Le document intitulé « Géographie historique de Doullens, de Rue, de Péronne, du Marquenterre, 1791-an X » indique la mention d'un moulin à eau sur le territoire de Favières. Pourtant, sur le cadastre napoléonien de 1828, aucun moulin à eau n´apparaît (seule une écluse ou un barrage figure à l'endroit de l'actuel édifice). Delimeux (dans sa monographie communale de 1911) mentionne la construction d'un moulin à eau sur le canal de la Maye mais ne précise pas à quelle date. L'utilisation de la brique (qui proviendrait, selon le propriétaire, de la briqueterie de Becquerel) et la couleur de celle-ci permettraient de le dater de la fin du 19e siècle. Les briques plus foncées de l'étage signalent une restauration du début du 20e siècle. D'après les propriétaires, quatre meules à grains composaient le système de fonctionnement du moulin. La grande roue en fer a disparu au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il ne reste donc rien du système hydraulique et de la mise en place des éléments techniques. En effet, le moulin connut la fin de son exploitation vers 1926-1928 au moment où les Grands Moulins de Paris furent introduits. A l'origine, la partie habitable était composée de trois pièces, occupant la partie gauche de l'édifice : une petite salle au rez-de-chaussée, une chambre à gauche dans le corps annexe et une seconde chambre à l'étage. L'autre partie de la construction était réservée au système hydraulique : la roue était située dans le corps annexe droit (pendant à la chambre), puis, au rez-de-chaussée du corps principal étaient abritées les pilastres qui supportaient le jeu de meules à l'étage pour broyer le grain. Le grand tambour et le tamis rotatifs possédaient trois modèles de granulométrie.