Dossier d’œuvre architecture IA02010858 | Réalisé par
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • enquête thématique régionale, La première Reconstruction
  • patrimoine de la Reconstruction
Église paroissiale Notre-Dame de Quessy
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère - Tergnier
  • Commune Tergnier
  • Lieu-dit Quessy
  • Adresse rue Pasteur , ancienne Grande-rue
  • Cadastre 1825 (vers) B 92, 93  ; 2021 AD 443
  • Précisions anciennement commune de Quessy

L'église paroissiale Notre-Dame de Quessy est visible à cet emplacement sur le cadastre napoléonien qui figure un bâtiment de plan allongé à nef unique, élevé en bordure de la Grande rue du village. Le pouillé du diocèse de Noyon (1905) signale le prieuré de Quessy, dont la chapelle fait corps avec l'église en 1687.

L'église est reconstruite au même emplacement au milieu du 19e siècle. L'adjudication des travaux d'agrandissement a lieu en mai 1849 (Journal de Saint-Quentin). Elle redevient succursale en 1868. Les cartes postales du début du 20e siècle montrent un édifice orienté de plan allongé à trois vaisseaux avec clocher-porche, construit en briques et couvert d'ardoises. Un portail et un escalier, dans l'axe de la façade occidentale, donnent accès à l'église et à son cimetière depuis la rue en contrebas.

Détruite durant la première guerre mondiale, l'église est reconstruite, sur les plans de l'architecte Édouard Monestès, au même emplacement mais repositionnée perpendiculairement à la rue Pasteur. La commune adhère à la coopérative de reconstruction des églises en août 1924 et souhaite lancer un concours pour la reconstruction de l'église (septembre 1924). Le projet de reconstruction est accepté par la coopérative en septembre 1926. Les plan et devis sont approuvés par le Conseil municipal en août 1927. Monestès demande à travailler avec l'entrepreneur Livernet de Boulogne-sur-Seine. La demande est acceptée par le Conseil municipal, sous réserve que l'entrepreneur soit agréé. L'adjudication des travaux est lancée sur la base du projet approuvé en mai 1928. Le nom des artistes et ateliers investis dans le relèvement du lieu de culte nous est connu, grâce à un document récapitulatif des dépenses effectuées par la coopérative. La sculpture portée est confiée à Albert Binquet, et la statuaire, à Jacques Martin. L'atelier de Louis Barillet réalise le décor en mosaïque, tandis que Marguerite Huré prend en charge les vitraux. Enfin, les cloches sont fondues par la maison Paccard d'Annecy.

L'édifice est salué dans la Semaine religieuse de Cambrai (1931) : "Quessy, où les manifestations de l'architecture moderne se sont alliées heureusement aux traditions classiques de l'art religieux, de l'aveu de tous, même des architectes qui accompagnaient la Commission, est l'église qui semble la plus réussie et celle qu'on serait fier d'avoir édifiée".

Elle est connu par plusieurs photographies qui illustrent l'article publié dans La Construction moderne en 1932. L'édifice de plan allongé à trois vaisseaux est construit en briques avec une ossature en béton armé. La façade occidentale à pignon couvert à pas de moineau est surmonté d'un campanile orné d'une statue représentant une Vierge à l'Enfant ; les fonts baptismaux occupent une chapelle en saillie. L'entrée principale est reportée au bas de la nef, en façade nord. Le clocher isolé, au sud-ouest, est relié par une arcade ; la tour carrée en brique est coiffée d'une flèche en ciment. La sacristie est adossée au côté sud-ouest du chœur, et le chevet plat est aveugle. Les vues intérieures de la nef montrent une voûte en béton à degrés, un éclairage indirect depuis les bas-côtés par des baies circulaires à réseau en béton, enfin une tribune au-dessus de la chapelle des fonts.

