Dossier d’œuvre architecture IA02001870 | Réalisé par
  • patrimoine de la Reconstruction, Chemin des Dames
Château de Craonnelle
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Chemin des Dames - Craonne
  • Commune Craonnelle
  • Adresse 7 rue du Château
  • Cadastre 1962 AB 303
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, pigeonnier, parc, cour, étable, fenil, terrasse en terre-plein

D'après Jean-Charles Cappronnier, ce manoir fut reconstruit à l´emplacement exact de l´ancien château bâti en 1838 par l´architecte rémois Gosset. Ce dernier fut transformé dès 1899 par l'architecte Bégue, également de Reims. Le château possédait des dépendances agricoles imposantes. Entièrement en pierre de taille, il était long de sept travées et large de trois. Le corps principal était flanqué de deux parties latérales à pans coupés en saillie. La porte d´entrée, accessible par un escalier à double révolution, était surmontée d´une marquise en fer forgé. Il fut entièrement détruit pendant la Première Guerre mondiale. Le projet de reconstruction fut établi par l´architecte parisien Boessé en 1926 et 1927. La propriétaire, Madame Jeanne Marie Descubes-Saint-Désir, écrit au comité central de préconciliation : « Il est exact que Monsieur Descubes-Saint-Désir vivait en rentier à Craonnelle avec un personnel de dix domestiques, mais dès 1920, avec l´insuffisance des crédits alloués par la Commission Cantonale, qui n´auraient pas permis la reconstruction du château à l´identique, le sinistré a remis ses formes en état, faisant les avances nécessaires de ses deniers, et contribuant ainsi à la renaissance économique d´une région particulièrement éprouvée ». La reconstruction à l'identique fut donc abandonnée.

L'édifice occupe son emplacement primitif, sur le tertre faisant face à l´église. L'entrée de la propriété est jouxtée à gauche des dépendances agricoles, et à droite de la maison du gardien, édifice modeste entièrement construit en pierre de taille. Les annexes (composées de plusieurs bâtiments, dont un pigeonnier) reprennent le style de construction du logis. La maison, dont le volume imposant est accentué par la forme élancé de la toiture, est entièrement composée d´un soubassement en moellon à layures grossières et joints en retrait. Le soubassement haut, sur lequel une terrasse a été aménagée, abrite les caves voûtées. L´élévation des murs est constituée d´un blocage de moellons à tête dressée et joints rouges. La façade est scandée par trois avancées, chacune percée d´une baie large à laquelle répond celle du niveau supérieur, cette dernière étant agrémentée d´un balcon et d'un toit indépendant brisé en pavillon. La hauteur de la toiture de forme complexe permet d'abriter deux étages de comble.

  • Murs
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit brisé en pavillon
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

La multitude des ouvertures ainsi que leurs formes variées attestent la recherche architecturale ainsi que la volonté de luminosité dont cette maison a fait l´objet. La forme élancée du toit à longs pans brisés et croupes confère à la demeure une prestance toute particulière, accentuée par la présence de conduits de cheminée élégants et d'épis de faîtage en terre cuite. Cette demeure est donc un des rares exemples de château de la reconstruction sur le Chemin des Dames ayant fait l'objet d'un effort d'originalité et de modernité de style, influencé par le mouvement architectural international de l'époque. Cette audace stylistique caractérise également les bâtiments agricoles.

Bibliographie

  • CAPPRONNIER, Jean-Charles. La reconstruction des châteaux et manoirs en Picardie après la Grande Guerre. Amiens, 119e congrès national des Sociétés historiques et scientifiques, 24-28 octobre 1994.

Documents figurés

  • Le Château de Craonnelle (Aisne), carte postale, [s.n.], 1er quart 20e siècle (AP).

  • Craonnelle (Aisne) - Eglise et vue d'ensemble, carte postale, [s.n.], 1er quart 20e siècle (AP).

  • Craonnelle - Le château (aile gauche et cimetière du parc), carte postale, collect. A. G. R., 27 février 1917 (AP).

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
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(c) Département de l'Aisne
(c) AGIR-Pic