L'ancien hospice de Péronne est représenté sur le cadastre napoléonien (B 465, 512, 514, 521, B198). Il comprend un vaste bâtiment, au nord de la parcelle, une aile en retour d'équerre aligné sur la rue du Sac, et un troisième bâtiment en retour d'équerre, au sud de la cour principale, ainsi qu'une cour secondaire et des terrains, en bordure du canal. L'hospice dispose d'un accès cocher depuis la rue des Cordeliers et d'un accès secondaire depuis la rue du Sac.
L'hospice possède une autre maison rue des Cordeliers, face à l'hôpital (B 448-449).
Le recensement de population de 1836 signale la présence de 258 enfants trouvés à l'hospice civil.
Paul Decagny (1865) mentionne "l'ajout de convenables et importantes constructions, ainsi qu'une chapelle élégante" vers 1830. Les cartes postales du début du 20e siècle en donnent une représentation. Il est tenu par les soeurs de Saint-Vincent-de-Paul, et abrite 11 religieuses, 6 infirmières et 10 employés (recensement de 1911).
Le plan levé en 1919 en donne la distribution : un vaste bâtiment de deux étages carrés et étage de comble, aligné sur la rue du Sac (actuelle rue Georges-Caron), abrite les dortoirs et les salles des religieuses. Au nord de la grande cour la chapelle et le bâtiment d'administration. Au sud de la grande cour, se trouve un bâtiment à étage carré sur cave (salles des malades et vestibule d'accès), reconstruit dans le 2e quart du 19e siècle, au sud de ce bâtiment, un pavillon des bains et des latrines donnant sur une cour des services, qui dessert des bâtiments secondaires (buanderie, salle de repassage), enfin salle des morts et salle d'attente dans la 3e cour.
Les bâtiments rue des Cordeliers, construits dans la 2e moitié du 19e siècle, servent au logement du concierge, au dispensaire et comprend une salle d'opération.
La gendarmerie occupe des terrains au sud de l'hospice et commande la porte de Flamicourt. L'édifice représenté sur le cadastre napoléonien (B 516-518) comprend deux bâtiments parallèles de plan allongé séparés par une cour. Le descriptif d'évaluation des dommages de guerre indique que le bâtiment sur rue, reconstruit en 1884, abrite les logements et deux bureaux. Le bâtiment en fond de cour, en rez-de-chaussée, sert d'écurie et de grenier. Il existe également de petits bâtiments à usage de sellerie, buanderie, bûcher et infirmerie pour les chevaux. Le logement de l'officier dispose d'un petit jardin. La photographie jointe au dossier montre un bâtiment à deux étages carrés sur rez-de-chaussée surélevé et sous-sol. Un passage cocher est visible au centre du bâtiment sur rue, qui compte 11 travées.
L'hospice, détruit en 1918, est reconstruit au Quinconce. Seul le dispensaire (B 471-472) est reconstruit à cet emplacement vers 1925 (date d'imposition). La gendarmerie est reconstruite rue Saint-Fursy.
Un groupe scolaire (écoles de filles et de garçons et école maternelle) et une crèche municipale sont construit à cet emplacement. La crèche municipale est construite en 1926 sur des plans et devis de l'architecte Debat-Ponsan, dressés en 1925. Le groupe scolaire est inauguré le 16 octobre 1927, lors de la fête de la Renaissance de la ville de Péronne (Le Journal, 17/10/1927).