Dossier d’œuvre architecture IA60005341 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Église paroissiale Saint-Nicolas
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Oursel-Maison
  • Cadastre 2020 AH 14

Comme l’indique une inscription sur une plaque placée sur la façade occidentale, saint Lucien serait venu prêcher dans la vallée d’Oursel au IIIe siècle. Louis Graves (1832) signale d’ailleurs que cette église serait l’une des trois premières créées dans le diocèse de Beauvais. La paroisse qui en résulte est assez importante pour que les habitants de Puits-la-Vallée y soient rattachés jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Les maçonneries les plus anciennes sont en silex et se situent dans les murs nord et sud de l’édifice (nef et chœur). Il est toujours difficile de les dater précisément mais Dominique Vermand propose le XIe  siècle. Cette datation est probable si l’on compare l’édifice à celui d’Oroër ou de Conteville, dont les parties en silex sont également attribuées au XIe siècle. Les peintures murales constituées de faux joints situées derrière le maître-autel pourraient quant à elle remonter au XIIIe siècle et être contemporaines d'une reconstruction du chœur à cette période.

D’une manière générale, les murs de l’édifice, composés de plusieurs types de matériaux, sont marqués par des reprises et réparations successives. La sacristie, édifiée contre le chevet plat ne semble pas être antérieure au XIXe siècle, tout comme certains contreforts et chambranles de baies en brique.

Les documents de la série O des Archives Départementales de l’Oise permettent de suivre les différentes campagnes de travaux menées à partir du XIXe siècle. Ainsi, les toitures et plafonds sont réparés dans les années 1820. Les plus grosses restaurations datent des années 1860. Elles concernent les maçonneries, les charpentes, les baies, la couverture et les peintures intérieures. Afin de soutenir le clocher, deux piliers sont installés à l’intérieur de l’édifice à l’entrée de la nef. Les travaux sont dirigés par l’architecte Ulphi Candillon.

En 1922, le clocher et sa cloche sont réparés.

Enfin, une importante campagne de restauration, tant de l’intérieur que de l’extérieur de l’édifice, est conduite dans les années 2000 sous la direction de l’architecte Thibaut Legendre. Elle s'est terminée en 2018.

L’église Saint-Nicolas se trouve au creux du vallon d’Oursel-Maison. Orientée est-ouest, elle est entourée du cimetière paroissial. Son plan simple consiste en une nef à vaisseau unique prolongé par un chœur plus étroit, terminé par un chevet plat. La sacristie est accolée à ce dernier. L'édifice est éclairé par quinze baies, dont une pour la sacristie.

La façade occidentale s’élève sur deux niveaux : au premier niveau, la porte d’entrée est entourée de deux baies en arc plein cintre ; au second, une statue de saint Lucien se tient dans une niche juste au-dessus de l’entrée, entre deux ouvertures dont l’une permet d’accéder au clocher. La niche contenant la statue est entourée de lettres dorées "QUAM SANXIT MARTYRIO STET SEMPER RELIGIO" ("tant qu'elle célèbre le martyr, la religion reste en place").

De plan carré, le clocher est essenté d’ardoise et se termine par une flèche pyramidale. Une plaque est accrochée juste au-dessus de l'entrée. Elle porte l'inscription : "Suivant la tradition diocésaine et locale / Saint Lucien / envoyé dans les Gaules dès l'origine du Christianisme / est venu prêcher l'Évangile dans cette vallée / d'OURSEL-MAISON / et a célébré les Saints Mystères en ce lieu".

Plusieurs matériaux composent l’édifice. La pierre calcaire est la plus représentée, surtout sous la forme de moellons. La pierre de taille est réservée aux pans est et nord du chevet, à l’un des contreforts et aux chaînages d’angle. La façade occidentale est en moellons de calcaire, comme une grande partie des élévations de la nef. Le silex compose certaines parties de la nef et du chevet. Enfin, la brique est présente dans les solins des élévations occidentales, nord et sud, dans la partie supérieure de l’élévation sud, dans les chambranles de nombreuses baies (notamment toutes celles de la façade occidentale) et dans un contrefort. La sacristie est également en brique.

Les toits de la nef sont à longs pans avec un pignon occidental couvert ; ceux du chevet à longs pans avec un pignon oriental couvert. La toiture de la sacristie comprend un pan avec croupes. L’ensemble des couvertures est en ardoise.

À l’intérieur, deux fausses voûtes lambrissées en berceau couvrent la nef et le chœur. Les poutres sablières sont apparentes. Un pilier en pierre surmonté d’un chapiteau est incrusté dans le mur nord de la nef. Dans le sanctuaire, une niche crédence est percée dans le mur à droite du maître-autel.

Un peinture murale faite de faux joints se trouve derrière le maître-autel.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • moyen appareil
    • silex
    • brique
    • essentage d'ardoise
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à un pan croupe
    • flèche carrée
  • Escaliers
  • Techniques
    • peinture
    • vitrail
  • Précision représentations

    Des peintures murales de couleur ocre sont visibles au-dessus du maître-autel, sur le pan axial du chœur. Elles dessinent des faux joints et au centre de chaque pierre ainsi représentée se trouve une fleur à quatre pétales de couleur orangée.

    Des verrières garnissent les baies. Elles sont étudiées dans le dossier de présentation du mobilier.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Froissy, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1832.

    p. 40-41.
  • VERMAND, Dominique. Églises de l’Oise. Oise picarde. Breteuil, Froissy et Crèvecœur. Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Syndicat Mixte de l’Oise Picarde, 2005.

    p. 45.
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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