Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
Cheffe de projet du Pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme
- inventaire topographique, Pays d'art et d'histoire Ponthieu-baie de Somme
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe au Service régional de l'Inventaire des Hauts-de-France (2023).
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Abbeville
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Hydrographies
le Scardon
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Commune
Neufmoulin
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Dénominationsvillage
Histoire du village
Sites et découvertes archéologiques
Grâce à la découverte d'un site archéologique datant de la période interglaciaire de l'Éémien dans la vallée du Scardon sur la commune voisine de Caours, la présence humaine sédentaire est attestée depuis plus de 120.000 ans. À Neufmoulin même, les prospections aériennes effectuées en 1975 par l'archéologue Roger Agache (1926-2011) ont également révélé la présence d'un ensemble protohistorique au lieu-dit de l’Arbret. Sur une superficie de huit hectares, cet ensemble se caractérise par des enclos curvilignes, des fossés comblés et des tracés parallèles qui dessinent les contours d’une occupation structurée. L'archéologue avait déjà identifié ce même type de structure formant également une ferme indigène, au lieu-dit "le Fond de Drucat" mais qu'il n'avait pas réussi à dater avec précision. Onze ans plus tard, en 1973, une seconde ferme est localisée à l’Escalade (Ben Redjeb, 2012). Toutes ces traces archéologiques se concentrent sur les hauteurs des coteaux, au nord du Scardon, permettant ainsi aux populations de tirer parti de la proximité de la rivière et témoignent d'une occupation réfléchie du territoire.
Les origines et la formation du village de Neufmoulin
La première mention de Neufmoulin remonte à l’année 1166, sous l’appellation Molendinum de Tremencourt. Le village relève alors de l’abbaye de Saint-Riquier (IA80000856), à laquelle il est initialement rattaché. Pendant plusieurs siècles, il est d’ailleurs connu sous le nom d’Ostremencourt (Bacquet, 1992). Ce n’est qu’au XVe siècle que le toponyme actuel, Neufmoulin, fait son apparition. Il signifierait littéralement "le nouveau moulin", suggérant la présence d’un équipement hydraulique central dans l’histoire locale.
À une date indéterminée, Neufmoulin devient un hameau de la commune voisine de Caours (IA80011043). Il faut attendre 1795 pour que le village accède au statut de commune indépendante. Pourtant, les liens avec Caours restent profonds et durables. Neufmoulin ne dispose ni d’église, ni de cimetière. Les habitants se rendent donc à l’église voisine Saint-Martin de Caours (IA80011044) pour les offices religieux. C'est également dans le cimetière attenant qu'ils sont inhumés.
Cette dépendance se manifeste jusque dans les investissements communs : dans les années 1840, bien que devenu indépendant, Neufmoulin participe pour un tiers à la construction du presbytère de Caours, érigé à proximité de l’église. Une preuve supplémentaire que, malgré son autonomie administrative, la commune reste intimement liée à sa voisine.
Évolution de la population
Au cours du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, la population de Neufmoulin connaît une croissance notable. En 1724, le village qui compte 142 habitants (Bacquet, 1992) atteint en effet le chiffre de 253 habitants en 1800, puis 341 en 1851. Cette progression peut s’expliquer par la proximité immédiate de Saint-Riquier, un bourg plus important qui rayonne sur les communes voisines. Cette dynamique démographique n’est d’ailleurs pas propre à Neufmoulin et s’observe dans l’ensemble des communes avoisinantes à cette période.
Mais à partir des années 1890, la tendance s’inverse. La population décroît sensiblement, et ce recul se poursuit au début du XXe siècle. En l’absence d’industrialisation locale — aucune usine ne s’installe à Neufmoulin —, les familles cherchent de meilleures opportunités ailleurs, notamment à Abbeville ou Saint-Riquier. C’est un phénomène d’exode rural classique dans un contexte de mutation économique. En 1899, l’instituteur de la commune en témoigne dans un rapport : "l’émigration de quelques familles chargées d’enfants et la faible natalité dans la commune, qui ne sera jamais un centre important" (AD Somme ; 2 NUM 76).
Activités de la commune
À Neufmoulin, l’économie repose essentiellement sur l’agriculture. En 1799, le village abrite de nombreux cultivateurs, journaliers et ménagers, dont l’activité rythme la vie locale. Un siècle plus tard, en 1899, faute d'implantation industrielle, l’agriculture structure encore largement le territoire communal : sur les 442 ha que compte la commune, 257 ha sont consacrés aux terres labourables, 31 aux prés, et 14 aux jardins et vergers. Plus de la moitié des terres est donc dédiée aux cultures.
