) et la mare de la Place du Bail. Si plus aucune n'est en eau aujourd'hui, le recensement sur le terrain mené en 2024 a permis de reconnaître l'emplacement de plusieurs d'entre elles : l'une dans la rue du Bail derrière l'église, une autre à l'angle de la rue de la Chaussée Brunehaut et de la rue du Bois et la dernière dans la rue Henri-Sohier, en face du n°24.
Équipements communaux
Les documents de la série O des Archives départementales de l'Oise renseignent sur l'histoire des équipements publics des communes.
Les halles d'Ansauvillers
Deux halles sont en activité dans la première moitié du XIXe siècle à Ansauvillers : dans l'une se tient le marché aux toiles, dans l'autre le marché aux grains. Elles figurent sur le plan d'alignement de voirie urbaine dressé en 1846. D'après l'abbé Lefébure (1900) le marché aux toiles était situé sur le côté de l'église près de la petite halle employée autrefois au contrôle des toiles. Une salle située à l'étage a longtemps servi de salle de mairie. D'après une délibération du conseil municipal de 1835 des travaux sont réalisés afin de construire un appentis à la "petite halle aux toiles" pour entreposer la pompe à incendie. Les travaux sont menés par Antoine Gérard, marchand de bois à La Hérelle.
La halle aux grains était située à l'emplacement actuel de la mairie. D'après les archives de la préfecture conservées aux AD de l'Oise, elle appartenait à monsieur Bousquet de Caumont avant la Révolution. En 1837 la commune engage un procès au tribunal de Clermont à l'encontre de celui-ci en raison de l'utilité publique des halles, reconnue dans une loi depuis 1833. Bousquet de Caumont déclare vouloir faire des travaux afin de démolir la halle avant qu'elle ne devienne propriété communale. Les documents d'archives relatent que lorsque les ouvriers sont arrivés sur le chantier, les habitants les ont menacés et ils se sont alors retirés. Le tribunal de Clermont finit par exproprier Bousquet de Caumont contre une indemnisation.
Un magasin dédié au stockage des produits vendus dans les halles se trouvait dans la rue Henri-Sohier. Bien qu'il ait perdu sa fonction d'origine, il est toujours en place (ill.).
La mairie-halle
En 1846 un plan d'alignement de la voierie est dressé pour la commune d'Ansauvillers. Afin de le respecter, la commune doit reconstruire sa halle aux grains en face de l'église car elle déborde de 4 à 5 m sur la voie publique. Pour aider la commune dans ce projet, en 1863 le conseil général autorise le préfet à lui accorder une subvention pour cette reconstruction. Le conseil municipal imagine deux projets. Le premier, le plus ambitieux et le plus coûteux est une halle-mairie en brique avec une salle de mairie aménagée au-dessus d'une halle ouverte constituée d'arcades cintrées. La façade principale est tournée vers l'église et un petit bureau est prévu pour la tenue du marché. Les plans dessinés en 1864 par l'architecte parisien Charles Verhaeghe sont conservés dans les archives communales (ill.).Le second projet prévoit une simple halle en brique soutenue par des piliers en fonte. Quant à la salle de mairie, elle doit être reconstruite à part.
Le premier projet est adopté. Les travaux sont confiés à Louis-Frédéric Maillet, entrepreneur en construction à Montigny, et réceptionnés en 1866.
La salle de mairie qui était installée à l'étage de la petite halle est déplacée et cette dernière est vendue puis détruite en 1898.
La remise des pompes à incendie
Après la destruction de la petite halle qui abritait la pompe à incendie, une nouvelle remise avec abri pour les indigents est édifiée en 1899. Les travaux sont confiés à monsieur Martin, entrepreneur à Sains-Morainvillers. Ce bâtiment est toujours en place dans la rue du Bail derrière l'église.
Les écoles
En 1844 il est décidé de construire une école de filles et une école de garçons car les locaux dans lesquels elles sont installées sont trop étroits et vétustes. À cette époque une école privée existe également. Plusieurs projets se succèdent sans aboutir : le premier en 1845 prévoyait un local sur le terrain de l'école privée - ce que le sous-préfet refuse ; le second en 1847 imaginait la création d'une école avec salle de mairie à l'étage ; en 1849 un bâtiment d'école seul est imaginé ; enfin l'année suivante de nouveaux plans sont dessinés afin de transformer la maison dite "de monsieur Corson" en maison d'école. L'absence de plan n'a pas permis de localiser ces projets. Comme ils n'aboutissent pas, l'Inspecteur de l'enseignement primaire de Clermont demande la fermeture de l'école mixte d'Ansauvillers en raison de l'étroitesse et de la vétusté des locaux. Il recommande qu'une école de filles soit édifiée à part.
