Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
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Commune
Le Quesnoy
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Adresse
42 rue Baillon
,
42, bis rue Baillon
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Cadastre
2024
OE 02
1354, 1804
parcelle 1804 : anciens bureaux
parcelle 1354 : ancienne maison patronale ;
1897
E
363, 364, 365, 366
parcelle 363 : bureaux
parcelle 364 : jardin d'agrément
parcelle 365 : brasserie
parcelle 366 : maison patronale ;
1817
E
310, 311, 312
parcelle 310 : cour et bâtiments de la brasserie
parcelle 311 : maison et brasserie accolée
parcelle 312 : jardin
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Dénominationsbrasserie, immeuble de bureaux, immeuble à logements
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Appellationsbrasserie Guillain, brasserie Hautecœur
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Destinationsimmeuble à logements
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Parties constituantes non étudiéeslogement patronal
Construite à l'extrémité de la rue du Gar (actuelle rue Baillon aux n°42 et 42 bis), la brasserie est déjà présente sur le cadastre de 1817. Propriété de M. Guillain, elle est composée d'une habitation sur rue, de la brasserie (petit quadrilatère accolé à l'arrière de l'habitation), de bâtiments divers situés en fond de cour, d'un grand jardin vivrier et de pâtures.
Sur le cadastre de 1897, une nouvelle brasserie occupe les mêmes parcelles. Fondée en 1890 par M. Hautecœur, propriétaire et occupant des terrains, elle porte jusqu'en 1905 le nom de Hautecœur & Thibaut, puis entre 1905 et 1914 (qui marque la fin de son activité), celui de Brasserie Coopérative Hautecœur. La brasserie se compose de plusieurs éléments détaillés dans l'état de section : une usine, un jardin d'agrément, des bureaux et une maison patronale. Ces deux derniers éléments sont toujours visibles. Dans cette nouvelle organisation, la brasserie initiale a été remplacée par le jardin d'agrément et la "nouvelle" brasserie (identifiée comme usine sur l'état de section) a été édifiée dans un bâtiment indépendant, en fond de parcelle. Il en reste aujourd'hui un mur (ill.), sur lequel viennent s'appuyer des constructions basses récentes abritant des garages. Le bâtiment abritant les bureaux, situé sur le côté gauche de la parcelle, est une construction contemporaine de l'installation de la brasserie Hautecœur, bâti sur un emplacement laissé vacant par le précédent propriétaire.
La maison patronale occupe peu ou prou le même emplacement et la même surface pour les deux brasseries. La parcelle semble d'ailleurs déjà bâtie sur le plan dressé en 1769 (BNF - Gallica, btv1b531002939) et une pierre datée de 1725 est présente dans les fondations de la cave de la maison. Elle correspond sans doute à la première phase de construction de la maison, dont le mur-pignon a conservé les caractéristiques. La façade sur rue date de la fondation de la brasserie Hautecœur, c'est à dire à la fin du XIXe siècle. Ainsi, l'aspect différent des façades principale et latérale de la maison patronale témoigne des deux périodes de construction/modification de la brasserie.
L'état de section du cadastre de 1897 indique que la maison compte 35 fenêtres et/ou porte(s). Il n'y en a que huit pour le bâtiment des bureaux, mais 33 pour l'usine.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 18e siècle
- Principale : limite 18e siècle 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1725, porte la date
L'ensemble constitué par les éléments restants de la brasserie est situé à l'extrémité de la rue Baillon. Les deux bâtiments restants, l'ancien logis patronal et la dépendance qui accueillait les bureaux, sont séparés par une allée pavée en grès fermée par un portail moderne à deux vantaux.
L'accès à la cave se fait depuis l'extérieur de la maison par une petite porte indépendante située sous l'escalier de la façade latérale.
Le bâtiment des bureaux
De plan rectangulaire en simple épaisseur, il présente sur la rue son mur-pignon et compte un seul niveau avec un étage de combles. Cette disposition d'un bâtiment tout en longueur perpendiculaire à la rue dont les accès se font par la cour ainsi que l'élévation à un seul niveau, est typique des maisons de l'Avesnois voisin, en particulier les fermes.