Parmi les productions locales, les céréales — blé et avoine — occupent une place importante, aux côtés des betteraves à sucre et des cultures fourragères, des pommes de terre, des pois et des haricots. Ces deux derniers jouissent d'ailleurs d’une excellente réputation : "Les pois de Neufmoulin sont très recherchés, le produit en est très rémunérateur, ainsi que pour les haricots qui sont vendus à des marchands d’Amiens", rapporte l’instituteur en 1899 (AD Somme ; 2 NUM 76). Sur les 70 exploitations agricoles recensées à cette époque, 20 dépassent les 5 ha, signe d’une certaine diversité dans la taille des exploitations. À cette activité agricole s’ajoute l’élevage, dans lequel les moutons dominent. On en compte 300 en 1899. Le cheptel comprend également 170 vaches, 63 chevaux, 5 ânes, ainsi qu’un rucher actif de 80 ruches.
Dans la première moitié du XIXe siècle, une activité de tissage à domicile, héritée vraisemblablement de l'Ancien Régime, subsiste et fait travailler quelques tisserands. Cette pratique proto-industrielle disparaît progressivement à partir de la seconde moitié du siècle, vraisemblablement éclipsée par l’essor des usines textiles présentes dans les communes voisines.
Le paysage rural conserve également les traces d'un moulin hydraulique à huile, qui était implanté au bord du Scardon, bien qu’il ne figure déjà plus sur le cadastre napoléonien de 1832 (AD Somme ; 3 P 1436). Le toponyme "les Prés au Moulin à l’Huile", inscrit sur la section A2 du plan parcellaire, en constitue le seul témoignage. En 1870, l’artiste Oswald Macqueron peint un moulin attribué à Neufmoulin (AC Abbeville ; B800016201 NOU 088). Il pourrait en réalité s’agir du Grand Moulin de Millencourt-en-Ponthieu, édifié à la frontière entre les deux communes et bien présent sur le cadastre napoléonien. L’attribution à Neufmoulin serait donc erronée.
Par ailleurs, des carrières de marne sont exploitées sur les coteaux. Ce matériau est répandu dans les champs afin d’enrichir les sols et d’améliorer la fertilité des terres agricoles.
À la fin du XIXe siècle, la chasse reste une activité pratiquée sur le territoire communal, mais elle est strictement réservée aux habitants. La pêche, quant à elle, semble faire partie des usages traditionnels du village. Toutefois, en 1899, M. Carpentier, l'instituteur du village, constate la disparition des poissons dans le Scardon : "Les eaux malsaines et chargées de certains acides", rejetées par la râperie de Saint-Riquier, auraient gravement pollué la rivière (AD Somme ; 2 NUM 76).
Histoire du bâti
Développement et structuration du village
Le village de Neufmoulin se développe en longueur, étiré entre Saint-Riquier à l’est et Caours à l’ouest. À ce titre, il est caractéristique d'un village-rue qui ne possède pas véritablement de centre structuré autour d'une place, d'une église ou d'un château. Ici, le village s'étire sur un axe est-ouest, entre deux pôles d’attraction. Aujourd’hui encore, les habitations les plus éloignées se situent à environ 600 m de Caours d’un côté, et autant de Saint-Riquier de l’autre. Ce positionnement linéaire a pour conséquence un éloignement relatif du centre religieux : certaines maisons se trouvent à 2,5 km de l’église de Caours, à laquelle la commune reste longtemps rattachée.
Sur le territoire communal, le château du Bois-de-l’Abbaye (IA80011063) constitue l'élément architectural remarquable de la commune. Construit au XIXe siècle par la famille Prarond, il n’est lié à aucun ancien lignage seigneurial mais témoigne d’une présence bourgeoise affirmée à cette époque.
Le plan parcellaire de 1832 (AD Somme ; 3 P 1436) révèle une trame urbaine déjà bien en place. Deux rues parallèles, orientées est-ouest, traversent le village. À cette époque, la rue située au nord — nommée "Grande rue de Neufmoulin à Drugy" — joue un rôle plus central qu’aujourd’hui, bien qu’elle se termine désormais en impasse à l’est. La rue située au sud, appelée elle aussi Grande rue, correspond au chemin reliant Neufmoulin à Saint-Riquier. Entre ces deux axes, plusieurs chemins de liaison existaient, certains ayant disparu tandis que d’autres apparaissent au fil du XIXe siècle. Les abords du cimetière, par exemple, sont aménagés au début du XXe siècle, lors de sa création.
