Dossier d’œuvre architecture IA59002721 | Réalisé par ;
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, PNR Scarpe-Escaut
Le village de Rosult
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut - Saint-Amand-les-Eaux
  • Commune Rosult
  • Dénominations
    village

Vers 1600, le village est représenté dans les Albums du duc de Croÿ sous la forme d'un paysage composé de hameaux dispersés aux maisons de torchis et toits de chaume, ainsi que d'une modeste église quelque peu isolée. Le premier document offrant un aperçu précis du village est le plan terrier décrivant les parties "du Villaige et Srie du Rosu appertenant à Messieurs les Abbé Religieux et Convent de l'Abbaye de Saint-Amand" réalisé sous Nicolas Dubois, abbé de Saint-Amand et exécuté en 1664 par Joannes Bayart, échevin de Saint-Amand.

Il montre une organisation du territoire déjà très proche de sa configuration actuelle, c'est-à-dire un territoire traversé par de nombreux courants d'eau et un réseau sinueux de chemins reliant les nombreux hameaux et grandes exploitations agricoles. Il mentionne parmi les hameaux, lieux-dits et rues actuellement conservées : la plache du petit Rosu (le Petit Rosult), la plache du grand Rosu (le Grand Rosult), la place de Vellier (rue de Veillez), le grand Riez (rue du Riez), le pluvinaige (hameau du Pluvinage), la rue de Bertinquesne (actuelle rue du Plaquenard, hameau de Bertinquesne), la rue de Gadmont (actuelle rue Paul-Delannoy, hameau de Galmont), la Clorière (rue de la Cloyère). Outre l'intérêt lié à la connaissance géographique et toponymique de Rosult, le plan terrier apporte avec la représentation schématique de quelques censes (de Hongrie, de L'Espau, etc.) de rares et précieux témoignages sur l'architecture des exploitations agricoles au 17ème siècle : les divers bâtiments disposés ou non autour d'une cour se distinguent par la mixité des matériaux de construction (étables en torchis et chaume, granges et logis en brique et tuile de terre cuite), mais aussi par la présence d'un porche ou d'un pigeonnier.

L'organisation du village au 19e siècle est connue par le cadastre de 1830 : bien qu'étant le centre historique et communal (maison commune et école) et paroissial (église et presbytère), le hameau du Petit Rosult est peu construit. La place du Grand Rosult, au nord du territoire, forme un espace triangulaire bordé sur un côté par quelques fermes de taille moyenne. Elle débouche au sud par l'imposante ferme à cour fermé (ferme Monnier) ceinturée de douves en eau, déjà signalée sur le plan terrier de 1663 (probable cense abbatiale du Grand Rosult citée dès le 14ème siècle). Deux moulins à vent et une chapelle sont construits ruelle du Fay (rue du Fayt). L'intersection formée par cette dernière avec la rue du Pluvinage (rue Adèle-Wion) est occupée par un ensemble d'exploitations dont la "ferme Lemaire". Mais la plus importante densité de construction se trouve vers le sud du territoire communal dont les chemins sont directement reliés à la route de Lille à Valenciennes.

Les nombreuses exploitations agricoles s'égrènent le long des voies : la rue de Galmont (rue Delannoy), la rue de la Cloyère, rue du Rosier (rue des Rosiers) sont densément loties de ferme "en U".

La rue des Censes offre également une concentration de grandes fermes à cour fermée ou "en U". En dépit d'une position centrale, le chemin du Tour du Riez (rue Dufour), la rue du Carne (rue Deken, section sud), la rue de la Caterie et la rue Verte (rue du Riez) ne sont bordés majoritairement que par des exploitations plus modestes, fermes élémentaires ou simples logis. Le développement des industries, commerces et artisanats locaux semble se concentrer aux intersections des chemins communaux et de la route de Lille à Valenciennes : on remarque un ensemble de bâtiments de grandes dimensions (auberge, brasserie, négoces divers (?) au hameau de l'Alêne d'or et au hameau du Nouveau Jeu.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 19e siècle
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents figurés

  • Plan terrier des propriétés de l'abbaye de Saint-Amand, 1664 (Archives privées).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.