Dossier d’œuvre architecture IA80006803 | Réalisé par ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • patrimoine funéraire, le cimetière de la Madeleine
Tombeau (chapelle) de la famille Leclercq-Poulain, de la famille Cauët-Lefebvre et de la famille Dubois-Quillet
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Ville d'Amiens

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse rue Saint-Maurice , 49, 50, 51 plaine N Cimetière de la Madeleine
  • Cadastre non cadastré
  • Dénominations
    tombeau
  • Appellations
    famille Leclercq-Poulain, famille Cauët-Lefebvre, famille Dubois-Quillet
  • Parties constituantes non étudiées
    clôture

D'après le registre communal, la concession N49 est acquise en décembre 1837 et agrandie en avril 1846, par Auguste Leclercq-Poullain, propriétaire, domicilié à Amiens, 5 rue des Augustins. La concession N50 est acquise en octobre 1837 et agrandie en novembre 1845, par Pierre Isidore Cauet-Lefebvre, domicilié à Amiens, 14 rue Martin-Bleu-Dieu. Une note en marge indique que Pierre François Eugène Dhavernas, décédé le 18 février 1895 à l'âge de 78 ans, a été maire d'Amiens. La concession N51 est acquise en décembre 1849, par François Dubois-Quillet, domicilié à Amiens, Cloître de la Barge, par Xavier Duvette-Dubois, domicilié à Amiens, 1 Grande rue de la Veillère et par Jules Caron-Dubois, domicilié à Amiens, boulevard Baraban.

Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que l'entrepreneur X. Duvette a construit le monument - une chapelle avec tiroirs au-dessus du sol - en 1849.

Les sépultures Leclercq-Poullain et Cauet-Lefebvre (49 et 50) sont décrites par S. Comte (1847), qui attribue l'exécution de "la chapelle" aux entrepreneurs Sallé (Leclerc-Poulain) et Mangot fils (Cauet), les plans à l'architecte Herbaut et la sculpture à M. Duthoit (cf. annexe).

Le rapport de l'architecte communal du 20 avril 1925 préconise la conservation de ce monument qui présente "un intérêt d'art".

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1849, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Herbault Jean
      Herbault Jean

      Architecte né en 1807 à Paris, qui arrive à Amiens avec ses parents en 1833. Il s'installe comme architecte en 1841 au 2, rue Napoléon (actuelle rue Lamarck) à Amiens. établi à Amiens en 1841. Ses débuts sont marqués par le chantier de restauration de la cathédrale d'Amiens, où, entre 1834 et 1844, il collabore avec l'architecte départemental Auguste Cheussey.

      Ami de la famille Duthoit, qui collabore étroitement à son chef d'oeuvre : la Visitation de Boulogne-sur-Mer, détruite pendant la dernière guerre. Il est également l'auteur du monastère de la Visitation d'Orléans (1840-1850). ainsi que des hospices (1849-1858), du château de Regnière-Ecluse, de l'hôtel de Franqueville ou celui de Forceville ainsi que de la gendarmerie d’Amiens.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Duthoit Louis Joseph
      Duthoit Louis Joseph

      Sculpteur. Né à Lille en 1766 et établi à Amiens en 1796, rue des Orfèvres. Il épouse Félicité Potel en 1803.

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      sculpteur attribution par source
    • Auteur :
      Mangot Aimé Louis Pierre , dit(e) dit Mangot fils
      Mangot Aimé Louis Pierre

      Maître-maçon. Fils de Pierre Louis Mangot (1777-1841).

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      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Duvette-Dubois Xavier
      Duvette-Dubois Xavier

      Entrepreneur actif à Amiens au milieu du 19e siècle.

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      entrepreneur, auteur commanditaire attribution par source
    • Auteur :
      Sallé entreprise de monuments funèbres , dit(e) Sallé père, Sallé fils
      Sallé entreprise de monuments funèbres

      Entreprise de monuments funèbres, fondée par Achille Eugène Sallé-Joseph, né en 1799 ou 1802, constructeur de monuments funèbres, rue Saint-Maurice (listes électorales de 1843, recensement de 1856). L'annuaire de 1862 situe l'entreprise 137 Grande-rue Saint-Maurice, à côté de l'entreprise Lamolet.

      Son fils Eugène Sallé-Barré (né en 1845), tailleur de pierre (1852), lui succède à la direction de l'entreprise avant 1881 (recensements de 1881 et 1906).

      Les recensements de 1906-1911 donnent l'entreprise au 403 rue Saint-Maurice. Il y travaille avec Jean-Baptiste Sallé - sculpteur et constructeur de monuments et caveaux funéraires, spécialisés dans la réalisation d'autels pour églises.

      Son fils Eugène Achille Désiré Sallé (1873-1905) est sculpteur.

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      entrepreneur attribution par travaux historiques

Les trois concessions mitoyennes sont occupées par un bâtiment de plan rectangulaire, à toit terrasse (fig.), construit en calcaire, appareillé en pierres de taille. En façade antérieure, chaque concession est délimitée par une clôture en fonte à portillon central. Le monument, construit en retrait de la limite de concession, est précédé d'un petit parvis antérieur.

