Le plan conservé aux Archives Départementales (1_C_CP_987/13) indique qu'un nouveau presbytère avait été construit en 1778. Ce presbytère, habité par un chanoine, comprend deux cabinets, une cuisine avec un four, une salle et deux autres cabinets. Il est situé entre une cour donnant sur la place publique et un jardin à l'arrière, donnant sur l'actuelle rue des Fossés.

D'après le dossier intitulé "Renseignements sur les presbytères", Noyelles dispose en 1816 de plusieurs maisons canoniales, dont l´une convertie en presbytère. La commune rencontre alors d´importantes difficultés pour l'achat d'une maison curiale : les gens de l'art estimaient qu'il ne coûterait pas plus cher de réparer l'ancien. Le Conseil procède à la vente de 4 hectares situés entre Noyelles et Nolette pour assurer sa construction car la Fabrique ne possède alors aucun revenu.

L'église est alors bordée d'un vaste terrain appartenant au Chapitre, composé de quatre chanoines au lieu de douze. Ce terrain, depuis longtemps en friche, sert de place publique. Une portion au plus près de l'église pourrait être utilisée pour la construction du presbytère. Il semble que cette construction n'ait pas eu lieu puisqu'en 1828, la commune achète un manoir, dit Château neuf à Elluin, pour y établir le presbytère (archives communales). "Derrière la maison est le jardin enclos par un mur vers le sud, à l´ouest par une haie mitoyenne et à l´est par une digue qui est aussi mitoyenne". Une carrière de craie est voisine de l'édifice.

La couverture en tuile est refaite en 1832. D'autres réparations sont effectuées en 1844. Le mur de clôture est reconstruit 1862. En 1868, le presbytère tombe en vétusté (AD Somme ; 99 O 2901).

Le Conseil Municipal décide de faire construire un nouveau presbytère en 1884 (AC ; 1 M 2). Le projet établi en 1885 par Dingeon, architecte à Abbeville, ne comprend que le logis sur cave, une remise, des lieux (poulailler) et une clôture. Les travaux ne débutent réellement qu'en 1887, exécutés par Carpentier, entrepreneur à Abbeville, Christophe et Auguste, entrepreneurs à Abbeville, Dingeon, entrepreneur de travaux publics, Oswald Beauvisage, maçon, Andrieux Florent, maçon entrepreneur, Christophe Frédéric, charpentier à Nouvion.

L´ancien presbytère est démoli. Les bâtiments accessoires (bûcher, communs et diverses petites étables) sont également supprimés. Les matériaux sont remployés à la nouvelle construction.

L´édifice, loué dès 1907, semble avoir été touché par les bombardements des 19 et 20 mai 1918, et 10 et 11 août de la même année (carreaux, fenêtres, persiennes, portes et pannes).