Dossier d’œuvre architecture IA80011063 | Réalisé par
Montauban Suzelle (Rédacteur)
Montauban Suzelle

Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)

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Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Abelé Céline (Rédacteur)
Abelé Céline

Cheffe de projet du Pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme

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  • inventaire topographique, Pays d'art et d'histoire Ponthieu-baie de Somme
Demeure Prarond, dite château du Bois de l'Abbaye, et sa ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Baie de Somme - Trois Vallées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Abbeville
  • Commune Neufmoulin
  • Lieu-dit Au-Bois-de-l'Abbaye
  • Adresse
  • Cadastre 2025 OB 637 l'ensemble contient aussi les parcelles 863-864, 867, 636
  • Dénominations
    demeure
  • Appellations
    Château du Bois de l'Abbaye, Prarond
  • Parties constituantes non étudiées
    ferme, pigeonnier

La demeure, dite château du Bois de l'Abbaye a été construite en 1870 pour Arthur Prarond (1828-1913), en même temps qu'un autre édifice établi sur la même propriété et qualifié de "maisonnette" (AD Somme ; 3 P 588/4). Le chantier est poursuivi l'année suivante avec la construction d'une maison de gardien et d'un bâtiment à usage de sellerie. La matrice des propriétés foncières de la commune fait d'ailleurs mention de plusieurs agrandissements qui pourraient correspondre à ces édifices mais aussi à la construction du jardin d'hiver situé du côté est de la demeure. La différence de couleur des pierres entre celles utilisées pour la demeure et celle du jardin d'hiver pourrait d'ailleurs appuyer cette hypothèse. Le même document mentionne la construction d'autres bâtiments comme une serre, des écuries ou des remises, mais sans indication de date de construction.

L'appellation de cette demeure, dite du Bois de l'Abbaye, souligne son implantation en lisière forestière pouvant également évoquer une fonction de relais de chasse. Cette hypothèse sur la destination initiale est renforcée par la présence à l'origine de nombreux trophées de chasse (qui ont depuis été enlevés). Arthur Prarond, le propriétaire, faisait également parti d'un équipage de chasse à courre dirigé par le baron de Monnecove (propriétaire du château d'Epagne).

Lors de la vente de la propriété en 1932 à M. Brassart, le lieu est décrit comme : "une propriété rurale dite "château du Bois Saint-Riquier" située sur les communes de Saint—Riquier, de Neufmoulin, de Vauchelles-les-Quesnoy et Caours, consistant en château avec cours, bosquets, jardin et allées, bâtiments d’habitation et d’exploitation, bois, pâtures plantées et claires, terres labourables. Le tout d’une contenance d’après les titres de cent quatre-vingt-trois hectares, vingt-neuf ares, dix-neuf centiares" (Archives privées, 1932). Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, le domaine du Bois de l'Abbaye a été réduit et divisé, permettant la construction de plusieurs constructions neuves.

La ferme (non étudiée) accueille un élevage porcin.

Le bois de l’Abbaye dans lequel est construit le château se situe sur les communes de Saint-Riquier, Neufmoulin, et Vauchelles-les-Quesnoy. La demeure et sa ferme se trouvent sur la commune de Neufmoulin. Il couvre une surface de 138 ha de bois, de prairies et de champs. La partie bâtie, située plutôt au nord du bois, est desservie par un chemin depuis la route reliant Abbeville à Saint-Riquier. Elle comprend la demeure, la ferme ainsi que les habitations plus récentes.

La demeure est implantée au milieu d'un parc paysager aménagé probablement en même temps que la construction de l'édifice. Ce parc est planté d'essences locales comme des chênes mais aussi d'essences plus exotiques comme son sequoia ou son gingko biloba. La ferme, avec ses dépendances agricoles, est située au sud. Enfin, le jardin potager, autrefois clos de murs est implanté à l'est.

La demeure, construite en brique avec cordons, encadrement de baies moulurées et chaînages d'angles harpés en pierre, illustre le développement à partir des années 1870 du style néo-Louis XIII en brique et pierre. Elle présente une élévation ordonnancée de sept travées comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un comble à surcroît. Du côté ouest, les trois travées centrales forment un léger avant-corps précédé d'un perron haut accessible par un escalier à double volée. De l'autre côté, à l'est regardant vers le parc, les trois travées centrales forment à l'inverse un retrait à l'étage favorisant l'aménagement d'une terrasse protégée par les deux travées extérieures, lesquelles forment ainsi des pavillons en retour caractéristiques des références de cette époque.

La différence de couleur des pierres des trois travées centrales du rez-de-chaussée aménagées en jardin d'hiver suggèrent une construction plus tardive. Ses ouvertures sont par ailleurs plus larges que les autres baies de l'élévation. De ce côté l'escalier est droit. L'ensemble est couvert d'un toit en ardoise à longs pans brisés et croupes brisées, percé de dix lucarnes en plein cintre (partie centrale de la façade est), en œil-de-bœuf encadrant une lucarne en plein cintre (partie centrale de la façade ouest), ou simplement cintrées dans le prolongement des deux travées latérales. Là encore, la couleur de la pierre, plus jaune, trahit un aménagement contemporain.

La ferme est composée de deux bâtiments qui se font face, de part et d'autre d’une cour. Ils sont bâtis sur un modèle commun : plan rectangulaire, en brique, en rez-de-chaussée, percés d’une lucarne gerbière centrale et couverts par un toit en tuile à longs pans et pignons couverts. Le bâtiment à l’est est à usage de porcherie. Son comble est utilisé en espace de stockage. Son pendant à l’ouest est séparé en deux parties : à droite, la partie nord sert d’habitation et possède une cave ; à gauche, la partie sud était à vocation agricole et a pu servir d'écurie.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés croupe brisée
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier symétrique, escalier droit
  • Techniques
  • Statut de la propriété
    propriété privée

À la demande expresse du propriétaire, les illustrations de ce dossier sont consultables au centre de documentation du service de l'Inventaire du Patrimoine (21 mail Albert 1er à Amiens) sur rendez-vous uniquement.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P : Sous-série 3 : 3 P 588/4. Matrice des propriétés foncière, Neufmoulin. 1836-1914.

  • Archives privées. [non coté]. État sur transcription dans inscription d'office. M. Huré, 1932.

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Syndicat mixte Baie de Somme - Trois Vallées
Montauban Suzelle
Montauban Suzelle

Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)

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Fournier Bertrand
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Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Abelé Céline
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Cheffe de projet du Pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme

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