Il faut attendre 1852 pour que l'architecte monsieur Bellanger élabore des plans et devis pour installer une école de garçons à l'entrée de la rue du Puits David dans des bâtiments qui servaient alors d'école pour les deux sexes (voir plan en ill.). L'école, prévue pour accueillir 100 élèves, comprend un logement pour l'instituteur, des latrines, un bâtiment de décharge et un préau. Le corps principal comprend la salle de classe à gauche et le logement de l'instituteur à droite, séparé par un vestibule. Des maçonneries en brique sont prévues ainsi que des pierres de taille extraites des carrières de Neuilly (en-Thelle ?) et Rousseloy (Oise), aux corniches et aux angles.
La même année des plans sont levés pour installer une école de filles sur un terrain acheté à cet effet par la commune à monsieur Martin dans l'actuelle rue Henri-Sohier (ill.). L'école doit pouvoir accueillir 100 élèves et intégrer un logement pour l'institutrice. Le plan est le même que pour l'école de garçons: la classe à gauche et le logement à droite.
Les deux projets d'école sont approuvés par la préfecture en 1854. L'école de garçons est achevée en 1862 et celle des filles en 1864.
En 1882 le conseil municipal ambitionne d'ouvrir une classe enfantine pour les deux sexes entre 4 et 7 ans, annexée à l'école de filles. Afin de la créer, une institutrice-adjointe est recrutée et des travaux sont exécutés à l'école de filles (voir plan en ill.). En 1893 un préau est construit.
Une nouvelle école (maternelle et primaire) est construite dans les années 1960 au n°62 de la Chaussée Brunehaut.
Le presbytère
Les documents conservés aux Archives départementales de l'Oise rendent compte des nombreux changements successifs de presbytère sans les localiser, ce qui rend difficile la reconstitution de son historique. Après la Révolution, le curé loue une maison mais en 1815 le propriétaire veut la vendre. La commune accepte alors de lui payer le loyer d'une nouvelle maison en vertu de la loi du 18 germinal an X (1802) qui impose aux municipalités de fournir un logement au desservant. L'habitation choisie est toutefois en très mauvais état et des réparations doivent être menées d'urgence. Il faut attendre 1825 (construction d'un bâtiment pour servir de salle à manger) et 1839 (réfection des planchers et rénovations de l'écurie) pour que des travaux soient réalisés.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, un projet de construction d'un presbytère neuf est mené par le conseil municipal. Des plans sont établis par l'architecte Portemer domicilié à Ravenel (Oise). Le curé refuse toutefois de déménager et la construction est ajournée. Dans le troisième quart du XIXe siècle le presbytère est située dans l'actuelle rue du Bail en face de la mare d'après un plan de la commune établi en 1864.
En raison de l'état de délabrement extrême du presbytère, la commune acquiert en 1886 la maison de Valentin Hacque afin d'en aménager un nouveau. En 1896 la commune élabore une nouvelle fois un projet de construction d'un presbytère neuf confié à l'architecte monsieur Gomet à Paris. Le projet n'aboutit pas. D'après les documents, le dernier presbytère cité est une maison cédée à la commune par madame Lavisse.
Selon les témoignages d'habitants, le dernier presbytère connu se trouvait au n°5 de la rue Henri-Sohier, à côté de l'église.
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Période(s)
- Principale : Moyen Age , daté par travaux historiques
- Principale : Temps modernes , daté par travaux historiques
- Principale : Epoque contemporaine , daté par source, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Auteur :
Bellanger Honoré Désiréarchitecte d'arrondissement attribution par sourceBellanger Honoré Désiré
Architecte de l'arrondissement de Clermont (Oise) dans la première moitié du 19e siècle.
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Auteur :
Martin C.entrepreneur attribution par sourceMartin C.
Entrepreneur à Sains-Morainvillers (Oise), actif à la limite des XIXe et XXe siècles.
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Auteur :
Maillet-Fiévéentrepreneur de maçonnerie attribution par sourceMaillet-Fiévé
Entrepreneur à Montigny (Seine-Maritime) actif dans la seconde moitié du XIXe siècle.
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Auteur :
Verhaeghe Charlesarchitecte attribution par sourceVerhaeghe Charles
Architecte parisien (situé au n°16 de la rue des Saints Pères) actif dans la seconde moitié du XIXe siècle.
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Auteur :
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Typologiesplateau ;
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).