Dossier d’œuvre architecture IA59005202 | Réalisé par
Dupuis Leslie (Rédacteur)
Dupuis Leslie

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • enquête thématique régionale, Patrimoine de Villeneuve-d'Ascq, ville nouvelle
Ilot 7, le Hameau du Château II (Le Château)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Métropole européenne de Lille
  • Commune Villeneuve-d'Ascq
  • Lieu-dit Quartier Le Château
  • Adresse 11 à 25, 12 à 78 allée Chanteclerc , 80 à 162 allée Chanteclerc , 29 à 35 allée Chanteclerc , 191 à 265 allée Chardin
  • Cadastre 2017 MX 79 à 235
  • Dénominations
    lotissement concerté
  • Appellations
    îlot 7, Le Hameau du Château II
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, immeuble, édifice artisanal

L'îlot 7 est mis en promotion en 1975 auprès de la SEDAF, promoteur qui s’associe à l'architecte Jean-Pierre Watel.

Le programme initial consistait en une reconduction à l'identique du Hameau du Château I (IA59005200) mais les terrains en bord de lac étant insuffisamment portants, seule une première tranche a été conçue en maisons à patio. Le projet comporte donc trois tranches pour 127 logements.

La première tranche, livrée en mai 1977, comprend 43 maisons individuelles à patio (en L), semblables à celle du Hameau du Château I à l'exception des toits-terrasses. Ceux-ci ont été remplacés par des toits à simple pans en tuile, jugés plus traditionnels et plus rassurants quant à leur étanchéité. Les maisons sont en accession (PIC Prêts Immédiats Conventionnés) et de type V (sauf deux maisons de type IV). La capacité de stationnement est de 86 places, dont 43 garages et 40 places couvertes. La densité souhaitée pour cette tranche est de 36 logements par hectare.

La deuxième tranche, livrée en juin 1978, rassemble 42 "Maisons hollandaises" individuelles de type VI, en accession (PIC Prêts Immédiats Conventionnés). La capacité de stationnement est de 84 places, dont 42 en garages. La densité prévue atteint 27 logements par hectare.

La troisième tranche, livrée en 1979, comprend 42 logements en habitat intermédiaire, de type III et IV (21 chacun) en accession à la propriété (PAP, Prêts d'Accession à la Propriété). La capacité de stationnement est de 84 places, dont 42 en garages. La densité souhaitée pour cette tranche est de 49 logements par hectare.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1977, daté par source
    • 1978, daté par source
    • 1979, daté par source
  • Auteur(s)
    • Personnalité :
      ÉPALE
      ÉPALE

      "L'Établissement public d'aménagement de la ville nouvelle de Lille-Est (EPALE) est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1967 avec pour mission d'aménager le site de Villeneuve-d'Ascq pour le compte de l'État et des collectivités locales concernées. Le territoire couvert par l'EPALE est une opération d'intérêt national couvrant la totalité du territoire des communes d'Ascq, Annappes et Flers-lez-Lille, à l'est de Lille, dans le département du Nord. Cette zone est au début du XXIe siècle un centre économique et technologique d'envergure nationale."

      Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tablissement_public_d%27am%C3%A9nagement_de_Lille-Est [consulté le 18/03/2024]

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    • Auteur :
      Watel Jean-Pierre
      Watel Jean-Pierre

      "Jean-Pierre Watel (né le 3 novembre 1933 à Mouvaux et mort le 4 janvier 20161 à Annappes) est un architecte français connu pour ses réalisations de maisons dans la région lilloise. [...] Jean-Pierre Watel crée son agence en 1963. Ses maisons sont influencées par la culture architecturale danoise (Arne Jacobsen, Plum, Bo et Wohhlert, Moldenhauer). Dans les années 1970 et 1980, il construit principalement dans l’agglomération de Lille-Roubaix, où il est l’architecte de maisons destinées à une clientèle aisée. Il participe également à l’urbanisation du site de Villeneuve-d'Ascq. La plupart des maisons ne comptent qu'un seul niveau, avec une horizontalité affirmée, et sont largement vitrées."

      Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Watel [consulté le 18/03/2024]

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    • Personnalité : promoteur attribution par source

Le Hameau du Château II témoigne de la richesse des réflexions autour des différentes formes de groupements d’habitations, aboutissant à une grande variété de propositions paysagères, urbaines et architecturales.

L'îlot 7 est construit sur un terrain de 3,43 ha, qui descend en faible pente vers la rive du lac du Château. Il est inséré entre Les Pyramides (îlot 1) et le complexe sportif à l'ouest, l'îlot 2 et le boulevard du Breucq à l'est.

