Dossier d’œuvre architecture IA80011049 | Réalisé par
Montauban Suzelle (Rédacteur)
Montauban Suzelle

Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)

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Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Abelé Céline (Rédacteur)
Abelé Céline

Cheffe de projet du Pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme

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  • inventaire topographique, Pays d'art et d'histoire Ponthieu-baie de Somme
Ancienne ferme Boivin, puis Delgove, actuellement maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Baie de Somme - Trois Vallées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Abbeville
  • Commune Caours
  • Adresse 5 rue du Haut
  • Cadastre 1820 B 52-53 Plan du cadastre napoléonien ; 2024 AB 17
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Boivin, Delgove
  • Destinations
    maison

Cette ancienne ferme constitue l'une des fermes de moyenne importance du village, attestée au tout début du XIXe siècle sur le plan par masses des cultures de la commune réalisé en 1807 (AD Somme ; 3 P 903). Il est même vraisemblable qu'elle devait exister dès le XVIIIe siècle. En 1820, elle appartient à Bruno Boivin, propriétaire des parcelles 51 à 53 de la section B du plan parcellaire cadastral napoléonien. Les trois parcelles forment ensemble une propriété en lanière où se distingue la ferme (1820 B 53). Celle-ci est composée de deux corps de bâtiment, d'un verger (1820 B 52) prolongé par un jardin (1820 B 51). L'édifice qui est implanté perpendiculairement à la rue correspond à celui encore existant aujourd'hui. Cette construction abrite une étable et une écurie, entre lesquels se loge une pièce de vie (ou logement de ménager).

En 1866, le nouveau propriétaire de la ferme, Jules Delgove fait construire une maison sur un emplacement non bâti, dans laquelle il vit avec les cinq membres de sa famille. Il est mentionné comme cultivateur dans la matrice des propriétés foncières (AD Somme, 3 P 171/6). La même source indique que l'année suivante, il fait détruire - au moins partiellement -, l'ancienne maison d'habitation.

Dans un second temps, le torchis de l'élévation côté jardin de la maison est remplacé par de la brique. Les bâtiments agricoles ont été modifiés récemment pour laisser apparaître la charpente d'élévation en pans de bois, s'éloignant ainsi du modèle traditionnel picard de la ferme, dont la structure en pans de bois est généralement recouverte entièrement.

L’ancienne ferme est implantée sur une rue secondaire de Caours, dans le centre du village (rue du Haut).

Petite exploitation agricole, elle se compose de quatre corps de bâtiments organisés en U autour d’une cour centrale, directement accessible depuis la rue et délimitée par la maison d'habitation en fond de cour. Perpendiculairement à la rue, le côté droit est occupé par deux granges attenantes, dont une partie a été convertie en garage. En face, du côté à gauche, l'édifice accueillait l'ancienne étable, suivie d'une pièce de vie et d'une écurie. En retour, la cour est fermée sur la rue jusqu'à l'entrée principale par un poulailler et une ancienne soue à cochons.

La maison est de plan rectangulaire. La façade occidentale sur cour est entièrement en brique, tandis que l’élévation orientale, donnant vers l'ancien verger et le jardin, présente une structure en pans de bois apparente et remplissage de brique. Le pignon nord est en pans de bois et torchis sur un soubassement en brique. L’habitation est en rez-de-chaussée sur cave et combles aménagés. Deux portes et trois fenêtres sont percées côtés cour, correspondant aux ouvertures originelles de la maison, tandis que du côté jardin, les trois grandes portes à double vantaux témoignent d'une réorganisation plus tardive des espaces. L’ensemble est couvert par un toit en ardoise à longs pans et croupes, percé sur chacun des versants de deux lucarnes. À l’intérieur, deux grandes cheminées partagent le même conduit.

Le bâtiment qui ferme le flanc nord de la cour est composé d’une étable à vaches à gauche et d'une écurie à droite, séparées par une pièce à vivre rudimentaire dans la partie centrale. Il est construit en pans de bois apparent et torchis sur un soubassement historiquement en brique. Le soubassement de cette partie a toutefois été refait par endroits en silex et grès. Trois portes permettent d’accéder à chacun des espaces. Elles sont plus larges pour l’écurie et l’étable. Une grande fenêtre horizontale a été créée sur la pièce centrale de l’édifice en retirant le torchis entre les poutres du pans de bois. Une seconde fenêtre du même type est également percée dans l’ancienne étable. L’ensemble est couvert par un toit en tuile, à longs pans et pignons couverts. Une grande cheminée dont la hotte est construite en maçonnerie de type "rouge barre" occupe l'espace central de la pièce de vie. À droite de la cheminée, un escalier amène à une cave voûtée en brique.

Les deux granges accolées au sud se distinguent par la différence de hauteur de leurs toits. Elles sont construites en pans de bois sur un soubassement en brique. La grange de droite est la mieux conservée : contrairement aux autres constructions, le torchis recouvre encore complètement le pans de bois, selon la tradition locale. La partie basse du mur en brique présente un fruit, élargissant l'espace qui était destiné au stockage des récoltes. Une trappe permet d’y accéder. Au-dessus, deux gerbières facilitaient le stockage de la paille entre les poutres du plancher à claire-voie. L’ensemble est couvert par deux toits en tuile à longs pans et pignons couverts. Un puits avec sa pompe est encore présent dans la grange de gauche.

Enfin, le poulailler et la soue à cochons occupent le retour sur rue. Ils sont construits en brique et couverts d'un toit en tuile plate mécanique, à longs pans et pignons couverts.

  • Murs
    • brique
    • torchis pan de bois
  • Toits
    ardoise, tuile plate mécanique
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Somme. Série O ; Sous-série 99 O : 3 P 903. Plan par masses de culture. 1807.

  • AD Somme. Série P ; Sous-série 3 P : 3 P 171/4. Matrice des propriétés foncières, Caours. 1828-1914.

  • AD Somme. Série P; Sous-série 3 P : 3 P 171/3. État de section, Caours. [s.d.].

  • AD Somme. Série P ; Sous-série 3 P : 3 P 171/6. Matrice des propriétés bâties, Caours. 1882.

Documents figurés

  • La ferme Boivin, extrait du plan masse des cultures, 1807 (AD Somme ; 3 P 903).

  • Plan masse des fermes Boivin et Thoullier, extrait du plan parcellaire de la commune de Caours, dit cadastre napoléonien, Section B, 1820 (AD Somme ; 3 P 1310/3).

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Syndicat mixte Baie de Somme - Trois Vallées
Montauban Suzelle
Montauban Suzelle

Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)

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Fournier Bertrand
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Abelé Céline
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