Dossier d’œuvre architecture IA80010266 | Réalisé par
Kocourek Frédéric-Nicolas (Rédacteur)
Kocourek Frédéric-Nicolas

Enquêteur externe, chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2014 à 2016.

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  • inventaire topographique, Vimeu industriel
  • patrimoine industriel
Ancienne demeure de l'industriel Camille Buiret, dit Château Buiret
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Baie de Somme - Trois Vallées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Vimeu - Friville-Escarbotin
  • Commune Tully
  • Adresse 45 rue Jean-Catelas
  • Cadastre 2014 AC 66
  • Dénominations
    logement patronal
  • Appellations
    Château Buiret
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, serre, écurie, remise, garage, clôture, portail

Les matrices cadastrales conservées aux archives départementales (série P) indiquent que Camille Buiret fait construire une maison en 1898, dans la rue de Béthencourt. Cependant, un cartouche situé sur la façade arrière du bâtiment donne la date de 1897. D'après les sources orales et selon la famille Buiret, l'architecte aurait été Louis Duthoit.

En 1906 d'après le recensement de population, Camille Buiret se déclare industriel et patron. il habite la demeure avec sa femme Marthe Joly et leurs trois enfants : Michel Buiret né en 1897, Françoise Buiret née en 1900 et Gilbert Buiret né en 1904. Il loge également de nombreux domestiques dont une cuisinière, une femme de chambre, une bonne d'enfant, une institutrice et un cocher.

Le château est resté la propriété de la famille Buiret jusqu'en 1992, date à laquelle Gilbert Buiret le lègue à l'association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique, afin d'en faire un lieu d'accueil pour les personnes atteintes par cette maladie. Le projet ne vit pas le jour et la propriété fut vendue en 1992.

Les cartes postales représentant le château Buiret montrent que la loggia a été édifiée dans un second temps. Les deux pavillons à forte toiture étaient reliés par un vestibule surélevé. La demeure était également munie d'un faîtage.

La château Buiret est construit en briques rouges et en pierres de taille. La demeure est animée en partie médiane des façades antérieures et postérieures par un bandeau de briques blanches et rouges en damier. La façade antérieure s'ouvre sur un perron en pierres de taille à double rampe. Deux pavillons à forte toiture sont reliés par une loggia. La corniche est rythmée par des modillons. La façade arrière de la propriété est munie d'un cartouche comportant la date de 1897. L'élévation postérieure est marquée par une aile en retour d'équerre. Les baies du rez-de-chaussée sont en anse de panier.

Au niveau du plan général de la maison, les pièces de réception se situent en rez-de-chaussée, les chambres se situent quant à elle à l'étage. L'entrée galerie est ornée d'une mosaïque italienne. Elle donne sur la salle à manger qui est accessible par une grande porte ornée d'un vitrail, de 1897, signé du peintre verrier Albert-Louis Vermonet à Reims. Cette salle à manger est également lambrissée en noyer massif et ornée d'une cheminée monumentale en noyer dont la hotte droite est ornée d'un tableau du peintre rouennais Jean Jouvenet et d'un plafond à caissons. Le rez-de-chaussée comporte également un double-salon dont un grand salon orné d'une cheminée en bois et d'un petit salon de style Louis XVI, doté d'un plafond ovale peint d'un décor de fleurs. Les ferrures et poignées de portes, en laiton et bronze, ont été fabriqués au sein même des établissements Buiret. On trouve également le petit bureau, la cuisine en liaison avec la salle à manger et l'arrière cuisine. Un escalier monumentale conduit au premier étage.

Le premier étage comporte une galerie en mezzanine et cinq chambres se répartissant autour de celle-ci. Une salle de bain et trois salles d'eau y sont également agencées. Des vitraux de l'atelier Vermonet s'établissent sur les portes et les fenêtres. Au deuxième étage, se trouvent sept chambres dont les chambres de bonnes. Toutes les pièces du rez-de-chaussée et du premier étage ainsi que deux chambres au deuxième étage disposent d'une cheminée dont la plupart sont surmontées des miroirs d'origine.

Les dépendances du château se composent d'un garage, d'une ancienne écurie, d'un chenil, ainsi que de deux serres. A l'arrière de la propriété, des vestiges de la ligne ferroviaire Feuquières-Friville-Ault sont également présents.

  • Murs
    • brique
    • calcaire
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Techniques
    • vitrail
    • mosaïque
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2013/02/26
  • Précisions sur la protection

    La demeure ainsi que les grilles, les dépendances, les serres et le tracé de la ligne de chemin de fer ont été inscrits au titre des monuments historiques en 2013.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 770/6. Tully. Matrices des propriétés bâties, 1882-1911.

  • AD Somme. Série P ; 3 P 770/4. Tully. Matrice des propriétés foncières, 1829-1914.

  • AD Somme. Série M ; 6 M 770. Tully. Recensement de la population, 1836-1911.

Documents figurés

  • Tully (Somme), Vue de l'entrée du village - Rue de Béthencourt, carte postale [vers 1905] (coll. part).

  • Tully (Somme), Entrée du village par Béthencourt-sur-Mer, carte postale, [vers 1905] (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Syndicat mixte Baie de Somme - Trois Vallées
Kocourek Frédéric-Nicolas
Kocourek Frédéric-Nicolas

Enquêteur externe, chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2014 à 2016.

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