Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- inventaire topographique, canton de Cassel
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de Flandre Intérieure-Cœur de Flandre Agglo - Hazebrouck
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Commune
Hardifort
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Adresse
651 route de la Place
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Cadastre
2024
AB
18
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Dénominationsécole, logement
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Genrede filles
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AppellationsRPI 20
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Destinationsécole primaire
Au début du XIXe siècle, la commune d’Hardifort ne dispose pas d’une maison d’école propre. Pour pallier cette absence, la municipalité accorde une indemnité de logement à l’instituteur, qui exerce alors dans une habitation jugée insalubre. Dans son rapport du 16 août 1838, l’architecte départemental M. Gervais, en poste à Hazebrouck, déplore l’exiguïté, le manque de lumière et l’insuffisante aération des locaux (AD Nord, 2 O 276/16).
Face à cette situation, la commune acquiert une maison à usage d’école et y fait aménager une salle de classe. Le 12 novembre 1839, elle obtient l’autorisation royale de lever un impôt extraordinaire pour financer les travaux.
Initialement mixte, la classe unique se révèle vite insuffisante et doit satisfaire à l'obligation de séparation des sexes. Le 29 octobre 1889, la commune procède donc à l’adjudication (ill.) pour la construction d’une école de filles et du logement de l’institutrice. L’ancien bâtiment devient alors l’école des garçons [IA59005785]. L’entreprise d’Auguste Vandewalle, entrepreneur à Houtkerque, remporte le marché après avoir consenti un rabais de 0,60 %. Les travaux, d’un montant total de 14 906,98 francs, sont achevés en 1894. La réception définitive est prononcée le 19 octobre de cette même année, en présence du maire M. Baelen et de l’architecte lillois L. Pennequin. L’État accorde une subvention annuelle de 589 francs. Le décret officiel porte la signature de Ferdinand Buisson, alors directeur de l’enseignement primaire.
Le devis estimatif mentionne des matériaux de qualité : pierre de Soignies, pavement rouge, ainsi que des équipements pratiques comme un puits et une pompe. Les archives (déposées aux Archives départementales du Nord, 2 O 276 / 18) conservent trois plans détaillés : un plan d’ensemble, des coupes et élévations, et un plan intérieur illustrant l’organisation spatiale initiale des bâtiments. Les plans dressés à cette date (élévations, coupes et distribution intérieure) permettent de restituer l’organisation spatiale et l’architecture fonctionnelle de cet établissement. L’ensemble comprend deux volumes principaux :
- un corps de bâtiment à deux niveaux sur rue, dédié au logement de l’institutrice,
- une salle de classe indépendante de plain-pied, orientée vers la cour et associée à un préau.
Le rez-de-chaussée regroupe les espaces domestiques (cuisine, salle à manger, pièces d’habitation) côté nord, et une grande salle de classe au sud-ouest. Cette dernière est desservie par un vestibule et donne accès à une cour de récréation attenante, elle-même prolongée par un préau couvert. Le logement comprend un étage, accessible par un escalier intérieur, probablement occupé par les chambres de l’institutrice. En sous-sol, des caves sont prévues, destinées au stockage du charbon et des denrées.
L’implantation du bâtiment sur la parcelle respecte une organisation rationnelle : séparation nette des fonctions pédagogiques et résidentielles, orientation optimale des pièces à vivre, aménagement d’un jardin potager - fréquent dans ce type d’établissement pour répondre aux besoins d’autonomie et d’hygiène. Ce programme architectural, fidèle aux prescriptions de l’instruction publique, reflète les standards de l’école communale à la fin du XIXe siècle, tant par sa volumétrie sobre, sa rationalité d’usage que par sa vocation civique.
En 2024, l’école primaire d’Hardifort fonctionne toujours dans ces locaux historiques. Intégrée au RPI 20 (Regroupement Pédagogique Intercommunal), elle participe à une organisation scolaire mutualisée avec les communes voisines, assurant ainsi la continuité de l’enseignement en milieu rural (voir annexe).
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- 1888, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Auteur :
Vandervalle Augusteentrepreneur attribution par travaux historiquesVandervalle AugusteCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Le bâtiment principal sur rue – ancien logement de l’institutrice
Implanté en alignement sur rue, ce bâtiment en brique s’élève sur un niveau au-dessus d’un rez-de-chaussée, et est couronné par un comble à deux pans, couvert de tuiles mécaniques. Le comble abrite un grenier, éclairé par deux lucarnes.
La façade sur rue adopte une composition classique, symétrique, rythmée par trois travées verticales. Elle est percée de six baies : trois au rez-de-chaussée et trois à l’étage, toutes voûtées en arc surbaissé. Trois petites ouvertures en partie basse assurent la ventilation des caves. La façade est animée horizontalement par trois cordons de brique en léger relief, délimitant les niveaux et soulignant l’ordonnancement général.
La façade sur cour reprend cette composition, à l’exception de la porte centrale au rez-de-chaussée, qui permet l’accès direct à la cour. Les deux pignons latéraux sont découverts, sans baies, et chacun est couronné d’une cheminée en brique.
Sur la droite du bâtiment principal, un volume hors-œuvre, accolé en léger retrait, abrite le vestibule d’entrée de l’habitation. Ce petit bloc rectangulaire est couvert d’un toit en appentis en tuiles mécaniques. Il est percé d’une large porte en bois sur rue, et d’une seconde ouverture sur la façade nord, côté cour.
La salle de classe
La salle de classe, de plan rectangulaire, est couverte d’un toit à deux versants en tuiles mécaniques, à l’image du bâtiment principal. Elle se développe perpendiculairement à la cour.
La façade sur cour est percée de trois ouvertures en arc surbaissé : deux grandes fenêtres et une porte. Ces baies ont été partiellement obturée dans leur partie haute. La façade sud-ouest présente une disposition similaire, avec trois baies aujourd’hui également partiellement murées, réaménagées pour accueillir des menuiseries plus récentes.
Tous comme l'ancienne habitation, les pignons sont aveugles et découverts.
Le préau
Un petit préau couvert relie les deux bâtiments. Il est abrité sous une toiture à deux pans, portée d’un côté par des poteaux (probablement en bois ou métal) et de l’autre par le mur de clôture en brique délimitant la cour.
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Murs
- brique
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Toitstuile mécanique
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étages1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
- pignon découvert
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département du Nord - Archives départementales
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Documents d'archives
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AD Nord. Série O ; 2 O 276 : 276/1-48. Affaires communales - Hardifort.
2 O 276 / 6 et 2 O 276 / 18
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).