Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
Cheffe de projet du Pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme
- inventaire topographique, Pays d'art et d'histoire Ponthieu-baie de Somme
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe au Service régional de l'Inventaire des Hauts-de-France (2023).
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Abbeville
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Commune
Caours
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Adresse
26 rue des Prés
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Cadastre
1820
D
14 à 18
Plan du cadastre napoléonien ;
2024
AC
20-21, 90-91, 96-97
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Dénominationsmaison, moulin à blé
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Genrede meunier
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Parties constituantes non étudiéesbief de dérivation, atelier de fabrication, maison
Le moulin actuel se situe à quelques mètres seulement en aval d’un autre moulin beaucoup plus ancien : d’après Flandrin (1947), ce moulin du lieu-dit des Prés, utilisé comme moulin à foulon, remontait au XVe siècle. Au XVIIe siècle, il aurait été transformé en moulin à papier par Mathurin Loy, puis en moulin à huile à partir de 1746 par Thomas Courbet (Flandrin, 1947). Cet ancien moulin à huile est vendu vers 1790-1791 par Mlle Buissy de Quesnel à M. Meurice avant d'être abandonné. Au début du XIXe siècle, il ne restait plus que quelques vestiges de ce moulin à huile (AD Somme ; 99 S 171).
Un nouveau moulin à huile est construit en 1795 par Jean-Baptiste Trancard à proximité des vestiges du premier moulin. Il est représenté en 1820 sur le plan parcellaire, dit cadastre napoléonien (AD Somme ; 3 P 1310). La maison du meunier est construite au sud. Un bief est aménagé en aval du moulin et coule à l’est de la maison.
Entre 1820 et 1824, le propriétaire modifie l'édifice pour le transformer en moulin à blé. En 1837, le moulin est racheté par Nicolas Flamant, greffier du tribunal de commerce d’Abbeville, qui serait à l'initiative de la reconstruction du moulin, indiquée à cette date dans la matrice des propriétés foncières (AD Somme ; 3 P 171/4). Toujours d’après cette source, la maison du meunier aurait été agrandie en 1857 par le nouveau propriétaire, François Cyrille Tétart. Plusieurs propriétaires se succèdent au cours du XIXe siècle. Au début du XXe siècle le moulin appartient à la famille Delandre. Il aurait été détruit dans un incendie en 1910 puis reconstruit par Théodule Delandre en 1911 (Flandrin, 1947). À la fin des années 1920, il semble avoir été vendu à François Forgez, meunier et boulanger.
La maison ainsi qu’une partie des bâtiments industriels sont endommagés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces destructions ont probablement eu lieu en 1944, comme pour la demeure dite "château de Caours" (IA80011048) située au nord-est. La maison ainsi que la boulangerie sont reconstruites en 1947 (d'après le témoignage oral du propriétaire). Le moulin et sa roue sont conservés. Les deux édifices sont photographiés par Jean Hubert le 1er septembre 1949 (AD Somme ; 1272 W 478). La boulangerie a subi un certain nombre de modifications après sa reconstruction : le toit auparavant plat, est transformé par un toit à deux pans et pignons en parpaings enduits, la porte de garage a été transformée en ouverture à deux portes et une fenêtre, et la hauteur de la porte principale encadrée de deux fenêtres a été réduite. Également, de nouveaux bâtiments ont vraisemblablement été construits entre le moulin et la boulangerie dans les années 1960 et 1970. La boulangerie a fonctionné jusqu’en 1962.
Le site est utilisé pour la fabrication d’aliments pour bétail pendant quelque temps. Aujourd’hui (2024), la famille Forgez est encore propriétaire de la grande maison. L’ancien moulin, qui a perdu sa roue, a été vendu en même temps que l’ancienne boulangerie reconvertie en magasin de vélos.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle , daté par source
- Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1837, daté par source
- 1947, daté par tradition orale
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Le moulin à huile, puis à blé est situé dans l’ancien hameau des Prés, au nord-ouest du village de Caours. Il est édifié le long de la route menant vers Drucat et Millencourt-en-Ponthieu. Le moulin est alimenté par le Scardon. La maison est implantée au sud de la rivière tandis que les bâtiments industriels (moulin et boulangerie), entourés d'eau par un bief, se trouvent au nord. Le pont de la rue des Prés assure la liaison entre ces deux ensembles.
