Dossier d’œuvre objet IM02005346 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
Plouvier Martine

Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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  • mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
Calice
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
  • Commune Soissons
  • Adresse Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais , place Cardinal-Binet

Ce calice en argent doré est l'œuvre de l'orfèvre lyonnais Thomas-Joseph Armand-Calliat, dont il porte le poinçon. L'activité de l'orfèvre (1854-1901) coïncide à quelques années près avec la seconde moitié du 19e siècle. Néanmoins, le style de l'objet incite à en placer la réalisation dans le troisième quart du 19e siècle. En effet, ce calice ne présente aucune référence à l'art médiéval, influence omniprésente dans l'orfèvrerie de la fin du 19e siècle. Au contraire, la forme et la composition rattachent cette œuvre à la production de la première moitié du 19e siècle, tandis que le style du décor (tant l'ornementation que les sujets figurés) renvoie à l'art des 17e et 18e siècles. Le médaillon qui reproduit "La Vierge de Séville", tableau de Murillo conservé au Louvre, témoigne de cette influence stylistique.

Rien de précis n'est connu sur l'histoire de l'objet ni sur son lien avec la cathédrale de Soissons.

Le calice, réalisé en argent doré, se compose de quatre éléments emboîtés ou vissés : un pied au contour chantourné, une tige comportant un nœud piriforme entre deux collerettes, enfin une coupe de plan circulaire qui est emboîtée dans une fausse-coupe ajourée. L'objet, à l'exception de la coupe, est recouvert d'un décor en bas-relief, repoussé et ciselé. Le pied et la fausse-coupe sont ornés chacun de trois médaillons figurés, octogonaux sur le pied et ovales sur la fausse-coupe. Ces médaillons, repoussés et ciselés, ont été réalisés à part, puis rapportés et soudés au calice.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Structures
    • plan, chantourné
  • Matériaux
    • argent, en plusieurs éléments fondu, découpé, repoussé, poli, doré, ajouré, ciselé, décor dans la masse, décor en bas relief, décor rapporté
  • Précision dimensions

    h = 28,4 ; d = 16. Ce diamètre est celui du pied. Le diamètre de la coupe égale 9 cm.

  • Précision représentations

    Le pied est orné de feuillages et de cuirs, alternant avec trois médaillons figurés octogonaux. Le premier représente une Sainte Famille "élargie". La Vierge est assise de trois-quarts. Jésus enfant est debout sur les genoux de sa Mère. Devant eux, est agenouillée sainte Elisabeth qui étreint le petit saint Jean-Baptiste, drapé dans une peau d'animal. Saint Jean-Baptiste tend une croix à l'Enfant Jésus qui la saisit. Un agneau, couché aux pieds du groupe, observe le petit saint Jean. Les personnages du médaillon sont un empreint à une Sainte-Famille de Murillo, dite "La Vierge de Séville". Le deuxième médaillon renferme un Baptême du Christ qui respecte l'iconographie traditionnelle. Le Christ, les mains jointes, est agenouillé devant saint Jean-Baptiste, attitude peu fréquente. Enfin, le troisième médaillon montre sainte Marie-Madeleine agenouillée de profil au pied de la croix qu'elle étreint. Le Christ en croix se détache à l'avant des murailles d'une ville, censée représenter Jérusalem.

    Le nœud, à la base godronnée, comporte un décor de palmettes, d'épis de blé, de vigne et de roseaux. Le blé et la vigne sont les principaux symboles eucharistiques, tandis que le roseau est une allusion à l'eau qui est mêlée au vin dans le calice au cours de la messe, symbole de l'union des membres de l'Église au Christ. Les collerettes sont entourées d'une frise de perles, ou de perles et de fusaroles.

    Sur la fausse-coupe, une combinaison de palmettes, volutes et feuillages, alterne avec trois médaillons figurés. Ces médaillons ovales sont occupés par les allégories des Vertus théologales, sous l'apparence de trois femmes vues à mi-corps. La Foi, de face, tient la croix et le calice avec l'hostie. L'Espérance, de profil et les mains jointes, est accompagnée de l'ancre traditionnelle. La Charité, de face, étreint des enfants contre elle.

  • Inscriptions & marques
    • poinçon de maître
    • garantie gros ouvrages 1er titre départements 1838-1973
  • Précision inscriptions

    Les deux poinçons sont insculpés au bord de la coupe et sur le pied. Le poinçon de 1er titre porte le différent de Lyon. Le poinçon de maître est celui de l'orfèvre lyonnais Thomas-Joseph Armand-Calliat, insculpé en 1854 et utilisé jusqu'à sa mort en 1901, puis repris par ses successeurs (initiales ACS, en dessous d'une abeille, dans un losange horizontal).

  • État de conservation
    • bon état
  • Précision état de conservation

    La patène n'a pas été retrouvée. La dorure s'use par endroits.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
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Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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