Au cours du 19e siècle, l'église Saint-Sarre de Vred subit divers travaux de restauration, ainsi qu'une démolition suivie de sa reconstruction. Ainsi en 1810, l'édifice, alors en mauvais état, est restauré sous les conseils de l'architecte de Douai Voisin. Des dessins en montrent l'état sanitaire : une église halle avec clocher-tour de forme simple, sans contreforts ni pinacles, avec une simple flèche à quatre pans en guise de couverture. En 1818 il est rapporté la mise en place d'un tableau dans l'église, peint par Armand Moreau (peintre à Douai), sans que ne soit exactement précisé le lieu. Ce pourrait être le tableau du saint Jérôme actuellement en place dans l'une des chapelles latérales du choeur. Au milieu du 19e siècle, l'église est proposée à la démolition. L'architecte Dubrulle en fait un relevé en 1866 qui correspond pour partie aux dessins du début du siècle de l'architecte Voisin, sans mention des voûtes de la nef et des bas-côtés, ceux-ci ayant déjà disparus ? Le coût de la démolition, la récupération des matériaux encore en bon état et le nivellement du sol reviennent à 3042,38 francs.
L'édifice actuel date de 1859-1865, comme en témoigne les documents d'archives et la plaque commémorative se trouvant dans le vestibule d'entrée. Se succèdent pour sa construction les architectes Deporte (de Douai), Lejuste et Dubrulle. L'entrepreneur Augustin Biget en exécute les travaux, au moins pour partie. Ca n'est qu'en 1871-1873 qu'une cloche est mise au clocher, par Paul Drouot, fondeur à Douai.
Dans les années 1930, l'église Saint-Sarre fait l'objet de nouveaux travaux, suite aux dommages de guerre (exécutés par l'entrepreneur Vanderschueren de Somain) : remise en état des vitraux par le verrier Alfred Labille ; travaux de terrassement, maçonnerie, béton armé, dallage, fers, fonte et ancrages ; travaux de charpente, menuiserie et quincaillerie. En 1932 est mise en place une chaire de style néogothique dans l'un des bas-côté, exécutée par les Etablissement Buisine, de Lille, sous la conduite de l'architecte Jean Goniaux. La chaire actuellement en place correspond bien au projet initial, si ce nest que le pinacle de couvrement a disparu.
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.