Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- opération d'urgence
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Métropole européenne de Lille
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Commune
Tourcoing
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Lieu-dit
l' Epidème
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Adresse
rue des Cinq-Voies
,
rue de l' Epidème
,
rue de Toulouse
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Cadastre
2000
BE
159
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Précisions
anciennement canton de Tourcoing sud
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSaint-Louis
Destinée à desservir, à Tourcoing, le quartier populaire de l'Epidème dont la population était estimée à 3 500 habitants à la fin du XIXe siècle, la nouvelle paroisse a été placée sous le vocable de saint Louis, roi de France localement vénéré aussi comme patron des lainiers.
Son emprise est formée de la réunion d'une partie du territoire de la paroisse Saint-Christophe et d'une section de celle du Sacré-Cœur, auxquelles leurs curés respectifs renoncent par acte en date du 30 septembre 1895 (Archives du diocèse de Lille, 4C 363). Les terrains nécessaires à l'édification ont été offerts par M. Scalabre-Delcour et M. Lorthiois-Delobel, sans doute à la personne du curé-doyen de Saint-Christophe, Désiré Van Bockstael, puisque celui-ci fait donation à la ville de Tourcoing, le 26 novembre 1895, des église et presbytère de Saint-Louis.
Anticipant ces actes officiels, le 10 juin 1894, Mgr. Henri Monnier, évêque de Lydda, avait posé la première pierre de l'église. Le financement était assuré par le biais d'une souscription. Les plans (non retrouvés) étaient dus à l'architecte tourquennois Louis Croin (1843 - 1902) , qui avait fourni un premier devis et cahier des charges dès le 8 décembre 1892 ; la réalisation échut à Louis Pannetat, entrepreneur de travaux installé à Tourcoing. Les travaux de menuiserie furent confiés à Jean-Baptiste Van Welden, de Roubaix, la sculpture à Edmond Vergin, 83 rue Verte à Tourcoing (chapiteaux en pierre blanche, ornements en plâtre).
Le 2 décembre 1896, Mgr. Sonnois, archevêque de Cambrai, procéda à la consécration de l'édifice, dont une facture du 28 novembre de cette même année, pour la fourniture de 800 chaises et 200 prie-Dieu, permet d'apprécier la capacité d'accueil de celle-ci. À cette date, le vaisseau central n'était pas encore précédé de la tour-porche ; la réalisation de celle-ci par l'entrepreneur roubaisien Paul Dhalluin, toujours sur les plans de Louis Croin, intervint en 1897.
Des fissures remarquées dès l'achèvement firent l'objet d'un rapport destiné au maire et rédigé par les architectes Henri Cannissié, Émile Vandenbergh et Carlos Batteur, qui conclurent à l'absence de véritable danger et affirmèrent la confiance qu'ils mettaient dans les compétences de Croin. Les métrés fournis par l'architecte le 11 juin 1901, en même temps que ceux de la sacristie, étaient sans doute destinés à la réception de travaux (procès-verbal non conservé) et au règlement des corps de métiers qui avaient œuvré à cette dernière tranche de travaux.
L'impulsion générale des travaux est à mettre à l'actif du curé Emile Descamps (1865 - 1948) , en charge de la nouvelle fondation de 1895 à 1904. Homme d'envergure, futur vicaire général du nouveau diocèse de Lille dès la fondation de celui-ci en 1913, il créa (et finança en grande partie) dans les mêmes années, sur le territoire de la nouvelle paroisse, le presbytère, la maison du sacristain, le cercle et le patronage Saint-Louis, les écoles de filles et de garçons, l'école maternelle. Ceci explique que l'essentiel des archives concernant cette construction soit conservé dans le fonds Mgr. Descamps des archives diocésaines de Lille (et non aux archives municipales de Tourcoing, ni aux archives départementales du Nord).