La desserte se fait par deux impasses à ramifications. La partie nord (maisons à patio) est ainsi desservie par l'allée Chardin depuis l'avenue Champollion, la partie sud (maisons hollandaises, quelques maisons à patio et l'habitat intermédiaire) par l'allée Chanteclerc. Ces voies de desserte se combinent à un réseau de chemins piétonniers afin de relier les différents secteurs de cette vaste opération, de rejoindre les îlots voisins ou de gagner les berges du lac.

Les limites extérieures de l'îlot sont très marquées au niveau du boulevard du Breucq et de l'autoroute urbaine, où un talus arboré tend à limiter l'impact visuel et sonore de la circulation. Elles sont moins nettes au contact du lac et des îlots voisins. Cependant la rareté des accès piétons et l'omniprésence de la végétation (jardins privés et espaces verts sont situés en périphérie) donnent à l'îlot un caractère nettement introverti.

L'îlot 7 présente trois secteurs aux tissus, organisation, types d'architectures et ambiances distinctes, bien que l'usage de la brique et l'imbrication systématique de la végétation et du bâti assurent l'homogénéité de l'ensemble.

Au nord, le secteur des maisons à patio est très semblable au Hameau du Château I dont il reprend l'organisation : c'est un hameau, groupement de maisons de forte densité autour d'un espace collectif, organisé par la combinaison de deux types de maisons au plan en L, à un ou deux niveaux. Les volumes étagés des maisons y épousent la faible pente du terrain, marquant une forme de continuité avec "Les Pyramides" toutes proches. L'ensemble présente un aspect compact et peu lisible vu du sol : tels des modules assemblés, les 43 maisons s’y imbriquent d'une façon régulière, en deux groupes d'orientation différente (tout comme au Hameau du Château I). Centrées sur leur patio, les habitations présentent sur l’extérieur des façades presque totalement aveugles. Semblable à une médina, l’ensemble forme une nappe continue de logements, relevant de l’architecture dite proliférante. L’espace collectif central propre aux hameaux disparaît au profit d’un labyrinthe de venelles et de placettes, où la végétation est omniprésente, et où la limite entre espace public et espace privé s'estompe.

Au sud de l'îlot, les Maisons hollandaises constituent une déclinaison de la maison individuelle sur rue. Accolées par bandes de 2 à 4, elles présentent leurs hautes façades le long de trois voies de desserte parallèles. L'alignement de bouleaux dote l'ensemble d'une ambiance de sous-bois, tandis que les pignons triangulaires et la brique évoquent l'architecture traditionnelle des pays du nord, d'où le nom donné aux maisons. Le terrain a été modelé sur deux niveaux pour associer sur l'arrière et le jardin, surélevé et orienté au sud, et la pièce de séjour, située au premier étage. Sur la rue le garage est intégré dans la façade principale, dévolue aux pièces utilitaires. Cette répartition, très usitée dans les années 1970-1980, permet d'affecter à l'intimité domestique de vastes espaces (jardin et séjour) isolés de la rue.

À l'est une courbe de l'allée Chanteclerc accueille les logements intermédiaires. Leur disposition évoque l'alignement traditionnel des maisons sur la rue. Trois bandes de logements bordent ainsi le côté ouest de l’allée ; elles sont formées d’une juxtaposition de modules, chacun composé de deux logements emboîtés. Le premier est de plain-pied avec jardin sur l’arrière. Le second, en duplex et au-dessus du premier, est desservi par un escalier extérieur ; sa terrasse, sur l’arrière, surmonte le premier logement. Comme dans les Maisons hollandaises les jardins et séjours sont situés à l'abri des regards, sur l'arrière, et exposés au sud. Les garages sont regroupés de l’autre côté de la rue.

La densité globale est de 37 logements à l'hectare.

  • Murs
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur
  • Typologies
    opération enclavée ; habitat individuel ; habitat intermédiaire ; îlot d'habitat groupé ; îlot de type moderne
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AC Villeneuve-d'Ascq. Fonds ÉPALE ; 12 EP 19. Répertoire logements janvier 1979. ÉPALE, [1979].

  • AC Villeneuve-d'Ascq. Fonds ÉPALE ; 12 EP 53. Ville nouvelle actualités, Villeneuve-d'Ascq, n° 21, été 1978. ÉPALE.

    p. 17-19

Documents figurés

  • Villeneuve-d'Ascq ville nouvelle. Photographies 1978. Album photographique en couleur, ÉPALE, 1978 (AC Villeneuve-d'Ascq ; fonds ÉPALE, 16 W 3).

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dupuis Leslie
Dupuis Leslie

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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