Dossier d’œuvre architecture IA59001996 | Réalisé par
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, PNR Scarpe-Escaut
Église paroissiale Saint-Denis de Lecelles
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut - Saint-Amand-les-Eaux
  • Commune Lecelles
  • Adresse route de Roubaix
  • Cadastre 1805 B 0028  ; 1821 B 0878  ; 1885 B 0000  ; 2003 B 0643
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Denis

En 1753, une enquête est demandée par le conseiller d'Etat et intendant des Flandres, Monseigneur de Lechelles, afin de résoudre le conflit né de la question de la reconstruction (voulue par le curé) ou non de l'église de Lecelles.

L'enquête fait apparaître que les chemins permettant l'accès à l'église sont souvent inondés et que l'église l'est également lors des grandes inondations de Tournai (Belgique) (1709, 1710, 1744 et 1745) située au bord de l'Escaut, dont les eaux refluent dans la Scarpe puis dans l'Elnon, rivière qui traverse la village de Lecelles et passe près de l'église.

L'on y apprend également que l'église est construite en moellons de pierre bleue et grès, couverte de tuile et mesure 46 pieds (environ 15 m) de long sur 44 pieds de large (14 m) et 10 pieds (environ 3 à 3,5 m) de hauteur. L'observateur fait remarquer la petitesse, le manque d'éclairage et de sécurité de l'édifice.

L'église est reconstruite après enquête (voir dépouillement d'archives) dans un lieu plus central du village, en 1759. Le choeur et le transept sont reconstruits en 1867.

L'ancienne église avait été construite par les religieux de Saint-Amand au lieu-dit du Pont des Turcs. En 1753, des problèmes d'inondation aboutissent à un projet de reconstruction de l'église, plus proche du centre du village, ordonné par le Parlement de Flandre en 1758 et réalisé en 1759 (AD Nord, série C pièces 6595, 10563). Des travaux d'entretien ont été exécutés entre 1827 et 1832 par l'architecte valenciennois Henri Vallez (AD Nord série O 338/ 28, 29). Les boiseries du choeur ont été remplacées en 1845 (AD Nord série O 338/32) par l'architecte valenciennois Henri Dutouquet, très actif dans cette région. Néanmoins, c'est un architecte de Tourcoing, Charles Maillard, qui agrandit l'édifice en remplaçant le chevet à trois pans par une abside semi-circulaire adjointe de chapelles latérales et en ajoutant un transept aux croisillons arrondis en 1867 (AD Nord série O 338/33).

L'église est située à l'angle de la route de Roubaix et la rue Neuve, en retrait, et orientée nord-sud. Le mur de clôture a disparu. De part et d'autre de l'église sont disposés le presbytère et un enclos funéraire. L'élévation reflète les deux campagnes de construction de l'édifice : le grand volume abritant la nef et les bas-côtés, précédé d'une tour-porche imposante, contraste avec celui du transept et choeur. En effet, les murs sobres des bas-côtés élevés en brique sont plus bas que ceux du choeur et du transept, tous deux à contreforts. Le niveau de grès des bas-côtés est conservé sur quelques assises pour le choeur et le transept. Les bas-côtés sont éclairés par des baies simples surbaissées, alors que celles des croisillons arrondis et du choeur sont plus hautes et en plein cintre. La nef et les bas-côtés sont couverts d'une toiture à très longs pans en matériau synthétique, la pente du toit du transept et du choeur est moins importante. La tour-porche a un bandeau et une corniche en pierre blanche et le portail est encadré par un chaînage en pierre bleue avec clé datée 1759. Elle est couverte d'une flèche polygonale à égout retroussé en ardoise. Le volume intérieur a été homogénéisé par le décor réalisé lors de la reconstruction du choeur et du transept. La nef est couverte d'une voûte en berceau plein cintre à doubleaux et les bas-côtés de voûtes d'arêtes, qui ont remplacé des voûtes en demi-berceau en 1867. Des colonnes ioniques à tambours, en pierre calcaire locale appelée pierre bleue, soutiennent les arcs en plein cintre de la nef. Elles sont gravées des lettres F et A, marques de tâcherons rares pour l'époque.

  • Murs
    • brique
    • grès
  • Toits
    ardoise, matériau synthétique en couverture
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Nord : Série C pièce 6595.

  • AD Nord : Série C pièce 10563.

  • AD Nord : Série P (cadastre) : P30/192 (1805).

  • AD Nord : Série P (cadastre) : P31/ 598.

  • AD Nord : Série O 338 / pièces 28, 29, 32, 33.

Bibliographie

  • PLATEAUX, Alain (dir.). Les églises de la Pévèle française. Histoire et architecture du IXe au XXe siècle. Liège : Pierre Mardaga, 1990.

Annexes

  • AD Nord : Série C pièce 10563
  • Sommaire objets mobiliers
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers
Fait partie de