Ces fonts baptismaux datent du 3e quart du 18e siècle, ils ont été installés en 1767 sous les auspices d'édiles de la ville de Guise. Leurs noms nous sont donnés par les inscriptions portées sur les plaques de marbre ornant les quatre faces de la base carrée des fonts : deux édiles, Dagoult et Mennechet, le prêtre desservant Leroux et le marguillier Chevalier. Les fonts baptismaux ont perdu leur couvercle originel, dont subsistent seulement certains éléments du système de fermeture. Le couvercle actuel, en bois, date probablement du 20e siècle. Les fonts baptismaux de Guise sont identiques en structure et en forme à ceux de l'église abbatiale de Saint-Michel-en-Thiérache (canton d'Hirson), qui ne sont cependant pas datés et ne présentent pas de plaques donnant le nom ou l'identité des commanditaires. Ces deux oeuvres ont été manifestement réalisées par le même marbrier ou atelier, ils offrent la même qualité plastique et la même variété de marbre polychrome veiné. L'emploi d'un tel vocabulaire décoratif atteste de la richesse de ces deux églises au cours de la 2e moitié du 18e siècle. Les fonts baptismaux ne sont pas à leur emplacement originel ; ils ont été déplacés et installés récemment à leur emplacement actuel.