Des modifications ont été apportées à la façade et à la tour, peut-être suite à des destructions intervenues lors des conflits mondiaux : simplification du décor de la flèche (disparition des effets de polychromie des ardoises, des auvents de bois, du garde-corps couronnant la tour) , destruction des toitures en poivrière des tourelles d'escalier et des frises de briques des rampants de pignon des bas-côtés.
En mauvais état (effondrement partiel des fausses voûtes) , l'église est fermée depuis juin 2002, et son sort à cette période est incertain. En 2009, elle est désacralisée par arrêté préfectoral avec l'accord du diocèse de Lille ; vendue par la commune en 2011, elle est aujourd'hui transformée en espace culturel et chantier-école (2024).
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1892, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Croïn Louisarchitecte attribution par travaux historiquesCroïn Louis
Architecte français, né en 1843 à Tourcoing et mort dans la même ville en 1902. Il est l'auteur de plusieurs églises de l'agglomération lilloise. Membre de la société des architectes du Nord en 1888. L'église du Sacré-Cœur de Tourcoing (1880) et l'église Saint-Edouard de Lens (1901), dite église du 12, en collaboration avec Louis-Marie Cordonnier, figurent parmi les œuvres les plus emblématiques de sa carrière.
Il est le père d’Émile Croïn, également architecte.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Cro%C3%AFn [consulté le 14/04/2023]
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Auteur :
L'église Saint-Louis est un édifice de plan allongé (absence de transept) formé de trois vaisseaux comprenant sept travées.
Le vaisseau central, couvert par une toiture à longs pans, est poursuivi par un chœur sans déambulatoire, d'une travée droite, précédée d'une courte travée de liaison, puis d'un chevet en hémicycle couvert par une croupe ronde.
Les bas-côtés, couverts en appentis sont terminés par des chapelles correspondant au développement de la travée de liaison du chœur et fermées par des murs plats. Deux petites chapelles secondaires de plan rectangulaire font saillies sur les flancs nord et sud.
Une tour-porche sommée d'une flèche sur plan carré est placée en avant du vaisseau central. La sacristie est greffée perpendiculairement au mur sud.
La construction utilise la brique et ponctuellement la pierre calcaire blanche pour un usage décoratif. Le devis sommaire dressé par Croin, le 8 décembre 1892, avait soin de préciser la qualité et l'origine des matériaux souhaités : briques de Deûlémont, briques vernissées et moulurées pour les effets décoratifs, pierre de Vergelet (pour l'embrasures des baies) , de Belgique (en extérieur, de Soignies ; à l'intérieur de Tournai - marches de tourelles -, de Basècles - marches du banc de communion, du sanctuaire, des chapelles -) , pierre de Lecouville (piliers et bases) et ardoises de Fumay.
L'élévation intérieure du vaisseau central, couverte, comme les bas-côtés, par une succession de fausses voûtes d'ogives en plein cintre, est structurée sur deux niveaux. Les grandes arcades comprennent des arcs en plein cintre retombant sur des colonnes. L'ensemble de l'élévation et des fausses-voûtes est enduit.
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Murs
- brique
- calcaire
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Étages3 vaisseaux
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Couvrements
- fausse voûte d'ogives
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Couvertures
- toit à longs pans
- appentis
- flèche carrée
- croupe ronde
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État de conservationdésaffecté, mauvais état, menacé
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Techniques
- maçonnerie
- sculpture
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Représentations
- ornement géométrique
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Précision représentations
Sur les façades extérieures, en particulier la façade occidentale, ornementation géométrique réalisée par des reliefs de briques en frise, rehaussés d'émaillage. À l'intérieur, les chapiteaux sculptés sont ornés d'un décor feuillagé.
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée, Propriété de la commune jusqu'en 2011 ; rachetée par un particulier, l'édifice désacralisé est devenu un espace culturel et de formation.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) A Évêché Lille
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- (c) A Évêché Lille
Chercheur au service régional de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
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