Dossier d’œuvre architecture IA60002112 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancienne usine de mise en bouteilles Les Sources de Fontaine-Bonneleau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Crèvecoeur-le-Grand
  • Hydrographies la Celle
  • Commune Fontaine-Bonneleau
  • Adresse 2 rue des Sources
  • Cadastre 2022 C1 11-13, 442
  • Dénominations
    usine de mise en bouteilles
  • Appellations
    dite Les Sources de Fontaine-Bonneleau
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de conditionnement, logement patronal, magasin industriel, chaufferie

La source de Fontaine-Bonneleau est exploitée à partir de 1858. Laverneaux, pharmacien établi à Conty (Somme), est le premier a s'intéresser aux vertus de cette eau, qu'il souhaite commercialiser. Vallot, un autre pharmacien, poursuit après lui cette exploitation, avant que Recourat, pharmacien à Beauvais (rue Saint-Martin) n'en fasse l'acquisition dans les années 1870. Dès son arrivée, il entreprend de doter le site de véritables bâtiments d'exploitation. Les analyses effectuées sur cette eau de source permettent de la classer parmi les eaux minérales, et même de lui attribuer certaines vertus thérapeutiques. Son propriétaire envisage même pendant un temps d'établir une station thermale sur le site. Le projet ne verra cependant pas le jour. En 1892, le bassin de retenue qui alimente la roue hydraulique actionnant les quelques machines de l'usine est insuffisant pour le travail d'une journée. Récourat réalise donc des travaux visant à augmenter le volume d'eau du bassin, grâce aux eaux d'un bras de décharge alimentant le moulin de Catheux, dont il est voisin de quelques centaines de mètres. Il poursuit ses travaux par la construction de la maison patronale, élevée en 1900. Jusqu'en 1922, le site restera dans la même famille. A partir de 1922, Récourat vend son usine à Léon Caulier, qui la transmet à son fils Pierre en 1957. Ce dernier réalise une grande partie des agrandissements du site, notamment les entrepôts et magasins élevés avant 1960. En 1988, Pierre Caulier cède son entreprise à ses deux fils qui assurent la poursuite de l'activité. En 1984, l'usine se dote d'une ligne d'embouteillage en plastique et accroît son chiffre d'affaire grâce au négoce d'autres marques d'eaux, de vins ou de sodas. Mais en 2003, la source est polluée par les nitrates et l'autorisation d'exploitation est retirée. L'industriel est alors contraint de se concentrer exclusivement son activité de négoce. Dans les années 1980, l'entreprise Caulier réalise une production établie à 60 % d'eau plate et 40 % de limonade (produite sur le site depuis 1925). En 1957, l'entreprise emploie une vingtaine d'ouvriers, puis une quinzaine d'ouvriers en 1985. En 2005, l'usine occupe 35 employés.

L'atelier principal de conditionnement est construit en pan de bois apparent et brique. Il comporte une élévation à deux étages carrés et comble à surcroît. Il est couvert d'un toit à longs pans et pignons couverts débordants, dont les chevrons-albalétriers sont ornés d'un motif découpé. La façade longitudinale sur cour, prolongée de quais de chargement, est abritée par le débordement important de la toiture. Les autres ateliers et la chaufferie sont en rez-de-chaussée, couverts de toit en ardoise à longs pans et pignons couverts. Le logement patronal est construit en brique, sur un sous-sol surélevé. Il présente une élévation ordonnancée de trois travées, comportant un étage carré et un comble à surcroît, couvert en ardoise, d'un toit à longs pans brisés et pignons découverts. Il porte un décor de brique silico-calcaire appareillé en damier sous les fenêtres, et en imitation de pierre alternant avec les briques oranges pour les pilastres corniers et l'encadrement des baies. Son élévation est couronnée d'une frise en carreaux céramiques figurant des fleurs stylisées. Ce logement a été prolongé d'une travée en rez-de-chaussée, couverte en terrasse. Les magasins industriels sont modernes, construits en charpente métallique et essentage de tôle. Le bassin-réservoir de retenue a été comblé.

  • Murs
    • brique
    • bois
    • brique silico-calcaire
    • carrelage mural
    • pan de bois
  • Toits
    tuile mécanique, ardoise
  • Étages
    2 étages carrés, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans brisés
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • Énergies
    • énergie électrique
    • achetée
  • Techniques
    • céramique
  • Précision représentations

    Logement patronal orné d'une frise à motif floral stylisé en carrelage céramique.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 248. Cours d'eau et usines.

    Fontaine-Bonneleau (1831-1939).

Bibliographie

  • [ANSSELIN, Pascale]. L'eau dans la ville. Les cahiers de l'Ecomusée, décembre 1985, n° 10.

    p. 43-44
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005, 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
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