Le relais de poste a été construit en 1802, comme en atteste cette date portée trois fois, côté rue, sur le pavillon est, sur les fers d'ancrage du corps central et sur le linteau de la porte piétonne.
Selon P. Duvillers, il a été construit pour un cordonnier aux affaires florissantes, d'où le nom d'"Alêne d'Or" donné au relais de poste et à son auberge. Par contre, selon la tradition orale, ce nom a été donné en raison de la présence en ce lieu d'un bourrelier habile qui travaillait avec une alêne en métal précieux. Quoi qu'il en soit, le relais a été construit à la croisée des principaux chemins reliant Lille, Douai, Saint-Amand-les-Eaux et Valenciennes. On y logeait les voyageurs à pied ou à cheval. Le cadastre de 1830 montre un quadrilatère enserrant une cour rectangulaire ; l'auberge occupait sans doute le corps de bâtiment sur rue, les autres corps de bâtiment abritant chambres (?), remise et écurie et grange ; l'accès se faisait par une porte cochère, d'un côté du corps sur rue, et la sortie par une porte cochère identique, placée symétriquement par rapport à lui. Selon la tradition orale, le relais est désaffecté vers 1860 et divisé en deux unités d'habitation. Le cadastre de 1912 montre de nombreuses transformations : la cour est compartimentée, l'aile postérieure et l'aile est sont en grande partie détruites ; une grange a été construite en retour de l'aile ouest, sur sa partie médiane, la partie postérieure de l'aile ayant été élargie ; la grange, bombardée en 1940, a été en partie tronquée.
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.