Deux ponts figurent déjà sur le plan de 1832 et subsistent encore aujourd’hui. Le premier, situé sur une voie secondaire montant vers les coteaux du nord en direction de Millencourt-en-Ponthieu, a été reconstruit dans un style plus moderne. Le second relie le Grand Moulin de Millencourt à Neufmoulin ; il se trouve sur une propriété privée.
Depuis le XIXe siècle, le paysage évolue. Le bois d’Ofinicourt, qui s’étendait au nord du Scardon, à l’ouest de la commune, semble avoir été totalement exploité.
Parmi les autres signes de l'évolution du paysage et de ses éléments constituants, la chapelle peinte en 1870 par Oswald Macqueron (AC Abbeville ; B800016201 NOU 087), a complètement disparu et son emplacement reste inconnu.
À la même époque, une ligne de chemin de fer traversait également le village, reliant Abbeville à Béthune mais elle ne possédait pas d'arrêt spécifique à Neufmoulin. Aujourd’hui désaffectée, cette ancienne ligne ferroviaire a été transformé en partie en voie verte, connue sous le nom de "Traverse du Ponthieu".
Forme parcellaire et implantation du bâti
L’implantation du bâti à Neufmoulin connaît une transformation marquée depuis 1832. À cette date, le plan parcellaire (AD Somme ; 3 P 1436) montre un village où les constructions se concentrent presque exclusivement entre les deux rues parallèles, orientées d’est en ouest. Au sud de la route principale, pratiquement aucun édifice n’est encore implanté. Le bâti, bien que très étendu, reste regroupé : aucune ferme n’est alors véritablement isolée.
Les habitations et exploitations agricoles se tiennent majoritairement à l’écart des voies. Une ceinture bocagère, constituée principalement de vergers au nord et de terres cultivées au sud, sépare les constructions des axes principaux de circulation. Certaines parcelles sont également occupées par des jardins, des prés ou des pâtures. Des chemins, discrets mais fonctionnels, permettent d’accéder aux bâtiments. Cette disposition révèle une volonté d’éloignement par rapport aux axes de circulation, favorisant un habitat plus reculé, refermé sur lui-même. Ce mode d’implantation contraste fortement avec celui des villages voisins, où les constructions s’alignent le long des routes. Il s’agit là d’une particularité propre à Neufmoulin au début du XIXe siècle.
À l’ouest du village, là où les deux grandes rues convergent vers Caours, le bâti reste plus clairsemé qu’il ne l’est aujourd’hui. Quelques maisons et fermes y sont toutefois déjà présentes, implantées, une fois encore, majoritairement au nord de la voie.
La taille des exploitations varie considérablement. On observe à la fois de modestes habitations sans dépendance, des exploitations de taille moyenne et de grandes fermes dotées de longues maisons et de bâtiments agricoles imposants.
Dans sa notice de 1899, l’instituteur constate cette évolution : "Neufmoulin s’est transformé au XIXe siècle [...]. Partout, les habitations plus confortables ont remplacé les chaumières, il n’en reste plus que deux" (AD Somme ; 2 NUM 76). Le village se modernise alors, les nouvelles constructions sont alignées progressivement le long des routes. Deux grands types de bâtiments du XIXe siècle sont encore visibles aujourd’hui : des fermes en pans de bois, comprenant granges et maisons (IA80011041), et des maisons en brique, construites principalement entre 1880 et 1890, en rez-de-chaussée, avec des largeurs variables mais une architecture homogène (IA80011042).
À partir des années 1890, le déclin démographique provoque cependant l’abandon progressif de nombreux bâtiments. Aujourd’hui, seules 29 propriétés antérieures à 1945 subsistent sur les 146 que comptait la commune, soit à peine 20 % du bâti. La majeure partie des maisons construites entre le XVIIIe et le début du XXe siècle a disparu. Le paysage architectural de Neufmoulin se compose désormais principalement d’habitations modernes, chacune entourée de son jardin. Depuis 1970, 105 maisons ont été construites représentant 70 % du bâti actuel, dont 59 entre 1971 et 1990 (40 % du total).
Quelques constructions anciennes — en pans de bois ou en brique — témoignent encore de l’histoire architecturale du village. Certaines ont été profondément transformées, perdant leur caractère d’origine. D’autres, laissées à l’abandon, semblent promises à disparaître à leur tour.
