Cette dalle funéraire date du troisième quart du XVe siècle. Les inscriptions et dessins de la dalle sont aujourd’hui illisibles mais ils sont connus grâce à l'Épigraphie du département du Pas-de-Calais (1908) et à un dessin de l'architecte hesdinois Clovis Normand (quatrième quart du XIXe siècle) : le personnage représenté est un seigneur habillé selon la mode de l'époque sous Charles VII, encadré dans un décor architecturé (arc aigu à redents trilobés). Au-dessus du défunt se distinguait une niche à trois pans et de grands lambrequins ; placés de chaque côté de lui, deux pilastres appareillés et ornés à la façon des conforts de ce temps. Le défunt porte une pélerine sur les épaules, sa dague pendant à droite, son épée à sa gauche. Il est vêtu d'une casaque courte, jambières, cuissards, souliers pointes. Ses mains sont jointes et un animal semble être sous ses pieds.

Pour l'Épigraphie du département du Pas-de-Calais (canton de Fauquembergues, 1908), l'érudit local Roger Rodière (1870-1944) ne parvient à retranscrire que partiellement l'épitaphe : "noble homme / [...] trespassa en lan [médaillon] de grace mil / quatre cens et chinquante et ix / vintequa [...] du [...]". Son identité n’est pas connue mais il ne peut s'agir ni de Simon de Boncourt, trouvère du XIIIe siècle, ni de Pierre de Boncourt, seigneur du XIVe siècle (MARTEL, 1949).

D'après une délibération municipale de 1936, la dalle se trouvait à l’origine sous l’arc triomphal à l'entrée du chœur mais a été déplacée et installée sur le mur Nord pour la préserver des piétinements.