Dossier d’œuvre architecture IA80000162 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, édifices civils et édilitaires d'Amiens des 19e et 20e siècles
Garage Citroën à Amiens (détruit)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse 10 boulevard de Belfort
  • Cadastre 1996 DZ 146 à 149
  • Dénominations
    garage de réparation automobile
  • Appellations
    Citroën

Le garage Citroën d'Amiens, construit à l'emplacement de l'ancien hôtel Moderne-Terminus, ouvrait ses portes à l'origine sur la place Alphonse-Fiquet. Les immeubles Perret, réalisés après-guerre, lors de la reconstruction de la place bouchèrent l'entrée principale du garage. Il fut donc nécessaire de créer une nouvelle entrée sur la façade latérale ouest de l'édifice. Les bâtiments des "Grands garages de Picardie" fondés par Lucien Corroyer furent inaugurés en octobre 1931. L'architecture du garage Citroën d'un caractère très fonctionnel s'apparentait complètement aux modèles américains de production et de commercialisation en très grande série. La plupart des garages Citroën construits dans l'entre-deux guerres sont l’œuvre d'un service d'architecture intégré, dirigé de 1924 à 1934 par l'architecte Maurice-Jacques Ravazé. Ce service était responsable de la conception et de la réalisation de toutes les succursales Citroën, appartenant à une filiale immobilière de la société. Cependant le concessionnaire, lié au constructeur par son seul contrat annuel, pouvait s'adjoindre les services d' autres maîtres d’œuvre, c'est ce que fit Corroyer en faisant appel à Georges Bouffet, architecte amiénois pour la construction de ce garage. Il fut détruit en avril 1999.

Ce garage de 14400 m2 était construit sur un plan carré sauf au sud où le terrain était coupé en biais par la voie ferrée. Ses élévations alternaient des aplats de béton sans aucune ornementation avec des baies garnies de verre en bandeaux filants. Un toit en terrasse bordé d'une balustrade de ferronneries Art Déco rappelait la calandre d'une automobile. Le seul décor architectural se situait sur la façade nord, anciennement entrée principale. Cette entrée ouverte par deux grandes portes rectangulaires était flanquée de deux lampadaires de style Art Déco et portait un grand médaillon en relief orné de volutes et de billettes présentant l'idéogramme de l'entreprise Citroën. Construit en brique pour le gros-œuvre, et en poteaux et poutres en béton armé, ce garage comportait un sous-sol ou étage de soubassement et cinq étages carrés, dont un entresol affecté aux bureaux autour du vide central du rez-de-chaussée. Les premier, deuxième et troisième étages étaient de grands espaces vides, avec un ou deux espaces de bureaux. Les étages étaient desservis par des rampes d'accès, à deux sens, en béton armé ainsi que par deux ascenseurs et un escalier.

  • Murs
    • brique
    • béton
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, entresol, 5 étages carrés
  • État de conservation
    détruit après inventaire
  • Statut de la propriété
    propriété privée

L'intégralité du dossier est consultable au centre de documentation de l'Inventaire et du Patrimoine culturel.

Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 1998
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général