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Période(s)
- Principale : Protohistoire, Antiquité, Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine
Territoire de la commune
La commune de Neufmoulin appartenait autrefois à l’ancien canton de Nouvion ; elle fait désormais partie du canton d’Abbeville et partage ses limites avec Caours à l’ouest, Millencourt-en-Ponthieu au nord, Saint-Riquier à l’est et Vauchelles-les-Quesnoy au sud. Son territoire offre un cadre rural étendu sur 4,43 km².
En 2020, Neufmoulin compte 359 habitants répartis dans 169 logements, dont 146 sont des résidences principales (selon l'INSEE).
Au sud du bourg, l’ancienne voie de chemin de fer de la ligne Abbeville-Béthune, aujourd’hui reconvertie en voie verte, traverse le territoire communal. Baptisée "la Traverse du Ponthieu", cette piste relie Abbeville à Auxi-le-Château.
Plus au sud encore, le Bois de l’Abbaye s’étire en une vaste zone boisée, séparée du reste du village par la route de Doullens. Cette route, qui relie Abbeville à Saint-Riquier, marque également une partie de la frontière entre Neufmoulin et la commune voisine de Saint-Riquier.
Environnement naturel et paysager
Neufmoulin est établie dans la vallée verdoyante du Scardon, un affluent de la Somme long de 12,4 km. La rivière serpente au nord du village, dessinant les contours du paysage. Elle prend sa source au hameau de Drugy, à Saint-Riquier, puis traverse les communes de Neufmoulin, Caours et Abbeville, avant de rejoindre la Somme. À Neufmoulin, le Scardon marque partiellement la limite avec la commune voisine de Millencourt-en-Ponthieu.
Bordé d’une ripisylve continue — cette végétation typique des berges —, le cours d’eau reste à l’écart des habitations grâce à une vaste zone tampon. Prairies bocagères et pré-vergers s’interposent, en créant une ceinture naturelle qui préserve le village des crues.
Au sud, le bois de l’Abbaye déploie ses 133 ha entre Neufmoulin et Saint-Riquier, dont environ 80 ha se situent sur le territoire communal. Ce massif forestier privé accueille au cœur de ses clairières le château de Neufmoulin ou du Bois-de-l'Abbaye (IA80011063). Des prairies et des champs, probablement aménagés au fil du temps, percent çà et là entre les arbres.
Les terres agricoles s’étendent, quant à elles, sur les coteaux qui entourent le village — entre le bourg, le bois et au nord du Scardon. En 2018, elles représentent encore 76 % de la superficie communale, affirmant le caractère profondément rural de Neufmoulin.
Implantation du bâti
Le village de Neufmoulin s’ancre dans la vallée du Scardon, sur la rive sud de la rivière. Les premières habitations s’implantent à une centaine de mètres de son lit, profitant de la plaine offerte par la vallée tout en se maintenant à l’écart des risques d’inondation. Ce choix d’implantation traduit une adaptation fine au relief et aux contraintes naturelles.
Le bâti se développe d’est en ouest, structuré autour de deux routes parallèles. Au sud, la voie principale de la commune traverse le village en direction de Caours à l’ouest et de Saint-Riquier à l’est. Elle se compose des rues des Croisettes, de la Grande Voie et de la rue des Allées. Au nord, une voie secondaire débute par la rue des Garennes, se prolonge vers l’est par la rue des Prés, puis se termine en impasse, dessinant une forme plus discrète mais complémentaire. Entre ces deux axes, plusieurs rues et allées orientées nord-sud assurent la liaison : la rue du Scardon, l’allée des Tilleuls, l’allée du Grand Moulin, l’allée des Pins ou encore l’allée Saint-Hilaire viennent structurer le tissu du village. Le développement du village se concentre ainsi majoritairement au nord de la route principale. Seules l’allée du Cimetière et la rue du Bois de l’Abbaye, reliées entre elles par le chemin Vaugreux, forment une poche résidentielle qui s’étend légèrement au sud.
Le bâti s’organise en deux noyaux principaux. Le premier, à l’ouest du village, se regroupe autour de la rue des Croisettes et de la jonction entre la rue des Garennes et la Grande Voie. Le second s’étire plus à l’est, entre les deux voies parallèles, autour des allées qui les relient. Au cœur de cette organisation, la mairie occupe une position centrale, légèrement au nord de la Grande Voie, affirmant sa place dans la vie du village.
