Dossier d’œuvre architecture IA80000797 | Réalisé par ; ; ;
Barbedor Isabelle (Contributeur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • enquête thématique départementale, Reconstruction de la Haute-Somme
  • patrimoine de la Reconstruction, enquête externe
Eglise paroissiale et ancien cimetière (détruit) Saint-Médard d'Omiécourt
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Santerre Haute-Somme - Chaulnes
  • Commune Omiécourt
  • Adresse R. N. 8
  • Cadastre 1827 B 24, 25  ; 2002 AC 30, 31
  • Dénominations
    église paroissiale, cimetière
  • Vocables
    Saint-Médard
  • Parties constituantes non étudiées
    presbytère

L'église, avant 1914, est un édifice datant du 15e siècle, construit en pierre, avec une couverture en ardoise, une tour de clocher de 35 mètres, 2 chapelles en retrait construites en 1850, et, à côté du chœur, en retrait, une sacristie. L'église est alors entourée d'un cimetière. Pendant la guerre de 1914-1918, les Allemands font exploser une mine sous le clocher.

En septembre 1919, l'expert J. Carpentier (de Ham) est envoyé pour une première évaluation en prévision d'une reconstruction à l'identique. Le dossier de dommages de guerre est établi en 1921 par A. Hunot et F. Chorein, architectes à Amiens. Le fait que l'édifice soit frappé d'alignement et que les anciennes fondations, bouleversées, sont inutilisables impose une reconstruction sur un emplacement différent.

Louis Verdier, architecte à Roye, est chargé du projet de reconstruction. Son premier projet, de février 1924, d'une emprise supérieure de 150 m2 à l'ancienne emprise, est jugé trop coûteux (800 000 F) par la commission spéciale du Ministère des Beaux Art ; la dépense ne saurait être couverte par l'indemnité. La construction en brique permet, en diminuant la surface du clocher, une nef principale plus grande. Cette dimension est justifiée par le souci de desservir également la commune d'Hyencourt-le-Petit. C'est le second projet de Louis Verdier, présenté en juin 1925, qui est approuvé, pour une dépense de 670 927, 73 F et construit.

La construction prévue en brique avec une utilisation de la pierre en faible proportion, de façon à soigner davantage la décoration intérieure (devis descriptif 1925). L'adjudication attribue le chantier à l'entreprise de maçonnerie Parizy et fils, à l'entreprise de couverture Maunoury (Nesle). Les voûtes en berceau en briques creuses de 0,04 d'épaisseur, hourdées au plâtre, avec enduit simili pierre en plâtre teinté et joints incrustés, sont réalisées en 1928 par le constructeur de voûtes A. Fabre (Paris). La réception des travaux est faite le 17 juin 1929.

Le presbytère est reconstruit sur les plans de l'architecte Jean Guidée d'Amiens (dessins 1931, réception des travaux 1933).

Soubassements en moellon de Villebois. Pierre de taille en roche dure de Quilly limitée aux rampants, cintres, appuis, glacis. Voûte en béton armé avec dessin de faux appareil. Charpente en béton armé (système Rhem).

  • Murs
    • brique
    • calcaire pierre de taille
    • béton armé
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis
  • Typologies
    edifice réorienté
  • Techniques
    • peinture
    • mosaïque
    • vitrail
    • menuiserie
    • ferronnerie
  • Représentations
    • Christ
    • saint
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    Mosaïque représentant le Christ bénissant dans le gable du portail d'entrée. 4 fresques sur toiles marouflées dans le transept (Sainte-Famille Fuite en Egypte, Descente de croix, mort de Saint-Joseph). 3 peintures murales dans le choeur dans des cadres en mosaïque. Vitraux en grisaille dans la nef, vitraux figurant des saints dans le transept et le choeur. Lambris de choeur et 3 autels en menuiserie. Lustre en fer forgé.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Ce dossier de recensement du patrimoine de la Reconstruction dans la Haute-Somme, établi en 2003, a fait l'objet d'un complément photographique en 2015 et d'une mise à jour en 2016 lors de l'opération de dématérialisation de la documentation.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série R ; 10 R 997. Omiécourt. Dommages de guerre.

  • AD Somme. Série O ; 99 O 2939. Omiécourt. Biens et travaux communaux.

  • Médiathèque de l'architecture et du patrimoine. 80/3/18. Etat des dommages aux édifices civils et cultuels.

    Omiécourt (Eglise 1924-1926).

Bibliographie

  • INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région PICARDIE. La Reconstruction dans l'Est de la Somme : l'architecture religieuse et son décor. Réd. Céline Frémaux ; photogr. jean-Claude Rime, Thierry Lefébure. Trouville-sur-Mer : Illustria, 2007 (Parcours du patrimoine, 330).

Documents figurés

  • Omiécourt. Plan cadastral, section B, dite du village, 1827 (AD Somme ; 3 P 2062/3).

  • [Plan, coupe de l'église d'Omiécourt], dossier d'expertise immobilière des dommages de guerre, A. Hunot, F. Chorein (architectes), 4 juillet 1921 (AD Somme ; 10 R 997).

  • [1er projet de reconstruction de l'église d'Omiécourt] (plans, coupes et élévations), tirages bleus, Louis Verdier (architecte), 1er février 1924 (AD Somme ; 10 R 997).

  • [2e projet de reconstruction de l'église d'Omiécourt] (plans, coupes et élévations), tirages bleus, Louis Verdier (architecte), 30 juin 1925 (AD Somme ; 10 R 997).

  • Construction du presbytère (plans, coupe et élévations), tirage bleu, Jean Guidée (architecte), 20 novembre 1931 (AD Somme ; 99 O 2939).

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003, 2016
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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