La maison est précédée d'une cour, délimitée en alignement de la rue par une haie végétale. Cette vaste habitation s’organise autour d’un plan carré, structurant ses différents volumes. Ses murs, recouverts d’un enduit ocre, masquent le matériau de construction. Par endroits, la brique orangée met en avant certains éléments de la façade comme l'entrée ou les rampants du pignon de façade qui est souligné par une série de couteaux, typiques de l'architecture traditionnelle locale. La maison, construite sur cave, possède un étage carré et comble. Son entrée, surélevée et précédée d'un emmarchement, est située en façade sur rue. Elle est surmontée d’un oculus. À droite, une porte de garage en plein cintre est percée dans le mur. À gauche de cette ouverture, un bow-window en brique est aménagé, surmonté d’un balcon au premier étage, donnant sur une porte et une fenêtre. Les autres ouvertures de la maison sont de forme rectangulaire et verticale. Des jardinières ont été intégrées aux appuis lors de la construction. L’ensemble est couvert par une toiture en tuile à longs pans et croupe, s’adaptant aux différents volumes du bâtiment. Une crête décorative souligne le faîtage du toit.
L’ancien moulin et l’ancienne boulangerie se composent de différents bâtiments accolés les uns aux autres. Le moulin hydraulique qui constitue l'édifice le plus ancien, est situé en fond de parcelle, au bord du Scardon. Il est en brique et s'élève sur deux niveaux. Trois fenêtres sont percées sur son élévation sud-ouest, dont une qui a été comblée. L’emplacement de l’ancienne roue hydraulique est encore visible sur cette façade, et certains aménagements extérieurs comme la retenue d’eau sont conservés. Ce bâtiment est prolongé au nord-ouest par une extension en brique "monomur", matériau privilégié à partir de la fin des années 1970.
La boulangerie est construite perpendiculairement à la rue mais séparée de celle-ci par le bief ; un pont métallique permet d'y accéder. Ce bâtiment est également en brique, reposant sur un soubassement de brique plus ancien. Les ouvertures sont composées d'appui, de trumeaux et de linteaux en béton. Deux portes, percées à l’extrémité sud de la façade ouest, permettent l'accès au bâtiment, tandis qu'une troisième, plus au nord, est encadrée par deux fenêtres.
Les dernières constructions comprennent un hangar en tôle et un grand bâtiment en parpaing, assurant la liaison entre le moulin et la boulangerie.
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Murs
- brique enduit
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Toitstuile, tôle ondulée
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Étages1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit à longs pans pignon couvert
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Statut de la propriétépropriété privée
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Référence PatriarcheRelu KMH, 20/06/2025.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme - Archives départementales
- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
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Documents d'archives
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AD Somme. Série P ; Sous-série 3 : 3 P 1310. Plan du cadastre napoléonien, Caours. 1820.
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AD Somme. Série P ; Sous-série 3 P : 3 P 171/4. Matrice des propriétés foncières, Caours. 1828-1914.
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AD Somme. Série S ; Sous-série 99 : 99 S 171. Pont, moulin, tourbière, carrière, train à Caours. [ca 1800-1920].
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AD Somme. Série W ; Sous-série 1272 : 1272 W 478. Photos de la Reconstruction. HUBERT Jean, photographe, 1949.
Bibliographie
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FLANDRIN, Louis. Un village du Ponthieu : Caours-L'Heure. Abbeville : Imprimerie Leclerc, 1947.
[réédition : 1994].
Documents figurés
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Plan masse de l'ancien moulin, extrait du plan parcellaire de la commune de Caours, dit cadastre napoléonien, Section D, 1820 (AD Somme ; 3 P 1310/5).
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Maison du moulin, par Jean Hubert photographe à Amiens, septembre 1949 (AD Somme ; 1272 W 478).
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Ancienne boulangerie, par Jean Hubert photographe à Amiens, septembre 1949 (AD Somme ; 1272 W 478).
Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)
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