Forme de l’habitat
Le long de la route principale, Neufmoulin se compose essentiellement de maisons individuelles, chacune entourée de son jardin, offrant une impression d’espace. Le tissu bâti reflète l’histoire rurale du village, avec la présence de plusieurs fermes ou anciennes exploitations agricoles disséminées sur l’ensemble du territoire.
Ces fermes présentent une grande diversité dans leur organisation. Le plus souvent, les bâtiments s’agencent autour d’une cour centrale, qui peut s’ouvrir sur la rue ou, au contraire, être entièrement fermée. Rue du Scardon, deux fermes se distinguent par leur vaste cour ouverte : la maison d’habitation y est construite perpendiculairement à la rue, créant une perspective dégagée. À l’inverse, certaines exploitations adoptent une disposition plus fermée : la cour est ici enclavée par les bâtiments agricoles, tandis que la maison, implantée en fond de parcelle, est alignée parallèlement à la voie (IA80011041).
D’autres fermes sont implantées en retrait par rapport à la rue. On y accède uniquement par un chemin, ce qui les rend à peine visibles depuis l’espace public.
En parallèle, le village est marqué par la présence de nombreuses maisons en rez-de-chaussée, construites en brique et de tailles variées. Certaines bordent directement la rue, d’autres sont implantées plus en profondeur dans la parcelle. Leur physionomie, typique de la région, se reconnaît aisément grâce à leurs ouvertures en arcs surbaissés, élément architectural emblématique du bâti local.
Matériaux de construction
À Neufmoulin, le paysage bâti reflète l’évolution progressive du village. La majorité des maisons ont été construites après les années 1970 et arborent un enduit extérieur dans des teintes claires — ocre ou blanc — qui confère à l’ensemble une certaine unité visuelle. Cependant, la tradition locale reste bien ancrée : comme dans les communes voisines, la brique demeure omniprésente dans l’architecture.
Matériau emblématique de la région, elle est utilisée pour une grande diversité de constructions : hangars, granges agricoles, habitations, commerces, mais aussi pour la mairie, installée dans l’ancienne école. Ce matériau rouge-orangé, souvent associé à des détails soignés comme des encadrements de fenêtres ou des corniches, participe pleinement à l’identité architecturale du village.
Quelques vestiges plus anciens subsistent encore, témoins d’un patrimoine rural en voie de raréfaction : des bâtiments à pans de bois et torchis, principalement des granges, mais aussi quelques maisons. Ces structures, fragiles par nature, montrent parfois des signes de dégradation. Lorsque le torchis se détériore fortement, le pan de bois est parfois recouvert de tôle ondulée, dans une logique de préservation fonctionnelle plutôt qu’esthétique.
Quant aux couvertures, la tuile domine largement le paysage, en accord avec les traditions régionales. La mairie se distingue toutefois par une toiture en ardoise, apportant une note institutionnelle à l’ensemble.
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Murs
- brique
- torchis
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Toitstuile, ardoise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme - Archives départementales
- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
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Documents d'archives
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AD Somme. Série 4°100 ; 2 NUM 76. Notice géographique et historique sur la commune de Neufmoulin. CARPENTIER, 1899.
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AD Somme. Série P ; Sous-série 3 : 3 P 1436. Plan du cadastre napoléonien, Neufmoulin (Neuf-moulin). 1832.
Bibliographie
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BACQUET, Gérard. Le Ponthieu. Auxi-le-Château : Gérard Bacquet, 1992.
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BEN REDJEB, Tahar. Carte archéologique de la Gaule : La Somme, 80-2. Paris : Académie des Inscriptions et Belles-lettres, 2012.
Documents figurés
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Tableau d'assemblage du plan parcellaire de la commune de Neufmoulin, dit cadastre napoléonien, 1832 (AD Somme ; 3 P 1436/1).
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Section B1 du plan parcellaire de la commune de Neufmoulin, dit cadastre napoléonien, 1832 (AD Somme ; 3 P 1436/4).
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Section B2 du plan parcellaire de la commune de Neufmoulin, dit cadastre napoléonien, 1832 (AD Somme ; 3 P 1436/5).
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Chapelle à Neufmoulin. Oswald Macqueron, d'après nature, 1870 (AC Abbeville ; B800016201 NOU 087).
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Moulin à Neufmoulin. Oswald Macqueron, d'après nature, 1870 (AC Abbeville ; B800016201 NOU 088).
Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
Cheffe de projet du Pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme
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