Le bâtiment est couvert par une toiture brisée avec demi-croupe et coyau en ardoise, percée de lucarnes capucines. Les murs en brique avec pose en appareil picard prennent appui sur un soubassement en grès côté rue, mais reposent sur un simple solin côté cour. L'angle sur la rue est souligné d'une chaîne harpée en grès. L'élévation s'achève par une corniche composée de rangs de briques, posées en panneresses couchées et de denticules. Le pignon est percé d'une baie unique, couverte par un linteau en pierre bleue bouchardée dans sa partie centrale. La façade côté cour est rythmée par de grands arcs de décharge en plein cintre soulignés par une archivolte. Les baies géminées situées en-dessous des arcs sont couvertes par un linteau en bois. Seule la porte située dans le petit pavillon à l'extrémité du bâtiment, dont le bas des pieds-droits est en grès posé en chaîne harpée, est couverte par un arc segmentaire. Les fers d'ancrage sont ronds, avec une lèvre en relief sur le pourtour et un bouton central.
Le logis patronal
La maison est séparée de l'allée par un mur en parpaing qui enserre toute la propriété. L'accès à la partie latérale de la maison se fait depuis la rue par une porte piétonne percée dans un mur en brique couvert par un chaperon en forme de mitre, également en brique. Ce mur est un vestige de celui qui fermait l'accès à la brasserie.
La maison compte un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. Construite en brique en appareil picard sur un soubassement en grès, l'élévation s'achève par une corniche moulurée en calcaire. La maison est couverte par un toit à longs pans en ardoise. Le pignon est couvert. Une extension contemporaine a été rajoutée à l'arrière de l'ancien logis patronal.
La façade sur rue compte six travées. Les baies sont couvertes par un linteau en bois, avec un appui en brique légèrement saillant. Les huisseries des fenêtres sont contemporaines. La travée de droite par rapport à l'axe de la façade accueille la porte d'apparat qui suggère une distribution centrale des espaces de réception du rez-de-chaussée. Cette dernière est encadrée de pilastres à tambours en brique. Les deux battants sont surmontés d'une imposte vitrée et décorés de motifs en fonte moulée représentant une scène galante avec des personnages de la Renaissance au milieu d'ornements végétaux. On accède à cette porte bâtarde par un escalier droit en pierre bleue à volée double et mur d'échiffre en brique. Au-dessus de cette porte, une porte-fenêtre est précédée d'un balcon, dont le garde-corps est composé d'un entrelacs de motifs à volutes, de pointe de flèche et de feuilles de lotus en fonte moulée. Les fers d'ancrage sont identiques à ceux du bâtiment construit pour abriter les bureaux. Tous ces éléments sont caractéristiques de la seconde moitié du XIXe siècle et laissent penser que cette façade a été refaite à l'époque où la brasserie Hautecœur a été fondée, c'est à dire après 1880.
La façade latérale
La façade latérale est également en briques posées en appareil picard, mais ces dernières sont plus anciennes que celles de la façade principale (couleurs et formes moins uniformes). Les baies qui percent la façade sont couvertes par un arc segmentaire, dont le chambranle à cru richement mouluré repose sur un cordon larmier également mouluré. La porte qui perce la façade latérale est une porte de service qui donnait accès directement aux communs et à la cuisine. Elle est précédée d'un grand degré en pierre bleue. Les fers d'ancrage - de simples tiges décorées de motifs géométriques à leur extrémités -, témoignent de la date plus ancienne de cette partie du bâti.
Bien qu'en 1897 elles appartiennent à des propriétaires différents, la maison contiguë à la maison patronale (voir le dossier IA59005693) a sans doute été construite en même temps que cette dernière était modifiée : la parcelle est non bâtie sur le cadastre de1817, les deux maisons ont des baies alignées, le même niveau de soubassement, la même corniche moulurée, les mêmes fers d'ancrage, même esthétique de porte encadrée par des pilastres, et elles partagent la même toiture.
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Murs
- brique maçonnerie
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Toitsardoise
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
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Statut de la propriétépropriété privée
Cette maison est exceptionnelle pour plusieurs raisons : association de deux périodes de construction, décors architecturaux en briques (pilastres à tambour autour de la porte bâtarde), présence d'un balcon et enfin, décors historiés en fonte plaqués sur les battants de la porte bâtarde.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1116. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, Justice de paix du Quesnoy, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1817 [état de section].
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1121. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, canton de Le Quesnoy est et ouest, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1897 [état de section].
Documents figurés
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Ville du Quesnoy - Plan cadastral napoléonien, feuille unique, levé en 1817 : section E, 1ère partie (AD Nord ; P31-761).
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Le Quesnoy, plan cadastral napoléonien de 1897. Section dite de la ville, en trois feuilles, 2ème feuille (AD Nord ; P31-761).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.