Dossier d’œuvre architecture IA60001603 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancien moulin à farine, dit Moulin Blanc, devenu hôtel de tourisme, dit Le Moulin des Forges
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de la Picardie Verte - Marseille-en-Beauvaisis
  • Hydrographies le Thérain
  • Commune Saint-Omer-en-Chaussée
  • Lieu-dit les Forges
  • Adresse 8 rue du Moulin
  • Cadastre 1999 AA 38
  • Dénominations
    moulin à farine
  • Appellations
    Moulin Blanc, le Moulin des Forges
  • Destinations
    moulin à farine, hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, étable, bief de dérivation, bâtiment d'eau

Considéré comme le second moulin des Forges, le moulin à farine Blanc de Saint-Omer-en-Chaussée doit remonter à la fin du Moyen Age. Figuré sur le plan d'intendance de 1785, son histoire est connue à partir du 19e siècle. Au début de ce siècle, il appartient à Frédéric de La Rochefoucault qui le vend à Beaurain de la Zizonière le 9 vendémiaire an XII. Ce dernier possède déjà les bâtiments abbatiaux de l'abbaye de Beaupré, sur la commune d'Achy. A son décès, son fils Beaurain de Gévécourt en hérite et le revend en 1830 à Delaporte, avec le premier moulin des Forges, distant de 200 m. A cette époque, le moulin, implanté perpendiculairement à la rivière, est loué au meunier Toussaint Cocu. Prosper Lebon en fait l'acquisition en 1844. Ce dernier procède à des modifications importantes, notamment en augmentant la force hydraulique, par l'installation en 1849 d'une roue verticale par dessous plus large, et surtout par la construction, en 1868, d'un second corps de bâtiment en brique, implanté en retour, à l'est du bâtiment primitif. Il semble qu'à la même époque, l'ancien moulin soit également modernisé et surélevé d'un étage. La façade nord, par son manque d'homogénéité, témoigne de ces deux campagnes de travaux simultanées. Peu de temps après, le nouvel ensemble minotier est la propriété de Joseph Breton, qui apparaît de 1872. Au début du 20e siècle, le site connaît d'autres agrandissements vers l'ouest. La date de cessation d'activité est inconnue. Désaffecté dans les années 1980, ce moulin est acheté en mars 1989 par de nouveaux propriétaires qui le transforment en hôtel.

En 1834, le moulin est équipé d'une roue hydraulique verticale par dessous de 3,42 de diamètre. Elle est remplacée par une autre roue plus large en 1849. Au cours du 20e siècle, une turbine est installée. Cette turbine sera feraillée en 1990 au moment de la nouvelle destination du site. Cependant, une partie de l'arbre de transmission et du beffroi maçonné sont conservés. Une nouvelle roue hydraulique verticale à aubes simples, à usage décoratif, à été remontée en 1990.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle, 1er quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1868, daté par source

Le moulin à farine, dit moulin Blanc ou Second moulin des Forges, est construit en brique en fond de parcelle et en bordure de la rivière du Thérain. Il comporte une élévation à travées sur deux étages carrés, couronnée d'une toiture à longs pans, pignons couverts et croupe en retour. Du côté sud, la répartition des volumes traduit davantage les différentes campagnes de constructions, y compris les plus récentes qui se sont développées vers l'ouest. L'essentiel de ces construtions est en pan de bois hourdé de brique recouvertes d'un enduit en ciment. La partie en retour vers le sud, contiguë à celle en brique, ne comporte qu'un seul étage carré, couvert d'un toit à longs pans et croupe, compensé en hauteur par un essentage en ardoises. La construction qui lui est accolée à l'ouest, simplement en rez-de-chaussée avec étage de comble, comporte un toit en appentis. A l'intérieur, toutes les dispositions primitives liées à l'activité industrielle ont été transformées afin d'adapter les espaces à la nouvelle destination. Le système hydraulique se compose de quatre vannes de décharge, d'un déversoir et d'une vanne ouvrière ouvrant sur le canal d'amenée. Le repère primitif du niveau réglementaire des eaux est toujours en place, sur la pile maçonnée à gauche du vannage de décharge.

  • Murs
    • brique
    • bois
    • ciment
    • enduit
    • essentage d'ardoise
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
    • roue hydraulique verticale
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série E ; 2 Ep 22/135. Etude de Me Marlé, notaire à Marseille-en-Beauvaisis, acte de vente du moulin, 15 mars 1844.

  • AD Oise. Série M ; 6M : Mp 2548. Etablissements insalubres et dangereux, Saint-Omer-en-Chaussée.

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 345. Cours d´eau et usines.

    Saint-Omer-en-Chaussée (an XIII-1933).

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Marseille, arrondissement de Beauvais (Oise). In Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1833.

    p. 65-66

Documents figurés

  • Plan d'intendance de la commune de Saint-Omer-en-Chaussée, levé par Boudin, arpenteur, 1786 (AD Oise ; 1 Cp 121/1).

Annexes

  • Description et état des lieux du moulin à blanc de Saint-Omer
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
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