Bienvenue sur le site de l'Inventaire général du patrimoine des Hauts-de-France
Les lycées de Dunkerque à la découverte du plus grand musée de France !

Ces deux ex-voto sous forme de maquette de trois-mâts conservés à la chapelle Notre-Dame-des-Dunes de Dunkerque seront restaurées grâce aux élèves du Lycée professionnel Georges Guynemer de Dunkerque.

https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/ex-voto-maquette-de-trois-mats/6224f451-bb52-42f1-a00b-abbb4c2cc599

Retrouver les dossiers d'inventaire : première et deuxième maquette

 

Depuis 2018, la Région Hauts-de-France accompagne la Sauvegarde de l’art français dans son projet « les lycéens à la découverte du plus grand musée de France ». Un mécène attribue une enveloppe de 10 000 euros à une classe de lycéens qui sélectionnent une œuvre d’art à restaurer parmi plusieurs projets de restauration proposés et présentés par le service de l’Inventaire en collaboration avec les conservateurs d’antiquités et objets d’art.

 

Cette année, c’est une classe de seconde du Lycée professionnel Georges Guynemer qui a mené le projet. Dix œuvres d’art ont été présentées aux lycéens en janvier qu’ils ont pu ensuite découvrir dans les églises lors d’une visite en mars. Enfin le jeudi 25 mai, les élèves ont présenté le travail mené avec leur professeur sur ces œuvres et ont chacun défendu l’œuvre qu’ils voulaient restaurer. Après avoir voté, ce sont les maquettes de bateaux de la chapelle Notre-Dame-des-Dunes de Dunkerque qui ont été retenues ! 

 

Retrouvez les autres oeuvres découvertes par les lycéens !

 

                                 

 

Statues de sainte Cécile, saint Éloi et du baptême du Christ de l'église de Pitgam.

 

Tableaux de la Résurrection, l'Adoration des Mages, et de la Pentecôte de l'église de Steene.

 

Tableaux (technique du fixés sous verre) du trois-mâts Flèche et de la goélette Le Commerce de la chapelle Notre-Dame-des-Dunes de Dunkerque.

 

Voir nos études
Image du jour
Maison à quatre unités d'habitation (7 à 13 rue des Alliés).
Lumière sur

Les établissements de bains, chauds ou froids, sont les premiers équipements installés sur les plages, pour y accueillir les baigneurs. Leur création précède, le plus souvent, l'arrivée du train dans chaque station.

Les bains froids, dit bains à la lame, sont des bains de mer, qui nécessitent deux types d'équipements : une cabane des bains, d'abord en bois, ou des cabines mobiles déplacées au plus près de l'eau, dans les quels les baigneurs peuvent de changer. La cabane est généralement équipée d'un poêle permettant de chauffer le linge et le bouillon. Toutes les plages en sont généralement pourvues.

Les bains chauds, comme dans les établissements thermaux, sont installés dans des bâtiments disposant de baignoires, d'une salle de préparation et d'une salle d'attente.

Les sources qui documentent les établissements de bains de la côte picarde permettent d'établir une chronologie des premiers bains :

  • 1846 (vers). Le Crotoy : bains de mer installés par Jean-Baptiste Fanthomme, marchand de draps (1836), qui se déclare directeur des Bains dans le recensement de 1851 [arrivée du train en 1887]
  • 1847 : inauguration de la ligne Amiens Boulogne avec arrêt à Noyelles-sur-Mer
  • 1850. Le Crotoy : établissement de bains Guerlain
  • 1852. Cayeux-sur-Mer : bains installés par François Dufresne, forgeron et cafetier [arrivée du train en 1887]
  • 1854. Saint-Valery-sur-Somme : adjudication par la municipalité des bains de la ville, avec obligation d'aménager les ruines de la Tour Harold en salon pour les baigneurs [arrivée du train en 1858]
  • 1858. Mers-les-Bains : exploitation des bains [arrivée du train en 1873]
  • 1858. Ault : exploitation des bains par Pierre-Marie Cléré, serrurier.

Le premier établissement de bains serait celui établi au Crotoy par Jean-Baptiste Fanthomme, vers 1846, date à laquelle la municipalité lui concède une partie de la plage, située sous les remparts de la vieille ville. Les cabines de bains étaient en bois.

