Dossier d’œuvre architecture IA62001356 | Réalisé par
Laget Pierre-Louis (Rédacteur)
Laget Pierre-Louis

Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».

Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).

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  • enquête thématique régionale, patrimoine hospitalier du Nord - Pas-de-Calais
  • patrimoine hospitalier
hôpital marin dit hôpital ou sanatorium Victor-Ménard
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Berck - Berck
  • Commune Berck
  • Lieu-dit Berck-Plage
  • Adresse rue du Docteur-Calot , ancienne avenue Jules-Magnier
  • Cadastre 2006 AN1 13
  • Dénominations
    hôpital marin
  • Appellations
    hôpital Victor-Ménard, sanatorium Victor-Ménard

Ce fut l’un des fils de Pierre Bouville, nommé lui aussi Pierre qui, en 1922, fonda cet établissement immédiatement sur l’arrière de l’institut orthopédique Saint-François-de-Sales, sous l'appellation de sanatorium ou d'hôpital Victor-Ménard, du nom d'un chirurgien du grand hôpital maritime qui avait donné un grand lustre à la médecine berckoise. La construction en fut exécutée sous la conduite de Vast Pitié, entrepreneur-constructeur établi à Berck-Plage, indication fournie par la légende d'une carte postale. Le parti architectural adopté ici s’avérait différent de celui des établissements de soin existants dans la mesure où l’édifice ne comportait pas d’étage et consistait en un simple rez-de-chaussée surélevé au-devant duquel s’étendait, sur la façade est, et donc sur celle opposée à la mer, une large terrasse de cure non couverte, ce qui par ailleurs constituait aussi une première à Berck....

Ce fut l’un des fils de Pierre Bouville, nommé lui aussi Pierre qui, en 1922, fonda cet établissement immédiatement sur l’arrière de l’institut orthopédique Saint-François-de-Sales, sous l'appellation de sanatorium ou d'hôpital Victor-Ménard, du nom d'un chirurgien du grand hôpital maritime qui avait donné un grand lustre à la médecine berckoise. La construction en fut exécutée sous la conduite de Vast Pitié, entrepreneur-constructeur établi à Berck-Plage, indication fournie par la légende d'une carte postale. Le parti architectural adopté ici s’avérait différent de celui des établissements de soin existants dans la mesure où l’édifice ne comportait pas d’étage et consistait en un simple rez-de-chaussée surélevé au-devant duquel s’étendait, sur la façade est, et donc sur celle opposée à la mer, une large terrasse de cure non couverte, ce qui par ailleurs constituait aussi une première à Berck. Pareille disposition était sans doute à mettre en relation avec la diffusion de l'usage de l’héliothérapie qui avait précédemment acquis en Suisse, sous l’impulsion du docteur Oskar Bernhard, puis de son élève Auguste Rollier, des lettres de noblesse. Cet établissement accueillait seulement femmes et enfants de sexe féminin et, lors de son ouverture, il aurait offert 220 lits d’hospitalisation.

Dans la décennie qui suivit son ouverture, l'édifice fut prolongé vers le sud selon le même parti d'élévation et, à la suite de ces travaux, l'aile méridionale se trouva approximativement quintuplée en longueur. Cette extension conféra à l'édifice un aspect symétrique qui avait été très vraisemblablement prévu dès le projet originel, mais non exécuté faute de moyens. Compte tenu de cette considérable extension, l'établissement était crédité, en 1934, d’une capacité d’accueil de 400 personnes selon les chiffres publiés par le comité national de défense contre la tuberculose. Un auvent vitré soutenu par un châssis métallique fut installé après coup au-dessus de la terrasse de cure pour protéger les patients des intempéries et d'une trop forte insolation, ce qui fut exécuté sans doute dans les années 1930, à l'occasion de l'extension de l'aile méridionale.

Durant la guerre de 1939-1945, les autorités allemandes firent évacuer tous les pensionnaires, comme d'ailleurs la plupart des établissements sanitaires de la ville ; aussi en 1946, les bâtiments étaient-ils dégradés. Regroupé au sein du "Centre sanatorial maritime de Berck" avec l'hôpital Bouville 3, les instituts hélio-marins, le sanatorium de l’Oise, enfin le sanatorium Quettier, l'hôpital Victor-Ménard fut réhabilité en partie avec les indemnités allouées par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU). L’édifice primitif, très lourdement transformé dans les années 1970 ou 1980, avec notamment ajout d'un étage ainsi que d'une toiture à long pans, n’est même plus aisément reconnaissable aujourd’hui. Il constitue actuellement une des multiples dépendances de l’institut Calot.

L'édifice consistait en un bâtiment unique en simple rez-de-chaussée surélevé au-devant duquel s’étendait, sur sa façade orientale, une large terrasse de cure qui était découverte à l'origine. Un avant-corps saillait très fortement sur cette façade et interrompait la terrasse de cure qu'il scindait en deux sections nord et sud ; il n'était pas placé au centre de la façade, mais largement décalé vers le sud. Aussi l'aile méridionale était-elle beaucoup plus courte que l'aile septentrionale avant son extension. Après cette extension qui quintupla en longueur l'aile méridionale, cette façade fut rendue symétrique et prit en conséquence une allure ordonnancée.

L'édifice était bâti en maçonnerie de brique et couvert d'un toit-terrasse, probablement constitué de béton armé. Un auvent porté à la fois par des poteaux métalliques et par des consoles métalliques fixées au mur couvrait les deux sections de la terrasse de cure.

  • Murs
    • brique
    • béton béton armé (incertitude)
  • Toits
    béton en couverture (incertitude)
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée surélevé
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
  • État de conservation
    remanié

Bibliographie

  • GIRET Joseph. Historique des hôpitaux de Berck. Union des établissements hélio-marins de Berck. Dossiers archéologiques, historiques et culturels du Nord et du Pas-de-Calais, 1985, n°19.

Documents figurés

  • 832. Berck-Plage. Hôpital Victor-Ménard. Carte postale, vers 1920 (coll. part.).

  • 112. Berck-Plage. Sanatorium V. Ménard. Carte postale, vers 1920-1930 (coll. part.).

  • 76. Berck-Plage. L'institut Ménard (Vast Pitié entrepreneur à Berck-Plage). Carte postale, vers 1920 (coll. part.).

  • Berck-Plage. Hôpital Victor-Ménard. Galerie de cure. Carte postale, vers 1920-1930 (coll. part.).

  • Berck-Plage. Hôpital Victor-Ménard. Une salle des malades. Carte postale, vers 1920-1930 (coll. part.).

  • Berck-Plage. Hôpital Victor-Ménard. Stérilisation. Carte postale, vers 1920-1930 (coll. part.).

  • Berck-Plage. Hôpital Victor-Ménard. Cabinet dentaire. Carte postale, vers 1920-1930 (coll. part.).

  • [Berck-Plage. Hôpital Victor-Ménard]. Carte postale, 3e quart 20e siècle (coll. part.).

  • [Berck-Plage. Vue aérienne : l'hôpital Victor-Ménard et l'Institut hélio-marin, et au second plan, de gauche à droite, l'institut Calot et l'hôpital Lannelongue]. Carte postale, 3e quart 20e siècle (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Laget Pierre-Louis
Laget Pierre-Louis

Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».

Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).

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