Endommagée durant la Seconde Guerre mondiale, la nef de l'église est reconstruite sous la direction de l'architecte Charles Bourdery peu après 1950, date à laquelle la commune adhère à la coopérative de reconstruction. Le clocher isolé est rebâti en conservant la flèche en béton. L'église semble achevée en 1956 (vue IGN). Les verrières, exécutées en 1957, proviennent de l'atelier du peintre-verrier versaillais André Ripeau.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age , (détruit)
    • Principale : milieu 19e siècle , (détruit)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , (détruit)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Auteur(s)

L'édifice occupe une parcelle en surplomb de la voie. Le terrain est enherbé. L'église de plan allongé est orientée nord-ouest / sud-est. Elle est construite en parpaings de béton masqués par de la brique de parement, et couverte d'ardoises. L'entrée principale est située au bas de la nef, en façade nord.

L'édifice se compose d'un unique vaisseau, surmonté d'une charpente en béton armé apparente. La chapelle des fonts baptismaux est blottie dans l'angle rentrant ouest de la nef. La sacristie est accolée au sud-ouest du chœur. L'église possède un toit à longs pans et pignons découverts, à l'exception de l'entrée et de la chapelle des fonts, protégées chacune par un appentis massé, et de la sacristie, surmontée d'un toit à longs pans et croupe polygonale.

Le clocher isolé (à l'ouest), relié à l'église par une arcade, est construit en briques et surmonté d'une flèche octogonale en ciment. L'accès à la chambre des cloches s'effectue par une échelle métallique intérieure.

  • Murs
    • béton
    • brique parement
  • Toits
    ardoise, ciment en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • charpente en béton armé apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • appentis massé
    • toit à longs pans croupe polygonale
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • échelle
  • Typologies
    clocher indépendant (2e quart 20e siècle)
  • Techniques
    • vitrail
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Comme celle de Tergnier, l'église paroissiale de Quessy avait été reconstruite après la Première Guerre mondiale sur les plans de l'architecte Édouard Monestès. Cet édifice tout à fait remarquable est également endommagé durant la Seconde Guerre mondiale et reconstruit dans le courant des années 1950 en conservant le clocher isolé.

Documents d'archives

  • AD Aisne. Série R ; 15 R 1987. Dommages de guerre de la société coopérative de reconstruction des églises du diocèse de Soissons (Première Guerre mondiale).

    AD Aisne : 15R1987
    Projet de Liquidation au Compte de la Commune de Quessy.
  • A Évêché Soissons. Série 6 L. Églises du 20e siècle.

    Sous-dossier : Travaux aux églises ; factures (1950-1960).
  • CHRETIEN, Abbé (d'après le manuscrit de). Pouillé de l'ancien diocèse de Noyon. Montdidier : J. Bellin, 1905.

    Fascicule 1, p. 102.
  • La Semaine religieuse du diocèse de Cambrai.

    27 juin 1931 ; 16 avril 1932, p. 192
  • "Exposition d'art religieux à Rouen". La Construction moderne, 17 juillet 1932.

    p. 682, 683.

Périodiques

  • [Extrait du 20 juin 1850]. Le Journal de la ville de Saint-Quentin et de l'Arrondissement, p. 4.

    Eglise de Quessy. 22 avril 1849, p. 8.

Documents figurés

  • Quessy. Plan cadastral. Section B (AD Aisne ; 3P0793_03).

  • Quessy. L'église Notre-Dame. Carte postale, début 20e siècle (coll. part.).

  • Quessy. L'église. Vue générale depuis le sud-ouest. Extrait de La Construction moderne, 17 juillet 1932.

  • Quessy. L'église. Vue générale depuis le nord. Extrait de La Construction moderne, 17 juillet 1932, p. 683.

  • Quessy. L'église. Vue générale depuis le sud. Extrait de La Construction moderne, 17 juillet 1932, p. 683.

  • Quessy. L'église. Vue intérieure vers le choeur. Extrait de La Construction moderne, 17 juillet 1932, P. 682.

  • Quessy. L'église. Vue intérieure vers la tribune. Extrait de La Construction moderne, 17 juillet 1932, P. 682.

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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