En 1846, le parfumeur Pierre Guerlain, dont la famille est originaire d'Abbeville, obtient lui aussi des parcelles communales en bordure de la plage du Crotoy, mais il choisit de faire construire un établissement de bains "en dur", sur les hauteurs de la ville encore en partie close [fig. 1]. L'édifice sert de lieu de repos et de salon, des cabines de bains étant mises à disposition des baigneurs.

Les premiers établissements de bains sont construits par des acteurs locaux : Fanthomme au Crotoy, Dufresne à Cayeux-sur-Mer, Cléré à Ault.

A cette époque, un casino est souvent associé à l'établissement de bains, chauds ou froids. L'édifice sert alors d'abri aux baigneurs, en cas de pluie ou de fortes chaleurs. C'est un lieu de réunion, où l'on peut lire et où l'on joue pour se distraire, mais sans jeux d'argent. Ainsi, peu de temps après avoir construit ses cabines, Jean-Baptiste Fanthomme fait construire un casino, simple lieu de repos.

A partir des années 1870, les municipalités souhaitent voir associer établissement de bains et casino dans les programmes. Ainsi, à Cayeux-sur-Mer, l'établissement de bains chauds occupe le sous-sol du casino, vers 1880.

Le premier établissement de bains chauds de Mers-les-Bains est construit sur la plage de galets, à côté du casino, dont il est considéré comme une dépendance. Reconstruit en 1890 dans le quartier balnéaire, non loin d'un nouveau casino, il dispose d'un château d'eau assurant un débit constant dans tous les espaces de bains [fig. 2]. Au Bourg-d'Ault, l'établissement de bains chauds est lui aussi construit en même temps que le casino, en 1879 [fig. 3]. La mode des bains chauds se dissipant au début du 20e siècle, les établissements de bains chauds ont progressivement et totalement disparu.

Les établissements de bains froids, qui permettent de se baigner directement dans la mer, sont caractérisés par la présence de cabines de bains, louées au baigneur qui peut s'y déshabiller à l'abri des regards. Établies au plus près de la mer, ces cabines sont généralement placées sur la plage, et donc sur le Domaine public maritime : le propriétaire de ces cabines se doit alors d'obtenir une concession auprès de l'Administration. Dans le même temps, une police des bains de mer est établie, régissant les prix de location des cabines et autres services, ainsi que le bon usage des bains, où les représentants des deux sexes sont souvent séparés.

Seules les cabines de bains ont résisté au temps et témoignent de l'ancienne pratique thérapeutique des bains de mer. Enlevées à chaque fin de saison, elles réapparaissent sur les plages à la fin du printemps. Au Crotoy, les cartes postales anciennes montrent que des cabines disposaient de roues afin de pouvoir les déplacer dans la mer [fig.5]. Les cartes postales du début du 20e siècle montrent qu'il s'agit de cabines fixes en bois et de tentes de plage. Les cabines individuelles ou doubles, généralement disposées sur une ou deux rangées, sont construites suivant deux modèles, soit à pignon en façade (Le Crotoy) soit à gouttereau en façade (Bourg-d'Ault, Saint-Valery).

A Cayeux-sur-Mer, ces cabines sont toutes identiques et portent des noms de villes ou des régions françaises. Elles sont deservies par un chemin de planche, établi dès 1896, facilitant la déambulation sur les galets [fig. 4], comme c'était le cas à Quend-plage. Le décor polychrome à rayures verticales est présent, au début du 20e siècle, au Crotoy et à Fort-Mahon.

A Saint-Valery-sur-Somme, Brighton et Bois-de-Cise, des cabines venaient compléter le paysage du bord de mer, mais pour diverses raisons, elles ont disparu : à Saint-Valery-sur-Somme, les bains de la Ferté et de la ville n'existent plus [fig. 6], à Brighton, la plage a disparu, et au Bois-de-Cise, le bord de la falaise devient de plus en plus dangereux [fig. 7]. Au Bourg-d'Ault, les anciennes cabines ont disparu pour la même raison. Cette station a pourtant été une des seules à connaître des cabines en dur, construites en 1929-1930, à flanc de falaise [fig.8].

Cayeux-sur-Mer. Les cabines de plage.