La sépulture Leclercq-Poulain (N49) est fermée par une porte en fonte moulée peinte (fig.). A l'intérieur, douze tablettes illisibles en marbre (ou pierre d'Ecaussine), sont fixées sur le mur postérieur.

La sépulture Cauët-Lefebvre (N50) est fermée par une porte en fonte moulée peinte (fig.). A l'intérieur, quinze tablettes illisibles en marbre (ou pierre d'Ecaussine), sont fixées sur le mur postérieur.

La sépulture Dubois-Quillet (N51) est fermée par une porte en fonte moulée peinte. A l'intérieur, neuf tablettes illisibles en marbre blanc sont fixées sur le mur postérieur.

Inscriptions :

Inscription concernant le destinataire (en creux) : Famille Leclercq-Poulain.

Inscription concernant le destinataire (en creux) : Famille Cauët-Lefebvre.

Inscription concernant le destinataire (en creux) : Famille Dubois-Quillet.

  • Murs
    • calcaire
    • marbre
    • fonte
  • Toits
    pierre en couverture
  • Couvertures
    • terrasse
  • Typologies
    tombeau en forme de chapelle à parvis enclos ; caveau à tiroirs
  • État de conservation
    état moyen, envahi par la végétation
  • Techniques
    • fonderie
    • sculpture
  • Précision représentations

    La grille est ornée de fleurons et les angles sont agrémentés dans leur partie supérieure de visages féminins figurant la douleur et dans leur partie inférieure de flambeaux renversés entrelacés de fleurs de pavot.

    La partie supérieure du tombeau (N49) est soulignée par une frise denticulaire et sculptée d'une frise supérieure de feuilles d'acanthe et de fleurs de pavot, encadrée de part et d'autre d'une urne drapée à laquelle est suspendue une couronne de cyprès. La partie supérieure du tombeau (N50), soulignée par une frise denticulaire, est agrémentée d'une corniche moulurée.

    La partie haute du tombeau (N51), soulignée par une frise denticulaire et une corniche moulurée, est sculptée dans sa partie supérieure d´une chouette centrale et d'une frise végétale, dans laquelle s´entrelacent des feuilles de lierre, d'acanthe, des fleurs de pavot ou des branches de cyprès, et encadrée de part et d'autre d'une urne drapée à laquelle est suspendue une couronne de cyprès.

    La porte (N49), encadrée par une frise perlée et une frise végétale (acanthe), est surmontée d'une corniche moulurée également soulignée par une frise végétale (acanthe) et une frise en rond. Elle est surmontée d'une croix rayonnante à volutes feuillagées et est ornée d'une frise en grecques sur son pourtour et de fleurs sur les croisillons. Sa partie inférieure est agrémentée d'un sablier ailé.

    La porte (N50), surmontée d´une croix latine en marbre marquetée, est ornée de pots-à-feu surmontant chacun des barreaux et est agrémentée d´un sablier ailé encadré d'une couronne d´immortelles dans sa partie inférieure.

    La porte (N51), encadrée par une frise perlée et une frise végétale (acanthe), est surmontée d´une corniche moulurée également soulignée par une frise végétale (acanthe), une frise en rond et une frise perlée. Elle est surmontée d´une croix rayonnante gravée d'une frise perlée à volutes feuillagées et est ornée sur son pourtour d´une frise en grecques et de fleurs sur les croisillons. Sa partie inférieure est agrémentée d'un sablier ailé, encadré par deux feuilles d'acanthe.

    A l'intérieur, une statuette en plâtre représentant la Vierge écrasant le serpent est déposée au sol.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1986/06/25

Attribuée à l'architecte Jean Herbault par le commissaire Stéphane Comte (1847), la conception de ce monument funéraire à trois chambres, construit par les entrepreneurs Sallé (N49), Mangot fils (N50) et Duvette (N51) et orné d'un décor sculpté réalisé par Duthoit, présente une typologie tout à fait exceptionnelle. L'édifice, qui présente une homogénéité et une composition symétrique des façades antérieures a été construit en deux ou trois temps pour trois commanditaires et par trois entrepreneurs différents. Au nord, les deux chambres ont été construites vers 1845 et vers 1846, celle du sud (N51) est construite en 1849 (autorisation de construction). L'ensemble conserve sa clôture d'origine. Comme semble l'indiquer S. Comte (1847), ce sont les premiers tombeaux élevés dans cette plaine.

Documents d'archives

  • AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/2. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1849-1859).

Bibliographie

  • C[OMTE], Stéphane. Promenades au cimetière de la Madeleine, précédées d'un précis historique sur l'origine de cet établissement, sa première destination, et les diverses transformations qu'il a subies depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Amiens : Imp. Duval et Herment, 1847.

    pp. 113-114.

Annexes

  • Extrait de : Promemades au cimetière de la Madeleine [Cauet, Leclerc-Poulain]
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ville d'Amiens
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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