Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.
- enquête thématique départementale, vitrail dans le département de l'Aisne (XIXe et XXe siècles)
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Chemin des Dames - Craonne
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Commune
Craonne
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Adresse
Église paroissiale Saint-Martin
,
route de Pontavert
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Emplacement dans l'édifice
nef (baies 3 à 10)
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Dénominationsverrière
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Titres
- Symboles christiques et chrétiens
L'église Saint-Martin de Craonne est reconstruite après la Première Guerre mondiale et bénite par l'évêque de Soissons le mardi 11 novembre 1930. Pour orner cet édifice, un ensemble homogène de verrières est créé la même année par l'atelier de Roger Desjardins, installé à Angers et à Paris (la verrière de la baie 3 est signée et deux autres verrières de l'église sont en outre datées). Les verrières étaient déjà en place, lors de la bénédiction de l'édifice, puisque le récit de cette cérémonie - publié dans l'hebdomadaire diocésain - signale que l'église est un peu sombre à cause de ses vitraux, malgré la grandeur des fenêtres.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1930, daté par source
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Lieu d'exécutionCommune : Angers
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Auteur(s)
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Auteur :
Desjardins Rogerfabricant marchand signatureDesjardins Roger
Roger Léon Desjardins est né à Paris (6e) le 26 janvier 1896. Il entreprend des études d'architecture à l'École nationale des beaux-arts de Paris et obtient son diplôme d'architecte le 4 juin 1924, peu avant de se marier le 24 juin 1924. C'est probablement en 1925 ou au début de 1926 qu'il acquiert l'atelier de peintre-verrier de Georges Merklen (décédé en avril 1925) et s'installe à Angers. En mai 1934, à la veille d'une liquidation judiciaire, l'affaire est reprise par le peintre-verrier Maurice Bordereau qui la redresse. Roger Desjardins regagne la région parisienne où son nom ne paraît plus associé à l'art du vitrail. Il décède à Caen le 28 septembre 1967.
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Auteur :
Chaque baie, rectangulaire et horizontale, est divisée par deux meneaux de ciment de trois parties égales juxtaposées, et de forme rectangulaire verticale.
Contrairement aux verrières du chœur, ornées de grands personnages, les verrières de la nef forment un ensemble décoratif, centré sur des symboles figurés christiques, chrétiens et eucharistiques. Le motif géométrique de fond est encore décliné sur l'une baie de la chapelle des fonts baptismaux (baie 11) et de part et d'autre de la porte d'entrée de l'église.
Les verrières sont réalisées à l'aide de pièces de verre coloré, découpées et assemblées par un réseau de plomb. La surface principale des verrières - la partie décorative - est composée en verre cathédrale. En revanche, les motifs figurés centraux sont exécutés en verre antique. Quelques rehauts de grisaille et de jaune d'argent rendent les détails des sujets figurés. Le panneau inférieur gauche des verrières 6 et 9 peut s'ouvrir, pour faciliter l'aération de l'église.
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Catégoriesvitrail
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Structures
- panneau vitré, 3, juxtaposé, rectangulaire vertical
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Matériaux
- verre transparent, coloré soufflé, découpé, peint, grisaille sur verre, jaune d'argent, verre cathédrale, coulé
- plomb, réseau
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Précision dimensions
Mesures de chaque verrière : h = 160 ; la = 275. Chaque panneau mesure 80 cm de large.
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Précision représentations
Les huit verrières sont composées de la même manière : elles comportent deux panneaux latéraux purement décoratifs et un panneau central qui inclut en son centre un sujet figuré symbolique.
Du côté nord, les représentations sont les symboles les plus courants du Christ.
Sur la verrière 3, prend place le Chrisme, accosté comme souvent des lettres alpha et oméga qui sont la première et la dernière de l'alphabet grec. C'est une illustration d'un passage de l'Apocalypse de saint Jean où le Christ se présente comme le commencement et la fin.
Un pélican mystique lui fait suite à la verrière 5. Ce pélican, qu'une légende montre nourrissant ses petits de son sang et de ses entrailles, symbolise le Christ qui a livré sa chair et son sang pour le Salut de l'humanité.
Puis, l'Agneau de Dieu prend place à la verrière 7. Cet agneau, doté d'une auréole crucifère, tient avec sa patte une croix à laquelle est fixé un étendard. Le Christ est l'agneau sans tache du sacrifice. La croix symbolise la Passion, alors que l'étendard rappelle la victoire du Christ sur la mort et donc sa Résurrection.
Enfin, la série s'achève par un lion majestueux assis de profil. L'animal, roi des animaux, peut symboliser la royauté universelle du Christ. C'est aussi une allusion à un passage de l'Apocalypse où le Christ vainqueur est qualifié de " lion de la tribu de Juda ".
Du côté sud, la verrière 4 représente le Sacré-Cœur de Jésus, un cœur enflammé et blessé, ceint de la Couronne d'épines et surmonté d'une croix. Ce motif symbolise l'amour du Christ pour l'Humanité.
Il est suivi par deux sujets de même signification, empruntés à l'art paléochrétien. Sur la verrière 6, deux colombes boivent dans une vasque, tandis qu'à la verrière 8, deux cerfs symétriques s'abreuvent à une cascade qui tombe d'un rocher. Quand elles se trouvent à proximité des fonts baptismaux, ces représentations peuvent se rapportent à l'eau du baptême, source d'une nouvelle vie pour le baptisé. Mais il est plus probable que ces images illustrent ici le psaume 41-42 et sont des allégories de l'âme du fidèle qui a soif de la présence et de la parole vivifiantes de Dieu.
Enfin, la verrière 10 comporte la représentation d'une corbeille de pains et d'un poisson, allusion au miracle effectué deux fois par le Christ pour nourrir une foule. Ces miracles de la multiplication des pains et des poissons préfigurent l'institution de l'Eucharistie le Jeudi Saint. L'illustration est aussi inspirée de l'art paléochrétien, peut-être de la représentation peinte dans les catacombes de Saint-Calixte à Rome.
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Inscriptions & marques
- signature, peint, sur l'oeuvre
- inscription concernant le lieu d'exécution, peint, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
La signature et le lieu d'exécution sont peints à la grisaille dans l'angle inférieur droit de la verrière 3 : DESJARDINS/ANGERS-PARIS.
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État de conservation
- grillage de protection
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Précision état de conservation
Les verrières sont protégées par un grillage extérieur. Plusieurs panneaux sont incurvés, surtout du côté sud.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
En dépit de la signature peinte sur les verrières, Roger Desjardins n'est pas peintre-verrier de formation, mais architecte. La place qu'il occupe dans l'atelier est vraisemblablement celle de directeur de l'entreprise, plutôt que celle d'artisan ou d'artiste.
Il est en outre difficile de proposer avec certitude un lieu de fabrication pour les verrières de cette église, Roger Desjardins ayant en effet acquis les deux ateliers de Georges Merklen, situés l'un à Angers et l'autre à Paris.
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Périodiques
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La Vie Diocésaine. Revue hebdomadaire de l'activité catholique dans le Diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin, publiée sous la direction de Monseigneur l’Évêque.
t. 1, 1930, n° 52, 27 décembre 1930, p. 729-730.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Église paroissiale Saint-Martin
Adresse : route de Pontavert
Ensemble de deux verrières à personnages : sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, saint Martin, saint Joseph et l'Enfant-Jésus, saint Pierre
Lieu-dit : Adresse : Église paroissiale Saint-Martin, route de Pontavert
Verrière figurée : le Christ du Sacré-Cœur
Adresse : Église paroissiale Saint-Martin, route de Pontavert
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