Dossier d’œuvre architecture IA80010986 | Réalisé par
Montauban Suzelle (Rédacteur)
Montauban Suzelle

Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)

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Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Abelé Céline (Rédacteur)
Abelé Céline

Cheffe de projet du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme

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  • inventaire topographique, Pays d'art et d'histoire Ponthieu-baie de Somme
Chapelle Saint-Julien-l'Hospitalier
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Baie de Somme - Trois Vallées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Cocquerel
  • Lieu-dit Longuet
  • Adresse 5 ter rue d' En-Bas
  • Cadastre 2023 AE 53
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint-André, Saint-Julien l'Hospitalier

La chapelle Saint-Julien l'Hospitalier est à l'origine une chapelle castrale portant le vocable de Saint-André. L'édifice remonte au moins au XVIIe siècle, comme l'atteste la carte hydrographique de la Somme réalisée en 1644 par l'ingénieur Lenin (BNF-Gallica, en ligne). L'édifice aurait cependant été reconstruit au tout début du XVIIIe siècle, à la suite d'un état de ruine constaté en 1689 (Darsy, 1869-1871). La date de 1716, gravée à deux reprises sur le mur nord de l'édifice, pourrait marquer la date d'achèvement des travaux. Selon la tradition orale, c'est à cette date que la chapelle aurait été placée sous le vocable de Saint-Julien l'Hospitalier.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la chapelle subit d’importants dégâts, notamment lors des bombardements du 1er septembre 1944. La façade sud est percée par un obus, "une partie importante de la maçonnerie est soufflée vers l’intérieur de l’édifice, le soubassement en maçonnerie de briques est endommagé, le contrefort en maçonnerie de pierres et briques est soufflé" (AD Somme, 1272 W 386). Pierre Herdhebaut, l'architecte en chef du Département de la Somme chargé en 1944 de constater les dégâts, souligne à cette occasion les dommages occasionnés sur la couverture en ardoise ainsi qu'aux verrières de Joseph-Jean Kef Ray, posées en 1939, juste avant la guerre. L'ensemble des travaux de restauration est achevé en 1948.

Une statue de Christ en croix est accrochée sur le mur nord à l'intérieur de la chapelle, ce dernier n'a pas été sculpté pour l'édifice, il a été acquis par les propriétaires de la demeure de Longuet (I80010987) dans la seconde moitié du XXe siècle (source orale). Cette sculpture du XVIIe siècle en bois est Inscrite au titre objet depuis 1980 (PM80002921), ainsi que les verrières réalisées par Joseph-Jean Kef Ray (PM80002922).

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 18e siècle , porte la date
  • Dates
    • 1716, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Ray Joseph-Jean Kef
      Ray Joseph-Jean Kef

      Peintre verrier parisien actif dans l'entre-deux-guerres. Membre de l'Association Paris Art Déco, il est l'un des douze maîtres-verriers français retenu en 1937 par le cardinal Verdier pour orner le pavillon pontifical de l'Exposition internationale de 1937 de Paris.

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      maître verrier signature

La chapelle est située dans le hameau de Longuet, à Cocquerel. Construite au nord de la rue d'Abbeville, à proximité du château, elle surplombe l'axe routier qui relie le village de Cocquerel à celui de Long. Un chemin piéton rattrape la déclivité depuis la route et permet d'accéder au petit porche d'entrée de la chapelle.

L'édifice, conformément orienté, à chevet plat, présente un plan relativement simple, quasi rectangulaire, de 12 m de long sur 7 m de large.

La chapelle est construite en pierre calcaire de moyen appareil sur un soubassement de brique, et d'un appareil mixte brique et silex en façade occidentale. Elle est couverte d'un toit en ardoise, à longs pans et pignons découverts. L'élévation nord est aveugle. Soutenue par trois contreforts, elle présente de ce côté de nombreuses inscriptions gravées, dont la plus ancienne date de 1716. L'élévation sud porte quant à elle les stigmates de multiples reprises et restaurations. Le soubassement en brique est par exemple plus important de ce côté. Il bénéficie par ailleurs de trois ouvertures en arc brisé et reçoit une corniche en couronnement du mur gouttereau. Les contreforts en pierre de taille sont talutés et protégés par des couvertines en ardoise. À l'est, le chevet plat de l'église présente dans sa partie basse une maçonnerie d'appareil en "rouge barre". Deux baies éclairent le chœur : l'une en plein cintre percée au centre de l'élévation, l'autre trilobée au sommet du pignon.

En façade occidentale, une porte en arc en anse de panier, flanquée de deux contreforts massifs, permet d'accéder à l'intérieur de la chapelle. Au-dessus subsiste une pierre d'attente en tableau qui devait certainement accueillir un motif sculpté qui n'a pas été réalisé. L'édifice est enfin doté d'un clocher-mur, appelé "campenard" en picard, au sommet duquel se trouve encore la cloche.

À l'intérieur, la chapelle est couverte d'une fausse voûte en berceau brisé à charpente apparente et reçoit un éclairage provenant des trois ouvertures du côté sud. Ces baies sont ornées de verrières colorées réalisées en 1939 par le maître verrier Joseph-Jean Kef Ray (signature RAY). Les initiales SP, posées sur un motif de maillons de chaîne, ornent la verrière de la baie 2 ; il y est inscrit : ST / PIERRE ÉTAIT PRISONNIER / MAIS L'ÉGLISE FAISAIT POUR LUI / UNE PRIÈRE INSTANTE À DIEU /. La verrière de la baie 4 représente Saint-Julien l’Hospitalier traversant un gué avec un lépreux. Celle de la baie 6 est consacrée à Notre-Dame des Enfants ; elle se distingue par le choix de vêtements contemporains aux années 1940 pour les enfants et le scout.

L'édifice a conservé, par endroits, les traces d'une litre funéraire, notamment sous la baie centrale du chevet, aujourd'hui bouchée.

  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau brisé
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
  • Typologies
    rouge barre
  • Mesures
    • l : 12 m
    • la : 7 m
  • Précision dimensions

    Dimensions totales de l'édifice : l = 1200 ; la = 700.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune, La chapelle est propriété communale mais entretenue par tradition par les propriétaires du château de Longuet.
  • Référence MH

Bibliographie

  • LENIN, Gay de Long. In : Livre des plantz, des passages, gays et chaussées de la riviere de Somme, avec un discours des choses les plus remarquables de cette riviere, par le sieur LENIN, ingenieur ordinaire du roy, 1644 [en ligne]. [ca 1601-1700]. (Paris, BNF-Gallica ; Picardie 77, f°50).

    BNF-Gallica
  • DARSY, F. I. Bénéfices de l'Eglise d'Amiens ou Etat général des biens, revenus et charges du clergé du diocèse d'Amiens en 1730 ; avec des notes indiquant l'origine des biens, la répartition des dimes, etc. Amiens : E. Caillaux imprimeur de la société des Antiquaires de Picardie, 1869.

    Tome 2, p. 37

Documents figurés

  • Chapelle de Longuet dédiée à Saint-Julien l'Hospitalier, aquarelle, par Oswald Macqueron, mai 1850 (AC Abbeville ; B800016201 AIL 029).

  • Chapelle du Longuet, commune de Cocquerel, canton d'Ailly-le-Haut-Clocher, dédiée à Saint Julien l'Hospitalier, dessin par Léon Gillard, 1866 (AC Abbeville ; B800016201 AIL 030).

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Syndicat mixte Baie de Somme - Trois Vallées
Montauban Suzelle
Montauban Suzelle

Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)

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Fournier Bertrand
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Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Abelé Céline
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Cheffe de projet du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme

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