Dossier d’œuvre architecture IA59005536 | Réalisé par
Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Ramette Jean-Marc (Rédacteur)
Ramette Jean-Marc

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • opération ponctuelle, La première Reconstruction
Hôtel de ville de Comines
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Métropole européenne de Lille - Lambersart
  • Commune Comines
  • Adresse 14 Grand'Place
  • Cadastre 2021 AZ 337  ; 1867 A2 1182
  • Dénominations
    hôtel de ville
  • Parties constituantes non étudiées
    beffroi

Le premier beffroi de Comines est construit sous Baudouin de Comines, également à l'origine de la charte communale de 1276. Jusqu'au début du 17e siècle, il subit dégradations et incendies. Les sources soulignent ces états en 1383, en 1427 et en 1579. Comme l'indique la date portée sur l'élévation du beffroi, en 1623, les échevins de la ville décident de reconstruire l'édifice à cette date et de l'accompagner d'un hôtel de ville et d'une halle.

En 1918, l'hôtel de ville et son beffroi sont dynamités par les Allemands. En 1922, la municipalité fait appel à Louis-Marie Cordonnier (1854-1940), architecte régional emblématique de la Première Reconstruction pour le réaménagement complet de la place de ville. Tandis que la reconstruction de l'église Saint-Chrysole est confiée à Maurice Storez et Dom Paul Bellot, Louis-Marie Cordonnier s'attribue celle de l'hôtel de ville qu'il conçoit dans un style néo-flamand sur une ossature de béton armé. L'hôtel de ville qui était auparavant au sud de l'église est déplacé à l'ouest de façon à faire face à l'église. Le beffroi est reconstruit à l'identique en 1927 avec une volonté affirmée de se référer à l'édifice antérieur en reprenant la date de 1623 sur la face sud du beffroi. L'ensemble est inauguré officiellement en 1929 - sans attendre les finitions - sous la présidence du ministre du Travail Louis Loucheur et achevé définitivement en 1932 (achèvement du beffroi). La reconstruction a duré dix ans, mobilisé une vingtaine d'entreprises et coûté 1 661 490 F.

Louis-Marie Cordonnier porte une grande attention à la qualité de la brique, ce qui lui permet d'être économe en sculpture. Il choisit la brique industrielle d'Orp-le-Grand au format de la petite brique moulée à la main de Boom. Grès et pierre naturelle sont remplacés par de la pierre reconstituée, dure ou demi-dure, blanche ou grise, imitant la pierre de Savonnière ou le granite de Baveno. Les charpentes ne sont plus en bois de chêne ou de sapin mais en béton armé, les couvertures d'ardoise. L'hôtel de ville reçoit des verrières dessinées par l'historien cominois André Schoonhere évoquant l'industrie textile, les seigneurs de Comines et la fête des Louches.

L'hôtel de ville est inscrit Monument historique en 2001 et son beffroi est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 2005.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 17e siècle , porte la date
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1623, porte la date
    • 1927, porte la date
    • 1932, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Cordonnier Louis-Marie
      Cordonnier Louis-Marie

      Architecte français, né à Haubourdin le 7 juillet 1854 et mort le 20 novembre 1940 à Peyrillac, qui a construit de nombreux édifices dans le Nord et le Pas-de-Calais durant l'Entre-deux-guerre, ainsi que la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux (Calvados).

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      architecte attribution par source

L'ensemble, construit sur la Grand'Place, fait face à l'église paroissiale Saint-Chrysole. Il se compose d'un hôtel de ville relié au beffroi par une galerie de communication. Il est construit en brique d'Orp-le-Grand (Brabant wallon), reconnaissable à sa couleur jaune orangée, sur une ossature de béton armé.

Le beffroi est établi sur un plan quadrangulaire de neuf mètres de côté. Sa partie maçonnée s'élève d'abord sur vingt-deux mètres de hauteur avant de recevoir la couverture en bulbe élancée de onze mètres de hauteur, surmontée de deux lanternes superposées. L'ensemble culmine à cinquante-huit mètres, soit six mètres de plus que le beffroi précédent. Autrefois détaché de l'hôtel de ville, le beffroi reconstruit est aligné sur la façade principale de l'hôtel de ville.

  • Couvertures
  • Typologies
    Art déco
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2001/04/26
  • Précisions sur la protection

    Hôtel de ville inscrit Monument historique en totalité par arrêté préfectoral du 26 avril 2001.

  • Référence MH

Depuis 2005, le beffroi de Comines est porté sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco dans le cadre de la protection des beffrois de Flandre, d’Artois, du Hainaut et de Picardie.

Bibliographie

  • VOUTERS, Bruno et CORDONNIER, Benoît. Louis-Marie Cordonnier l'infatigable bâtisseur. Aire-sur-la-Lys : Ateliergaleriéditions, 2021. 383 pages.

    p. 118-127

Documents figurés

  • Comines, extrait du plan cadastral de la commune de Comines, feuille A2, 1867. (AD Nord ; P31/201).

    AD Nord : P 31/201
    L'église Saint-Chrysole (en B) et l'hôtel de ville (en A)
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
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Ramette Jean-Marc
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